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LES SALAUDS de Claire Denis **

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Alors qu'il est en mer au bout du monde, Marco, commandant à bord d'un supertanker revient en France,

à l'appel de sa sœur Sandra dont le mari (ex meilleur ami de Marco) vient de se suicider. Sa nièce quant à elle, a été retrouvée errant nue la nuit, l'entre-jambes ensanglanté et séjourne désormais dans un hôpital psychiatrique. Sandra, totalement désemparée dénonce Edouard Laporte un homme d'affaires comme responsable de tous les malheurs de sa famille. Il serait coupable d'avoir précipité l'entreprise familiale à la faillite et aurait fait de sa fille Justine, la nièce (mineure) de Marco son esclave sexuelle. Marco décide de rendre justice à sa sœur, de faire payer Laporte et s'installe dans un immense appartement vide dans le même immeuble que l'homme d'affaires qui vit avec sa jeune femme Raphaëlle et leur fils Joseph. Sa rencontre avec Raphaëlle (Chiara Mastroianni, sublime, irrésistible) fait-elle partie du "plan" justicier de Marco, ou tombe-t'il réellement amoureux de cette femme énigmatique ? Par ailleurs, Marco soupçonne sa sœur de ne pas tout lui dire. Et ce qu'il va découvrir dépasse en horreur tout ce qu'il pouvait imaginer !
Il y a donc dans ce film, quantité de salauds d'envergure. Certains qui s'ignorent, d'autres qui se révèlent, d'autres encore qui se cherchent des excuses. Et il est rare de voir dans un film autant de personnages à ce point antipathiques. Claire Denis installe une ambiance anxiogène teinté de clairs-obscurs tantôt chics, l'appartement des Laporte, le grand escalier, tantôt sordides, la maison qui sert de défouloir. Asphyxiant et inquiétant le film nous donne à ressentir les doutes et appréhensions de Marco seul ou presque, contre une bande de grands malades.

La scène finale est certes trop explicative (on avait compris) mais elle insiste sur le malaise tenace transmis par le film et finalement s'interrompt à temps... si je puis dire. L'inadmissible, l'incompréhensible est asséné en quelques secondes. On hésitait à croire que ce fut possible mais ça l'est. Par contre les corps à corps fougueux (langue au fond de la gorge de l'autre) de Marco et Raphaëlle me laissent de marbre, comme la plupart des scènes d'amour au cinéma. Marco (l'immense, l'incontournable, l'unique Vincent Lindon) est beaucoup plus sexy, sensuel, impressionnant lorsqu'il ouvre ses grands bras solides et rassurants pour consoler, et que viennent s'y blottir sa fille, sa sœur, Raphaëlle alors qu'il murmure "calme-toi"... Hélas, cet ange vengeur qui abandonne tout, son travail, son argent, son avenir, ne peut pas grand chose contre les salauds.

Ce qui est beaucoup plus gênant, ce sont les ellipses qui ressemblent parfois à des erreurs et un montage qui égare parfois le spectateur !

Commentaires

  • Je ne veux toujours pas le voir, trop glauque ! (je me suis régalée hier avec le beau Mads Mikkelsen pendant deux heures)

  • L'extrait, que j'avais vu lors d'un de tes concours, m'avait déjà donné envie de le voir.
    A propos des scènes d'amour, j'ai toujours pensé que j'étais une extra terrestre !
    Je suis bien aise de constater que je ne suis pas la seule à les trouver bof et (je ne sais pas pour toi) je souhaite souvent qu'elles passent le plus vite possible.
    Ce n'est pas de la pudibonderie, non ! C'est que je me demande souvent ce qu'elles viennent faire là !
    Dans certains films ok... mais dans beaucoup d'autres....bouhhh, ça me saoule!!!

  • Moi non plus je n'ai pas l'impression d'être pudibonde mais ces scènes m'ennuient.

  • On a du mal à comprendre les raisons de raconter une telle histoire...
    Je ne suis pas étonnée pour Mads !

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