Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

HENRI de Yolande Moreau **

21054873_20131105154123207_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgSynopsis : Henri, la cinquantaine, d’origine italienne, tient avec sa femme Rita un petit restaurant près de Charleroi, "La Cantina".

Une fois les clients partis, Henri retrouve ses copains, Bibi et René, des piliers de comptoirs ; ensemble ils tuent le temps devant quelques bières en partageant leur passion commune, les pigeons voyageurs. Rita meurt subitement, laissant Henri désemparé. Leur fille Laetitia propose alors à Henri de se faire aider au restaurant par un "papillon blanc", comme on appelle les résidents d’un foyer d’handicapés mentaux proche de "La Cantina". Rosette est de ceux-là. Elle est joyeuse, bienveillante et ne voit pas le mal. Son handicap est léger, elle est simplement un peu "décalée". Elle rêve d’amour, de sexualité et de normalité. Avec l’arrivée de Rosette, une nouvelle vie s’organise.

Alors je ne vous cacherai pas que ça me désole de ne mettre que ** à Yolande Moreau alors que je partais avec **** en tête. Est-ce que ça vous arrive aussi d'aller voir un film avec la certitude que vous allez l'aimer ? Et patatra.

J'aime tout chez cette femme magnifique, Yolande Moreau, elle est drôle, décalée, belge, j'aime sa voix, son rire, son accent, sa douceur, sa folie ! Mais là... entre deux scènes charmantes, douloureuses, drôles ou émouvantes, la langueur bluesie voire cafardeuse de l'ensemble s'empare de la spectatrice. qui se surprend à soupirer vigoureusement. Je ne dis pas spectateur car mon voisin, la Mouche ce héros, a été totalement bouleversé et la larmichette à l'œil d'un bout à l'autre. Ce garçon est vraiment éprouvé par la vie.

Que s'est-il passé chez moi ? Et bien d'abord Miss Ming... Si elle m'avait surprise dans Mammuth parce que je ne la connaissais pas et que son "personnage" est pour le moins étrange et assez ébouriffant. Ici, une fois de plus elle nous ressort le même numéro, air perdu, bouche entrouverte, démarche voûtée hésitante. Et là, elle ne m'a pas surprise, pas émue. M'aurait-elle agacée ? Je n'irai pas jusque là car je ne veux pas m'attirer les foudres de qui vous savez, mais...

Et puis il y a Henri... et je découvre que Pippo Delbono est une pointure. Lui non plus et je m'en excuse auprès de Yolande... ne m'a pas convaincue. Monolithique et "mou" comme sa fille lui dira, je ne suis pas parvenue pas à comprendre son personnage, ses motivations, les raisons de son chagrin, son absence au monde qui l'entoure ! Pourquoi en avoir fait un sac à bière à la limite de l'autisme ? Et  pourquoi ces scènes répétitives avec Jackie Berroyer dans son désormais unique prestation de clodot alcoolo ?

Alors OK, Henri est la rencontre de deux laissés pour compte, deux tendres perdus dans un monde sauvage, deux grands enfants qui jouent "au sable" (comme on dit dinch'Nord et en Belgique) ou s'émerveillent à regarder s'envoler des pigeons, deux inadaptés que la société rend au mieux invisibles, au pire gênants. Et il y a des scènes qui relèvent haut le niveau : le repas d'après funérailles (grande prestation de Yolande Moreau d'ailleurs), une interprétation de Ti amo d'Umberto Tozzi, la sublime mer du Nord pour dernier terrain vague, la superbe musique "belgienne" de Wim Willaert (le "poussin" de Quand la mer monte)  la folle belgitude qui baigne l'ensemble...

Et la toute dernière scène de ce film qui aurait pu s'appeler Rosette ou Papillon, donne l'impression qu'il va commencer enfin. En trois minutes magnifiques, bouleversantes, on comprend enfin, sans grand discours, la solitude et le besoin d'amour sans fond, sans fin d'Henri !

Commentaires

  • Je l'ai vu il y a trois semaines en avant-première. Il m'en reste quelques scènes tendres et bouleversantes, une musique formidable, la prestation de Yolande en tante Michèle pas mal à l'ouest ... et puis c'est tout. C'est une histoire difficile à appréhender et un peu longuette. Le bonus que j'ai eu, c'est un échange d'une heure avec Yolande après et ça valait largement le déplacement.

  • Ah oui c'est sûr que rencontrer Yolande, ça envoie du bois ! Mais lui dire en pleine face que Henri et Rosette...euh.. bon... ben... jamais j'aurais pu !

  • T'inquiète : ça va d'aller...

  • t'l'as dit bouffie !

Les commentaires sont fermés.