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JIMMY'S HALL de Ken Loach ***

JIMMY'S HALL de Ken Loach, cinéma, Barry Ward, Simone Kirby, Andrew Scott

Jimmy Gralton revient en Irlande après 10 ans d'exil aux Etats-Unis bien décidé à mener une vie tranquille et s'occuper de la ferme de sa vieille maman. Mais son passé d'agitateur lui revient en pleine face lorsque les jeunes du Comté lui demandent de rouvrir le dancing.

Rapidement il cède devant l'insistance de la jeunesse locale qui l'ont quasiment élu au rang de héros. Car Jimmy s'était déjà fait remarquer au cours de la guerre civile en s'opposant ouvertement à l'église et aux propriétaires terriens, ce qui lui valut ses années d'exil.


Aidé de la plupart des habitants de Leitrim, Jimmy rénove et rouvre donc le "Hall" laissé à l'abandon depuis son départ. Dans ce lieu convivial entre la MJC et le Foyer chacun est le bienvenu et peut s'adonner à ses hobbies (danse, boxe, lecture, couture...). Le succès est immédiat mais évidemment l'Eglise voit dans cet endroit un lieu de débauche et les petits hobereaux une réserve de communistes. Malgré les efforts de Jimmy pour apaiser les dissensions qu'il juge inutiles et sans motif, les vieilles querelles, rancunes, tensions refont surface. Et, parce la bêtise humaine est un puits sans fond, l'histoire sensée ne pas se répéter radote...

 

Ken Loach a annoncé que ce film était son dernier. Il ne serait ni le premier ni le seul à revenir sur sa décision. Mais il serait quand même surprenant que cet homme là joue les divas. Son œuvre humaniste et engagée manquera au cinéma. Et sa filmographie époustouflante, justement couronnée à Cannes par un chef d'œuvre lyrique et exalté Le Vent se lève, une de mes préférées.

 

Ce film-ci est une pépite à part il me semble. Ken Loach possède cet art délicat d'associer la légèreté, la douceur de vivre, la joie de partager des plaisirs simples, les paysages somptueux, la musique à l'enthousiasme communicatif, à celui dramatique des désaccords, des malentendus, de la violence aussi dans un contexte terrible de haines ataviques.

 

L'intolérance, la connerie humaine, l'intégrisme religieux et au milieu, une romance inachevée, inaboutie apporte une aura particulière de romantisme à ce Jimmy's hall qui semble se refuser à être triste.

 

L'acteur Barry Ward aussi charismatique que son personnage n'est pas pour rien dans cette réussite.

Commentaires

  • J'ai beaucoup aimé ce film. Barry Ward ferait fondre un cœur de glace. Je me suis dit que décidément l'Eglise en aura fait baver un maximum à ce malheureux peuple (je pensais à Philomena). En général j'apprécie Ken Loach, là j'ai trouvé particulièrement réussies les scènes de groupe avec les villageois, prompts à faire la fête.

  • L'église fait chier le monde entier quelque soit la religion non ?
    Oui ce film c'est tout lui et tout nouveau aussi.
    La fête !!!

  • Coucou,
    vu aussi et bien apprécié même si il y avait quelques raccourcis qui m'ont un peu dérangé sur son histoire d'amour...
    Sinon j'avais les pieds qui ne tenaient pas en place j'avais envie de danser. Et puis l'acteur est très beau, oh Barry...
    Pas encore "billeté"
    Bisous

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