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SELMA d'Ava DuVernay **

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Bien que le droit de vote des noirs et l'abolition de l'esclavage datent de 1869 aux Etats-Unis, un siècle plus tard, notamment en Alabama, les noirs sont interdits de vote par certains membres de l'administration un peu trop zélés.

Marthin Luther King tout auréolé de son récent Prix Nobel de la Paix pour sa lutte non violente contre la ségrégation raciale se rapproche de Lindon Johnson pour l'inciter à légiférer sur ce droit de vote. Mais le Président a d'autres priorités.

 

Entouré par différents Mouvements Afro-américains pour les droits civiques Martin Luther King initie à trois reprises une marche de protestation, dont la première réprimée dans le sang par les autorités locales sera à l'origine d'une implication colossale de toute la nation. A l'issue de cette marche (ils partirent 3 200 de Selma (Alabama) et se virent 25 000 en arrivant au Capitole de Montgomery (Alabama)) Johnson signe le Voting Rights Act qui accorde le droit de vote sans restriction.

 

Et c'est beau ces combats, même où surtout s'ils  sont menés pour des causes et des raisons qui ne devraient même pas faire l'objet d'une contestation... mais ça, c'est une autre histoire.

 

Il ne s'agit donc pas à proprement parler d'un biopic mais d'un épisode pas forcément glorieux de l'histoire américaine avec comme figure centrale et emblématique, celle de Martin Luther King, icône de la lutte pour les droits civiques, la paix et contre la pauvreté.

 

Donc le sujet et le personnage sont inattaquables... Il n'empêche que le film n'est pas terrible. La réalisatrice semble débordée par son sujet et surtout son impressionnant personnage. Il s'envole à quelques reprises. Lors des prises de parole par l'illustre révérend, orateur hors pair ou lors des marches et surtout de la répression dont elles font l'objet. A ces rares occasions le film s'enflamme d'un lyrisme dont il aurait dû être davantage paré.

 

L'interprétation de David Oyelowo en Martin Luther King est parfaite. Il est sobre, inspiré et manifestement concerné. Et Tom Wilkinson fait un excellent Président Johnson vaguement velléitaire, un peu mou et hésitant. Mais un ennui poli m'a bien souvent gagnée. Et puis qu'en a-t-on à faire de savoir que Monsieur King tout pasteur baptiste qu'il était, n'avait pas fait vœu de chasteté et qu'il donnait de réguliers coups de canif dans le contrat de mariage ? Du coup, la pauvre Carmen Ejogo qui interprète l'épouse bafouée en est réduite à pleurnicher lors de ridicules monologues ésotériques : "je marche dans un brouillard lumineux..."

 

La force des archives d'époque dévoilant les illustres participants à la Marche de Selma (Harry Belafonte, Samy Davis Jr, Mahalia Jackson...) donnent une idée du passionnant documentaire que l'on aurait pu voir.

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