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FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2015 - Les films que j'ai vus

Excellent cru que cette cuvée 2015 (oui, je sais c'est facile tant pis) !

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Pour la quatrième année consécutive je me suis donc rendue à Beaune qui fait désormais partie de mon top 3 des Festivals avec Annonay et Lyon... je ne suis plus dans quel ordre !

Je me souviens que l'année dernière j'avais passé au moins une journée complète à enchaîner les films qui ne m'avaient pas plu. Pas cette fois où j'ai eu la chance de ne voir que des films qui valaient le déplacement. Même si les bébés n'ont pas été très bien traités à plusieurs reprises et si le killer ou le flic ripoux abusait un peu de la tronçonneuse pour réduire son adversaire au silence.

 

Mais c'est la loi du genre : faut qu'ça saigne !

 

C'est donc équipée de ma très belle accréditation (Merci au Festival !) que je me suis 11 fois rendue en salle.

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Je vais donc tenter de vous évoquer brièvement chacun des films que j'ai vus et sans doute vous en reparlerai-je plus tard s'ils sortent en salle.

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CORRUPTION 2 – LE SANG DES BRAVES *** de OLAF DE FLEUR JÓHANNESSON

(Islande et France) - COMPÉTITION

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Synopsis : Déterminé à faire tomber l’un des plus importants syndicats du crime du pays, Hannes, l’ambitieux chef du département des Affaires intérieures de la police de Reykjavik, décide d’ouvrir une enquête sur l’un de ses lieutenants qu’un ex-baron du crime, aujourd’hui derrière les barreaux, a dénoncé comme étant particulièrement corrompu. Il met sur l’affaire une ancienne de la brigade des Stups à qui il demande de surveiller, sous couverture, les faits et gestes de son collègue. Pensant pouvoir faire ainsi coup double en confondant le policier et en arrêtant l’actuel chef du crime organisé, Hannes s’engage alors sur une voie des plus dangereuses…

 

Avec : Darri Ingólfsson (Hannes), Ágústa Eva Erlendsdóttir (Andrea), Ingvar Eggert Sigurðsson (Gunnar), Sigurður Sigurjónsson (Margeir), Zlatko Krickic (Sergej), Hilmir Snær (Ívar)

 

Le flic ripoux islandais est un peu plus civilisé que son homologue britannique comme je le découvrirai rapidement. Il n'empêche que lorsqu'il  s'aperçoit que sa tendance à la corruption est arrivée aux oreilles de sa hiérarchie et qu'il veut se débarrasser de ce qui le gêne pour ne pas être confondu (oui, confondu), il ne fait pas la dentelle. En général, sans se salir les mains lui-même mais en déléguant à des sadiques.

 

Le ripoux est interprété par un acteur dont la ressemblance avec Woody Allen est assez troublante, ce qui lui donne donc un air particulièrement inoffensif et le rend finalement encore plus salaud. C'est l'étonnant Ingvar Eggert Sigurðsson, que j'avais découvert en flic pas ripoux du tout dans le rôle d'Erlendur qui se charge de jouer un truand très classe capable de faire tourner la boutique même emprisonné. Quant au flic Hannes, il s'agit du très choupinou* Darri Ingólfsson qui s'est mis en tête de blanchir sa profession, et il a beaucoup de travail. Il aimerait bien aussi que son papounet voit en lui un super flic, mais ça, c'est une autre histoire. Le dernier retournement de situation, plutôt bluffant prouve que tel est pris qui croyait prendre...

 

*Je remercie d'ailleurs les sélectionneurs des films qui nous offrent en outre un véritable festival de beaux gosses !

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HYENA de Gérard Johnson **

(Royaume-Uni) - COMPÉTITION

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Synopsis : L’officier de police Michael Logan est doté d’une personnalité complexe où se mélangent alcoolisme et corruption. L’univers sinistre dans lequel il évolue est en pleine mutation, en raison de l’arrivée massive à Londres de gangsters albanais sans scrupules qui menacent de bouleverser la scène locale du crime. Jusqu’ici son instinct lui a toujours donné une longueur d’avance sur les autres. Mais son comportement de plus en plus autodestructeur et la brutalité des nouveaux chefs de gangs vont peu à peu entraîner Michael vers le bas d’une dangereuse spirale de peurs et de doutes…

Avec : Peter Ferdinando (Michael Logan), Stephen Graham (David Knight), Neil Maskell (Martin), Richard Dormer (Nick Taylor), Elisa Lasowski (Ariana), MyAnna Buring (Lisa), Tony Pitts (Keith), Gordon Brown (Chris), Orli Shuka (Nikolla Kabashi), Gjevat Kelmendi (Rezar Kabashi)

 

Ici les flics ripoux ont des vraies têtes de ripoux, creuses à l'intérieur... Ils sont bas de plafond, vulgaires, plus cruels, crados et salauds que les truands. Difficiles de savoir toujours qui est qui tant les méthodes des flics et des voyous se confondent et se ressemblent. La chair est triste, tarifée ou contrainte. Les nez sont rougis de trop sniffer la coke et les flics s'en mettent autant dans les poches que dans le pif. Les personnages masculins sont absolument tous antipathiques. La violence parfois gratuite et inutilement chorégraphiée (ah la première scène !!!) est assez éprouvante et on n'a qu'une envie, que ces pourris se fassent coincer.

 

Mais de ci de là, des scènes plus humaines dès lors qu'apparaît le personnage de la jeune albanaise réduite à l'état d'esclave et que Logan va tenter de protéger, calment un peu le jeu mais ne font pas baisser l'adrénaline. D'autant que le cercle se resserre de façon de plus en plus étroite sur Logan. Et de toute façon, malgré la noirceur de l'histoire et des personnages, je ne peux nier que voir ce film le matin est un vrai shoot comme nous l'avait promis le réalisateur avant la séance et que l'intérêt ne faiblit jamais.

 

La dernière image, sujette à interprétation et discussions (oui on parle beaucoup dans les files d'attente cette année, alors que l'année dernière je n'avais pas ouvert la bouche) laisse planer le doute quant à l'avenir de Logan...

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JAMAIS DE LA VIE de Pierre Jolivet **
(France) COMPÉTITION

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Synopsis : Franck, 52 ans, est gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue. Il y a dix ans, il était ouvrier spécialisé et délégué syndical, toujours sur le pont, toujours prêt au combat. Aujourd’hui, il est le spectateur résigné de sa vie, et il s’ennuie. Un soir tard, il voit un 4×4 qui rôde sur le parking, et il sent que quelque chose se prépare. La curiosité le sort de son indifférence… Il décide d’intervenir. Une occasion pour lui d’enfin reprendre sa vie en main…
 
Avec : Olivier Gourmet (Franck), Valérie Bonneton (Mylène), Marc Zinga (Ketu), Julie Ferrier (Jeanne), Bruno Bénabar (Pedro) 
 
 
Olivier Gourmet n'a aucun mal à se glisser dans la peau de cet ex délégué syndical totalement à la ramasse, contraint à plus de 50 ans de faire le planton chaque nuit sur le parking d'un supermarché. Son côté humain, terrien et populaire dans le sens travailleur du terme, le rend immédiatement crédible. Il vit seul dans un appartement qu'il oublie de ranger et nettoyer, fume, boit, dort et se rend consciencieusement mais sans illusion au Centre Social chargé de lui proposer des postes.
 
 
Lorsque le film se fait davantage polar on ne croit plus guère à ce qui se passe mais l'intensité d'Olivier Gourmet, la plupart du temps seul à l'écran nous maintient attentif.
 
C'est plus une performance d'acteur indiscutable qu'une histoire crédible, même si on ne doute jamais de la sincérité du propos (les gens qui bossent peuvent faire partie des pauvres) du très social Pierre Jolivet.

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LA RÉSISTANCE DE L’AIR de Fred Grivois ** 

(France) - COMPÉTITION

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Synopsis : Champion de tir au fusil, Vincent mène une vie tranquille entre sa femme et sa fille. Jusqu’au jour où des problèmes d’argent menacent l’équilibre de sa famille et l’obligent à remettre en cause ses projets. Quand, au stand de tir, il rencontre Renaud, un personnage aussi séduisant qu’énigmatique qui lui propose alors un contrat un peu particulier, Vincent met le doigt dans un engrenage des plus dangereux… 

Avec : Reda Kateb (Vincent Cavelle), Ludivine Sagnier (Delphine Cavelle), Johan Heldenbergh (Renaud), Tchéky Karyo (Armand Cavelle), Pascal Demolon (JP) 

 

Aaaaah Reda Kateb !!! Rien que son nom suffit à me faire entrer en salle. Et là, une fois encore en mari amoureux qui déçoit sa femme qui ne supporte plus leur vie étriquée, il est parfait, crédible, irréprochable.

 

Et comme le disait un des personnages du film du dessus Jamais de la vie : "l'argent, ça peut faire faire n'importe quoi"... et surtout le manque d'argent bien sûr. Quand on n'a plus les moyens, même si on travaille, de payer la poursuite des travaux de la maison. Quand on ne supporte plus de voir sa femme droite comme un reproche vivant et qu'en plus, on est champion du tir au fusil... on sent que rapidement ça va virer à la cata.

 

Belle tension et superbe Reda tout en stress et dernière image bien amorale :-)

 

P.S. : La justification de la scène où Vincent/Reda se jette sur sa belle-soeur pour avoir un rapport plus ou moins consenti est une des scènes auxquelles j'ai de plus en plus de mal à adhérer dans le cinéma mondial !

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UNE SECONDE CHANCE de Suzanne Bier **** 

(Danemark et Suède) - COMPÉTITION

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Synopsis : Policiers et amis, Andreas et Simon ont pourtant des vies bien différentes. Alors qu’Andreas vit une vie simple avec sa femme et son fils, Simon, qui vient de divorcer, passe la plus grande partie de son temps au bar du coin. Tout va changer quand ils vont devoir intervenir chez un couple de junkies en pleine dispute. Andreas trouve dans l’appartement le bébé du couple et se retrouve alors face à un dilemme…

 

Avec : Nikolaj Coster-Waldau (Andreas), Ulrich Thomsen (Simon), Nikolaj Lie Kaas (Tristan), Thomas Bo Larsen (Klaus), Maria Bonnevie (Anna) 

 

Voilà le coup de cœur, voire le coup au cœur que j'attends de et à chaque festival. Et c'était le premier film que je voyais une heure à peine après être arrivée sur place. C'était donc particulièrement bien engagé pour un festival réussi.


Vous allez me dire : "oui, c'est l'acteur principal qui te fait perdre le sens commun !"

 

Franchement je ne vois pas ce qu'il a de plus qu'un autre !!! Mais je me demande si je ne vais pas me mettre au Trône de Fer moi...

 

 

Non non, c'est bien le film qui m'a bouleversée. Le couple idéal, beau, grand, blond, yeux bleus, belle maison, amour qui suinte des murs ont un bébé idéal, tout rond, tout beau, tout choupinou SAUF... qu'il pleure chaque nuit et qu'il faut le sortir en voiture ou en poussette pour qu'il ferme ses charmants quinquets. Et comme madame est fatiguée puisqu'elle allaite, c'est monsieur qui se lève alors qu'il bosse fort. On craque.

 

Et puis, de l'autre côté du périph' le couple infernal a également mis au monde un petit choud'amour. Junkies, violents, bêtes à bouffer du foin... quoique, il laissent croupir le bébé dans son caca, et la première image/vision du nourrisson m'a fait bondir et hurler.

 

Tout ce qui va s'ensuivre aura à faire de près ou de loin avec ces deux bébés qui symbolisent mieux que tout que le fait de naître à tel endroit et à tel moment est fondamental et a des conséquences sur la vie entière. Mais je ne peux rien dire !

 

J'ai beaucoup entendu dire (on parlait beaucoup je vous l'ai dit dans les files d'attente de ce festival cette année) que le film dégoulinait de clichés. J'ai toujours trouvé l'argument facile et expéditif et d'ailleurs je trouve que le scenario les déboulonne et qu'au-delà de l'hymne au mythe de l'instinct maternel que soi-disant chaque femme porte en elle, il est surtout l'exaltation de l'instinct paternel.

 

Et puis zut, il y a Nikolaj Coster-Waldau.

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VICTORIA de Sébastian Schiper **** 

(Allemagne) - COMPETITION

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Synopsis : 5h42. Berlin. Sortie de boîte de nuit, Victoria rencontre Sonne et ses complices. Emportée par l’alcool, l’adrénaline, l’aventure et la fureur de vivre, elle décide de les suivre tout au long de la nuit, prête à dépasser ses limites pour partager avec eux l’expérience de la transgression…
 
Avec : Laia Costa (Victoria), Frederick Lau (Sonne), Franz Rogowski (Boxer), Burak Yigit (Blinker), Max Mauff (Fuss), André M. Hennicke (Andi), Anna Lena Klenke (la jeune mère/the young mother), Eike Schulz (le barman/the barkeeper)
 
 
Chaque fois que je me rends à un Festival, j'établis mon programme de séances avant de partir. En général le programme est en ligne quelques jour savant sur le site du Festival. Il y a toujours plus de films que le temps de cerveau disponible permet d'en voir et j'avais exclu Victoria de mon planning parce que vraiment la dérive nocturne d'une jeune fille dans Berlin et la durée du film : 2 h 20 mn... très peu pour moi. Et puis face à l'emballement de Miss In The Mood, charmée de la première à la dernière minute, à la tiédeur d'un couple de camionneurs et au fait que ce film faisait beaucoup parler de lui, je l'ai vu ! Et là, le choc !
 
 
Le film a d'ailleurs obtenu Le Grand Prix du Festival et une mention spéciale du jury de la critique (mouarf !) et c'est heureux qu'entre deux dégustations de vins prestigieux le jury se soit laissé conquérir par la virée de Victoria interprétée par une jeune actrice espagnole Laïa Costa qui était présente et a illuminé le festival de sa souriante et radieuse personnalité. Mais pourquoi, pourquoi Nikolaj Coster-Waldau n'a-t-il pas fait le voyage ? Il n'aime pas le vin ?
 
 
Victoria s'ennuie depuis trois mois qu'elle est à Berlin. Malgré ses efforts, elle n'a pas d'amis. C'est ainsi qu'à la sortie d'une boîte de nuit, elle fait la connaissance de Sonne et ses trois amis qui se sont fait éjecter du club. La rencontre est belle, sans but, sans a priori. Les garçons proposent de faire découvrir le "vrai" Berlin à Victoria qui n'attend que ça. On ne la lâchera plus. La première partie suit l'itinéraire embrumé, alcoolisé, extravagant des jeunes gens.
 
 
Une parenthèse véritablement enchantée où Victoria et Sonne attirés l'un par l'autre se retrouvent seuls, suspend la course effrénée. Devant un piano, Sonne jusque là foufou et pas bien malin dira à Victoria "tu as des mains de magicienne" et lui fera une des plus belles déclarations entendue depuis bien longtemps. D'ailleurs lors des tout premiers instants de leur rencontre, Sonne remarque les mains de Victoria. Et c'est beau. Le cœur palpite à l'unisson des tourtereaux. Et ce que Victoria révèle alors de virtuosité donne à cette scène une intensité folle et l'envie qu'elle ne s'arrête jamais...
 
 
Mais les amis reviennent. Et le film prend alors un coup d'accélérateur inattendu et le tournant amorcé nous plonge en apnée dans une seconde partie bouleversante, dramatique, incroyable où Victoria démontrera son sang-froid, sa folie !
 
 
Un film exceptionnel !
 
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CRUEL d'Eric Cherrière **(*) 

(France) - Sang neuf

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Synopsis : De nos jours, dans une grande ville française.
Pierre Tardieu est travailleur intérimaire.
Il vit dans une vieille maison avec son père, malade.
Personne n’a conscience de son existence.
Pierre tombe amoureux.
Pierre est un tueur en série.
 
Avec : Jean-Jacques Lelté (Pierre Tardieu), Magali Moreau (Laure Ouari), Maurice Poli (Gabriel Tardieu), Hans Meyer (le libraire/the bookseller), Yves Afonso (Maurice Ouari), Richard Duval (Damien Pasquet), Matila Malliarakis (Hugo Castanet), Olivia Kerverdo (Sylvie Destruelle)
 

Ce film a les défauts de beaucoup de premiers films quand le réalisateur a envie de tout dire, tout donner, tout montrer et démontrer comme s'il y avait urgence et qu'il ne pourrait plus jamais rien prouver. Donc le point négatif est de nous imposer trois séquestrations qui du coup allongent considérablement le film qui aurait gagné en intensité sans elles.

 

Néanmoins la prestation saisissante de l'acteur principal capable de varier les versions de son enfance forcément difficile, de son rapport à sa mère en restant convaincant, d'être à la fois un fils aimant, protecteur et attentif, un amoureux attentionné et émouvant est un grand atout. Sa magnifique partenaire Magali Moreau tire elle aussi le film vers le haut. On tremble pour elle à chaque instant. Se jette-t-elle inconsciemment dans la gueule du loup ? Surprenant.

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LES ENQUÊTES DU DÉPARTEMENT V : MISÉRICORDE *** de MIKKEL NØRGAARD

(Danemark) - Hors compétition

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Synopsis : Après une bavure qui coûte la vie à l’un de ses collègues et laisse son meilleur ami paralysé, l’inspecteur Carl Mørck a presque tout perdu. Mis sur la touche, privé du droit d’enquêter, il est chargé d’archiver les vieux dossiers du commissariat avec Assad, l’assistant d’origine syrienne qui lui est imposé.

Mais très vite, les deux policiers désobéissent à leur supérieur et rouvrent une enquête jamais résolue : celle de la disparition mystérieuse d’une jeune politicienne prometteuse survenue cinq ans auparavant. C’est la naissance du Département V avec sa toute première enquête…  

Avec : Nikolaj Lie Kaas (Carl Mørck), Fares Fares (Assad), Sonja Richter (Merete Lynggaard), Mikkel Boe Følsgaard (Uffe Lynggaard), Søren Pilmark (Marcus Jacobsen), Troels Lyby (Hardy Henningsen) 

 

Carl est un policier à la ramasse. Non seulement sa vie professionnelle est une calamité suite à la bavure dont il est responsable, mais sa vie personnelle n'est pas plus enrichissante puisqu'il a été quitté par sa compagne. L'entente avec son assistant Assad est loin d'être immédiate. Mais les deux hommes, passionnés par leur enquête sur laquelle ils progressent à l'insu de leur hiérarchie se rapprochent, deviennent complémentaires et fichtrement efficaces.

 

On se moque éperdument de la vraisemblance des faits (une femme séquestrée pendant 5 ans dans un caisson à oxygène !) tant l'ambiance sordide, lugubre, sinistre, oppressante et l'interprétation irréprochable des deux flics Nikolaj Lie Kaas (l'affreux jojo d'une Seconde Chance, je le précise car les camionneurs ne l'ont pas reconnu) et Fares Fares maintiennent l'attention sans temps mort.

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LES ENQUÊTES DU DÉPARTEMENT V : PROFANATION *** de MIKKEL NØRGAARD

(Danemark) - Hors compétition

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Synopsis : En 1994, un double meurtre défraie la chronique. Malgré les soupçons qui pèsent sur un groupe de pensionnaires d’un internat, la police classe l’affaire, faute de preuve. Jusqu’à l’intervention, plus de vingt ans après, du Département V, celui de l’inspecteur Carl Mørck, et Assad, son assistant d’origine syrienne, spécialisés dans les crimes non résolus. Ensemble, ils rouvrent alors l’affaire qui les amène à enquêter sur l’un des notables les plus puissants du Danemark.   
 
 
Avec : Nikolaj Lie Kaas (Carl Mørck), Fares Fares (Assad), Pilou Asbæk (Ditlev Pram), David Dencik (Ulrik Dybbøl), Dania Curcic (Kimmie Lassen), Sarah-Sofie Boussnina (Kimme jeune/young Kimme), Johanne Louise Schimdt (Rose Knudsen), Marco Ilsø (Ditlev jeune/young Ditlev), Beate Bille (Thelma Pram), Peter Christoffersen (Albjerg), Søren Pilmark (Marcus Jacobsen) 
 
 
Ravie de retrouver Carl et son compère Assad dans une affaire aussi sinistre que la précédente. Cette fois les deux flics ne pourront ressusciter les victimes mais au moins trouver les coupables et là encore, c'est haletant et sans pause.
 
 
Il me semble avoir lu que ces enquêtes sont tirées de romans de Jussi Adler-Olsen et qu'il y aurait 5 volumes. J'espère que les trois autres feront l'objet eux aussi d'une adaptation au cinéma car le deuxième épisode se termine alors que Carl frappe à une porte, et j'aimerais savoir si elle s'ouvre !
 
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A BITTERSWEET LIFE de Kim Jee-Woon ***(*) 

Corée du Sud - Séoul Polar

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Synopsis : Un chef de gang suspecte sa petite amie d’avoir une liaison avec un autre homme. Il demande à son bras droit de la suivre et de l’éliminer s’il la surprend en galante compagnie.
 
Avec : Lee Byung-hun
 
Je l'avais vu à sa sortie en 2005 et j'en gardais un souvenir très précis. J'ai depuis beaucoup exploré le cinéma coréen qui est devenu un de mes cinéma favori. Je crois que j'ai encore plus apprécié de le revoir tant il est intense. L'incompréhension du héros Sun Woo face à l'horreur injustifiée de ce qui lui arrive alors qu'il n'est que dévotion pour son patron, m'a semblé émouvante particulièrement bien interprétée par Lee Byung-hun d'une beauté... mais d'une beauté !!!
 
Très applaudi à l'issue de la projection. 

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LIFE ETERNAL deWolfgang Murnberger ***(*)

(Allemagne) - Sang neuf 

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Synopsis : Brenner retourne à Graz, la ville où il a grandi. Il y retrouve ses anciens amis, son ancienne fiancée et les mauvais souvenirs de ce qui est resté comme une grave erreur de jeunesse. Un coup de feu à la tête manque alors de le tuer… À son réveil du coma dans lequel il a été plongé, il entreprend de retrouver la personne qui aurait essayé de le tuer. Son entourage soutient néanmoins qu’il est lui seul responsable de cet acte… Et personne d’autre.   

Avec : Josef Hader (Brenner), Tobias Moretti (Aschenbrenner), Nora von Waldstätten (Dr. Irrsiegler), Roland Düringer (Köck), Christopher Schärf (Heinz), Margarethe Tiesel (Maritschi), Johannes Silberschneider (le voisin/the neighbor), Hary Prinz (Pichler), Saša Barbul (Pinto)
 

C'est parce qu'il a été récompensé du Prix Sang Neuf que je suis allée voir ce film qui lui non plus n'était pas à mon programme.

 

Révélation.

 

Il commence de façon sociale, un type sans qualification, sans avenir, cherche mollement du travail. Dans une scène hilarante alors qu'elle devrait être bouleversante, une gentille dame du pôle emploi local annonce à Brenner qu'il va devoir travailler jusqu'à 82 ans s'il veut toucher des indemnités de retraite. Par on ne sait quelle illumination, il se souvient qu'il a hérité de la maison de son grand-père. Il y retourne, c'est une ruine.

 

Puis Brenner retrouve ses amis de jeunesse, avec qui il a jadis fait les quatre cents coups. Un drame les a éloignés et on sent qu'un secret pèse sur leur relation. Ce qui va suivre va nous surprendre. Mille rebondissements, mille révélations entre rire, bêtise, cruauté. Et un acteur au commande d'un rôle et d'un personnage qui se redressent ! Superbe.

Commentaires

  • un grand cru. la chance... moi aussi je veux en être l'année prochaine !
    en attendant j'attends avec impatience les enquêtes du dépatement

  • Je comprends, les enquêtes : UN REGAL.
    Tu as vu l'épisode un ?

  • nicht

  • you have to !

  • J'ai craché mon café :)))))))) ==> "Mais pourquoi, pourquoi Nikolaj Coster-Waldau n'a-t-il pas fait le voyage ? Il n'aime pas le vin ?"

  • C'est dég !
    Tu n'as plus qu'à lécher l'écran.
    Mets la photo ce Nikolaj avant de le faire !

  • Je confirme, le "département V" est une série, les deux premiers livres sont très bons, après ça part un peu en vrille, mais les enquêteurs à la ramasse sont tellement attachants qu'on est heureux de les retrouver. Je me demande si Assad est aussi mystérieux que dans le roman.

  • Il est très charmant mais pas vraiment mystérieux.
    En tout cas, il se laisse un peu malmener par son chef mais il a une personnalité très attachante.

  • Merci pour ces commentaires. Je crois effectivement que c'était un grand cru. En tous cas on y a pris bien du plaisir.

  • De rien !
    Franchement, je crois que c'est ma meilleure édition !

  • Bon ... çà m'a l'air bien sombre tout çà mais intéressant. Merci.

  • Ben fais pas ta mijorée.
    C'est le film policier, on n'est pas là pour rigoler !
    Moi j'adore.

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