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FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2016 - LES PREMIERS, LES DERNIERS de Bouli Lanners ****

ILS SONT PASSÉS PAR ICI

LES PREMIERS, LES DERNIERS de Bouli Lanners , ALbert Dupontel,

Cochise et Gillou sont des chasseurs de prime. Cette fois, ils ont pour mission de retrouver un téléphone portable volé, dont le contenu que nous découvrirons tardivement risque de nuire à son propriétaire.

En chemin, ces deux drôles d'indiens croisent :

- deux SDF aux sourires d'anges Esther et Willy. A moins que ce ne soient deux fuyards, et là encore leurs raisons nous apparaîtront plus tard.,

- le gardien chelou d'un entrepôt qui ne l'est pas moins,

- une jeune femme qui semble avoir le don de tomber amoureuse de types pas recommandables.,

- un cerf comme dans un rêve, puis un cauchemar,

- des méchants en pick-up,

- des papys improbables doux et dignes dont l'un, à la question "- Pourquoi vous faites encore tout ça alors qu'on voit bien que vous ne vivrez plus très longtemps ?" répondra "- Parce que la vie, ce n'est pas seulement respirer";

- Jésus, "le vrai Jésus ?", "Oui.",

- une momie...

- Et des images, des images, des ambiances, des tronches, un sale temps humide et frisquet dans de drôles d'endroits pour des rencontres.

 

Et tout le cinéma de Bouli Lanners, majestueux, humain, tendre, drôle, dur comme le monde, est là. Un condensé d'humanité ordinaire qu'il rend extra-ordinaire, ou l'inverse, à force de le regarder. Et c'est beau, triste et doux, parfois drôle et violent, mais en tout cas, ça étreint le cœur. Le mien en tout cas.

 

Bouli Lanners dit qu'il lui a suffi d'apercevoir un pont qui ressemblait à un aqueduc lors d'un voyage en train pour avoir l'idée de deux jeunes gens qui errent en marchant droit devant eux. Et il faut l'avouer, cet endroit (que je n'arrive pas à retrouver sur l'Internet mondial qui sait tout sur tout) est absolument incroyable, presque fantastique dans le sens féérique du terme. C'est ce genre d'endroit qui pourrait  nous faire admettre comme l'affirme un rappeur, cliquez, par pitié, cliquez ! génie que dis-je un astrophysicien Prix Nobel, que la terre est plate comme une limande, et bleu comme une orange, why not... Bouli a bien fait, cet endroit est magique ! D'autant que deux anges semblent y être rejoints par un géant... Je vous laisse découvrir !

 

Après Eldorado et Les Géants, Bouli prouve, ME prouve qu'il est un réalisateur majeur, un photographe, un peintre incontestables qui sait comme personne me susurrer à l'oreille que l'humaine espèce est ce que je pense d'elle, un mélange d'infiniment grand et d'infiniment petit. Avec son sens du cadre, de la beautitude des êtres et des lieux, il sait où s'attarder avec sa caméra. Mais ce film-route (comme disait ma Mouche) qui fait du surplace sur quelques routes rectilignes, sait aussi ménager un suspens de haute tenue et faire en sorte que tous les personnages se rencontrent ou pas, mais fassent partie de la même histoire alors qu'on se demande comme il va réussir à boucler toutes ces intrigues.

 

Un rade perdu au milieu de nulle part aurait sa place dans n'importe quel western. L'animosité des autochtones prêts à en découdre pour un regard, évoque aussi ce genre. Est-ce pour cela qu'Albert Dupontel (magnifique, sobre) hérite de ce pseudo d'indien ? Tout et tous ici ont leur place. Les méchants sont tellement méchants et tellement cons qu'ils en deviennent ridicules. Les gentils sont tellement doux et chaleureux qu'on a envie de les serrer dans les bras. Il n'y a finalement rien de négatif chez Bouli. Il est tellement humain que même les personnages de vilains ne sont pas antipathiques. Il obtient de telles sourires, de tels regards de ses deux égarés, Aurore Broutin et David Burgia, (et c'était pas gagné) qu'on a envie de les protéger de la bêtise, de la méchanceté et de la laideur du monde.

 

Il y a mille choses à dire et à ressentir à propos de ce film beau à regarder et à éprouver ! Et puis ce que Bouli obtient des acteurs est tellement beau aussi qu'une nouvelle fois des mots tels que fraternité et générosité s'imposent. C'est rare.

 

NB. Mes lecteurs sont formidables.
J'évoquais dans la note ci-dessus l'endroit incroyable où une partie du film a été tournée. Igbo m'a donc parlé dans les commentaires du projet fou de cet Aérotrain (lisez ICI, c'est fabuleusement... déroutant !)

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Commentaires

  • Tu m'as donné une envie furieuse d'aller voir ce film !

  • Ah mais IL LE FAUT ! C'est GéANT ! Et BEAU et TENDRE. Aucune mièvrerie ou actrice à tics...

  • et bien voilà... comme tu dis, l'infiniment grand côtoie l'infiniment petit. Comme dans nos vies quoi. Et c''est beau.
    Et Dupontel, je l'adore, mais là... dans ce film... je l'épouserais, je le trouve magnifique.

  • Oui il y est particulièrement sobre et "aimable", ce qui est rare.

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