Avec : George Clooney, Julia Roberts, Jack O'connel

Synopsis : Lee Gates est une personnalité influente de la télévision et un gourou de la finance à Wall Street. Les choses se gâtent lorsque Kyle, un spectateur ayant perdu tout son argent en suivant les conseils de Gates, décide de le prendre en otage pendant son émission, devant des millions de téléspectateurs…

En voyant le titre et l'affiche je m'attendais à recevoir un cours sur la finance où je découvrirais où file et disparaît notre argent, ce monstre qu'on ne voit jamais. En gros nos billets durement gagnés passent dans des tuyaux via des algorithmes et effectivement on ne palpe que rarement de la fraîche. Aux commandes de tout ce bizness, Wall Street et les pontes de la finance qui nous utilisent comme des marionnettes et se servent dans la caisse.

Et puis il y a Lee Gates, un présentateur télé, puant de suffisance qui prodigue des conseils au cours d'un show d'une vulgarité sans nom. Jusqu'au jour où il manque d'inspiration et qu'un gagne-petit perde tout ce qu'il avait placé en suivant ce conseil mal avisé et que le garçon décide de le prendre en otage en direct pour une explication.

Il s'agit donc davantage d'un thriller avec prise d'otage. Le petit plus est qu'il se passe en direct sur une grande chaîne de télé et que le preneur d'otage exige que les caméras continuent de tourner. Et l'on voit plutôt l'influence phénoménale de la télé sur le citoyen moyen. Et c'est très américain. Pendant que l'otage se trouve atteint du Syndrome de Stockholm (George ne peut être foncièrement méchant et rester le sale type méprisant et sûr de lui qu'on découvre en début de film, assis sur les chiottes), les gens abandonnent tout ce qu'ils sont en train de faire pour suivre l'émission en direct, puis sortent dans la rue, pour finalement reprendre leur partie de baby-foot quand tout est fini. L'empathie et la solidarité, ça va bien un moment.

Au final, pas vraiment de méchants dans l'affaire, personne n'est réellement responsable et s'il y en a qui truandent un peu le système, finalement, c'est humain et pas forcément illégal. Mouarf ! Il suffit de se débarrasser des râleurs et des malfaisants et le monde continuent à tourner. Pas bien violent comme charge anti-capitaliste.

Sinon, et bien, ça va vite même si c'est prévisible à souhait, c'est efficace bien comme il faut. Donc il ne faut pas se plaindre, on ne s'ennuie pas. Et surtout le casting so glamour vaut le déplacement. George, beau comme un vieux de 54 ans qui ne les fait pas, s'amuse comme un foufou à jouer ce type pas bien sympathique, mène son équipe lasse à la baguette et selon ses caprices, danse pour faire sexy, sue de grosses gouttes de trouille quand il a la trouille pour finir par reprendre la situation en main. Julia Roberts, dans la cabine régie, essaie de tenir la bride à son présentateur vedette qui dès qu'il reprend un peu d'assurance a tendance à dire n'importe quoi. Sans maquillage et habillée comme un sacapatate, elle est moins sexy que son partenaire mais elle fait le job. Comme le choupinou Jack O'Connel qui fait le preneur d'otage malheureux et surexcité.

Pas transcendant mais pas indigne.