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VIVA

de Paddy Breathnach ****

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Avec Hector Medina Valdes, Jorge Perugorria, Luis Alberto Garcia

Jesus coiffe les perruques dans un cabaret de spectacles de travestis et Jesus est un ange.

Il est la lumière, la gentillesse, la douceur alors que Olga (vu récemment) est l'ombre et la haine. Pourtant leur parcours n'est pas tellement opposé. Jesus a eu des parents, mais sa mère est morte et son père les a abandonnés quand il avait trois ans. Il vit très chichement dans le minuscule appartement familial qu'il n'hésite pas à prêter à son amie Pamela qui y reçoit ses conquêtes. A force de côtoyer les artistes et d'admirer chaque jour leurs beaux spectacles de chansons, Jesus rêve lui aussi de devenir artiste. Le propriétaire du cabaret, lui-même chanteur/euse surnommé "Mama" lui donne sa chance et Jesus s'épanouit rapidement.

 

Mais son père qu'il n'a pas vu depuis l'enfance débarque. Il sort de prison et s'installe dans l'appartement qu'il considère comme le sien. Ex boxeur sans emploi, violent, alcoolique cet homme aussi brutal que Jesus est délicat est une charge supplémentaire pour Jesus qui ne mange déjà pas toujours à sa faim. Mais il n'a que ses larmes silencieuses pour résister à ce père qui entend imposer sa loi, interdire à son fils de chanter et se travestir. Et il fait sans doute mine de ne pas savoir, de ne pas comprendre comment Jesus obtient l'argent qui les fait manger...

 

L'action se situe dans un quartier défavorisé de la Havane ; ça pourrait paraître sordide mais il y a quelque chose d'infiniment reconnaissable et étrangement beau qui fait qu'on sait immédiatement qu'on est à Cuba. Pourtant le réalisateur est irlandais et le film parle espagnol. Les nombreuses chansons des spectacles ne sont pas traduites. C'est un choix du réalisateur qui préfère que le spectateur se concentrent sur l'interprétation des comédiens/chanteurs. Et c'est une excellente chose. Les performances théâtrales et vocales ou de play-back de ces hommes travestis sont suffisamment éloquentes pour qu'on sache quelles histoires et quelles émotions elle évoquent et les comprendre, même sans parler espagnol.

 

L'environnement est essentiel, c'est pauvre, parfois crasseux, délabré mais c'est baigné dans cette atmosphère où le soleil écrase tout d'une lumière permanente. Et ce sont les paillettes des artistes, leur maquillage outrancier qui apportent la fête et la joie de vivre malgré tout.

 

Evidemment les hommes s'affrontent. Angel (Jorge Peruggoria, incroyable), le père qui porte si mal son prénom et contrairement à son fils n'est pas un ange, caricature de macho, forcément honteux d'un fils tellement efféminé et délicat. Et "Mama", le patron/vedette de la revue (Luis Alberto Garcia, exceptionnel) qui dégouline de bonté, d'humanité et d'intelligence. Et entre eux, cet amour de Jesus qui déborde de tendresse, de délicatesse, de générosité. Il découvre un père, apprend à l'aimer et à s'en faire aimer et se jette dans les bras de "Mama" dès que le désespoir est trop lourd.

 

C'est un mélo, un pur et dur, un vrai de vrai que l'on peut estimer prévisible. Mais il serait dommage de ne pas se laisser emporter par ce trio bouleversant plein de désespoir et d'espérance. De retenir ses larmes devant tout cet amour, devant tous CES amours qui se révèlent autour d'un être de lumière, Jesus (magnifique Hector Medina Valdes). Les personnages secondaires sont aussi très attachants. Et la dernière image réchauffe le cœur.

 

 Je n'ai pas réussi à vous convaincre ? Admirer cette bande-annonce !

 

Commentaires

  • Si, si, tu m'as convaincu. Reste à trouver le temps et l'occasion. Pas évident.

  • Trouve le :-)

  • Je suis un peu KO pour le moment, mais... on verra !

  • Je suis un peu KO pour le moment, mais... on verra !

  • J'ai été triste toute la journée. Je suis allée voir Florence Jenkins... et j'ai les oreilles en sang... Mais j'ai RE-découvert un grand Hugh !

  • J'ai beaucoup aimé, tout comme toi ! J'ai mis ta chronique en lien sur mon blog ;)

  • Oooh merci, grâce à toi, je me souviens de Jésus et j'en suis toute émue :-)

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