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9ème F.E.F.F.S - K-SHOP

de Dan Pringle **(*)

Film en compétition

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Grande-Bretagne 2016

Avec : Ziad Abaza, Reece Noi, Lucinda Rhodes Thakrar

Synopsis : Salah, jeune étudiant investi et prometteur, observe le quotidien de son père, propriétaire sans histoire d’un petit restaurant dans une ville où, chaque week-end, les beuveries se succèdent.

Quand le restaurateur est assassiné par une jeunesse inconséquente en proie aux accès de violence, l’étudiant délaisse ses ambitions pour transformer en chair à kebabs ceux qui viendraient passer le pas de sa porte.

 

On ne s'attend pas à ce que Salah, jeune homme doux et sans histoire puisse devenir ce tueur sanguinaire et froid. La mort de son père est un véritable électrochoc d'autant que la police, en l'absence de témoins ne fait aucune enquête pour trouver les coupables. Frustré par cette injustice et écoeuré par cette jeunesse dépravée qui passe ses fins de semaine dans le sexe et l'alcool, alors que son père, très tolérant disait "ils boivent un coup, ils ne font rien de mal", Salah se transforme en véritable justicier comme pour nettoyer la ville. Ironiquement sa curieuse chair à kebab est très appréciée des clients qui ne se doutent jamais de ce qu'ils avalent. Sa boutique devient une adresse très fréquentée.

 

Le réalisateur ne nous épargne pas les scènes sanguinolentes où Salah découpe ses victimes et les passe au mixeur. Il faut avoir le cœur bien accroché. En général ses victimes sont des personnes complètement désinhibées par l'excès d'alcool, filles ou garçons, et qui ne brillent pas par un QI exceptionnel. Méritent-elles la mort pour autant ? Salah ne se pose jamais la question en ces termes et doit également faire face aux propos racistes dont il est régulièrement victime.

 

Salah abat sa rage sur la ville. Il venge son père et manifeste ainsi ses désillusions en constatant que, malgré les efforts déployés par son père immigré qui a toujours travaillé dur et lui qui a mené presqu'à leurs termes ses études, son intégration est un échec. L'acteur Ziad Abaza est une révélation.

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