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LES SEPT MERCENAIRES

d'Antoine Fuqua **(*)

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Synopsis : L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…

J'avais grand besoin d'un film qui me fasse du bien... Celui-ci a parfaitement fait l'affaire. En effet, quoi de mieux que le remake inutile d'un western qui replonge directement en enfance ? D'autant que la veille j'ai revu la fin des Sept Mercenaires version 1960 de John Sturges. Lors d'un tour de zapping forcé par le fait que mon facteur a dû soit :

- garder MON Télérama de la semaine, ce qui est malhonnête,

- mal le distribuer et le bénéficiaire l'a gardé, ce qui est malhonnête.

je suis arrivée dans la phase finale du film alors que sinon, je l'aurais revu en entier avec grand plaisir.

Merci la poste, merci les voisins et vive la France !

 

En 1960, de braves et pauvres mexicains étaient menacés par des vilains, ici ce sont des américains tout aussi braves, pauvres et menacés par un sociopathe, menés par une jeune femme dont le jeune mari a été froidement assassiné. Ce drame personnel lui fait pousser des couilles. Je n'invente rien, sinon je serais scénariste. La mignonne (décolletée jusqu'au nombril) recrute en tout premier lieu Sam Chisolm qui se charge du reste. L'équipe des 7 finit par se composer d'un noir, d'un asiatique, d'un mexicain, d'un irlandais, d'un ours dévot, d'un indien et d'un Robicheaux qui doit avoir des origines françaises. Beau melting-pot !

 

C'est beaucoup plus musclé et pétaradant que la première version qui garde donc toute sa "fraîcheur", et son estampilliation chef d'œuvre demeure d'actualité. Les morts ici se comptent par dizaines ce qui n'était pas le cas jadis. Et oui, on est obligé de comparer et de se dire que le bon vieux temps et ses madeleines avaient du bon. Cela dit la version Antoine Fuqua tient la route même si elle n'est pas destinée à devenir un classique. Pour entendre la célèbre et entêtante musique nommée aux Oscar 1961, il faut attendre le générique de fin. Jusque là, j'avais l'impression d'entendre la musique de King Kong version Peter Jackson.

 

Pour le reste il faut s'en remettre aux acteurs. Dans le rôle du méchant pourri jusqu'à l'os le miam miam Peter Sarsgaard (Eli Wallach dans l'un de ses multiples rôles à transformation en 1960) se la joue Heath Ledger/Joker. Attention Pete de ne pas tomber dans la caricature, l'excès et l'imitation. Denzel Washington qui n'en finit pas de bien vieillir tout en gardant sa coolitude sexy fait bien le job et porte pas mal le stetson mais Yul Brynner avait ce ptit plus mystérieux que Denzel n'a pas :

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Au match Steve McQueen/Chris Pratt je dirai qu'il n'y a photo. D'ailleurs le sort des deux ne se scelle pas de la même façon. Et au rayon Roi de la décontraction naturelle, Steve est imbattable malgré tous les efforts de Chris.

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Ethan Hawke n'aura sans doute pas d'Oscar pour son rôle d'alcoolo traumatisé par la Guerre de Secession et qui ne veut plus tirer une balle, alors que Robert Vaughn tout boudiné dans son ptit gilet l'a obtenu.

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Et malgré le numéro de nounours qui récite la Bible (vu et revu) de Vincent d'Onofrio, celui de Manuel Garcia-Rulfo, Martin Sensmeier dans leur numéro ethnique respectif, il est difficile d'oublier Charles Bronson qui devenait le chouchou des enfants, James Coburn en Irlandais plus-j'en-ai-rien-à-foutre-de-tout-tu-meurs et Horst Buchholz en jeunot au cœur d'artichaud (Brad Dexter ayant peu imprimé la pellicule par ailleurs il me semble).

 

Résultat des courses :

- Les Sept Mercenaires 1960 : chef d'œuvre,

- Les Sept Mercenaires 2016 : bon moment.

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A noter que le cow-boy 2016 fait beaucoup dans la métaphore.

Florilège :

- "N'insulte pas l'alligator avant d'avoir traversé le fleuve."

- "Couper les oreilles à une mule n'en fait pas un cheval."

- "Astiquez vos fusils, peut-être que leurs reflets leur fera peur".

- "J'ai toujours eu envie de faire boum."

- "Ce qu'on a perdu dans le feu, on le trouvera dans les cendres."

- "Si Dieu ne voulait pas qu'ils se fassent tondre il n'en aurait pas fait des moutons."

 

A noter également la présence en asiatique de service de Lee Byung-hun qui m'a donné une envie furieuse de re-re-revoir A better sweet life !

Commentaires

  • Bonjour

    J'ai prévu de voir les 2 ce week-end avec mes fils. J'attends de voir leur réaction et j'espère qu'ils préféreront l'original. Ah mon Yul, je crois que j'étais la seule ado de mon collège à fantasmer sur un chauve !!!
    Bon la bande annonce ne me fait pas très envie mais bon quand même Denzel ...

  • Moi aussi j'aimais les vieux quand j'étais jeune. Bon, c'était Paul Newman. Personne ne comprenait !
    Il y a de bons moments dans la nouvelle version tu verras, tu ne devrais pas t'ennuyer. C'est déjà pas mal.

  • Il m'est arrivé aussi de ne pas recevoir Télérama. Je leur avais téléphoné pour savoir pourquoi. Ils n'avaient pas d'explication, mais m'ont renvoyé un exemplaire sans s'occuper si c'était la poste ou eux ..

  • Ils sont bien braves. La prochaine je ferai ça !

  • J'ai très envie d'aller voir ce film, je pense y aller ce ween-end ! Merci pour cet article inspirant

  • Inspirant peut-être pas mais s'il te donne envie d'aller voir un film, c'est le but :-)

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