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SING STREET

de John Carney ****

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Avec : Ferdia Walsh-Peelo, Lucy Boynton, Jack Reynor

 
Synopsis : Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7, vibrent dans les écouteurs des walkmans et le rendez-vous hebdomadaire devant  «Top of the Pops» est incontournable.

Les parents de Conor sont au bord du divorce. L'argent vient à manquer et le garçon est obligé à contrecœur d'intégrer une école dont les règles d’éducation diffèrent de celles qu’il fréquentait jusque là. Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent et de professeurs (curés) exigeants qui lui font rapidement comprendre qu'en tant que petit nouveau, il va devoir filer doux. Lorsqu'il croise le regard de Raphina, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier. Il décide de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait strictement rien, à part les vinyles de son frère Brendan. Afin de conquérir Raphina, et puisqu'elle rêve de devenir mannequin, il lui propose de jouer dans son futur clip.

 

Voilà ce que j'ai envie d'appeler un feel very good movie tant ce petit film qui risque facilement de passer inaperçu a le pouvoir de vous remettre d'équerre en 1 heure et 46 minutes ! A moins que vous ne soyez comme ces grincheux de Libé' qui ont vu un film "lisse et ridicule" ou de l'Huma' "un film passe-partout... parodie enfantine". Libé et l'Huma devraient fusionner :-) Evidemment rien de quelques thèmes assez lourds, que j'ai envie de crier sur les toits :
 
ALLEZ LE VOIR.
 
Puisqu'il reste une ou deux journées de vacances, emmenez-vos ados, ce film sera un régal pour vous comme pour eux.
 
Je découvre après coup que John Carney est le réalisateur du miraculeux Once. Bon il avait également commis le regrettable New-York Melody... mais là, ne tenez pas compte de mon avis car mettre dans un même film Keyra Knightley et Mark Ruffalo, c'est de la provocation et mes nerfs succombent.
 
Ici, excepté Aidan Gillen qui joue le père de Conor, on ne trouve que de jeunes inconnus qui font un boulot de dingue et rivalisent de charme, de naturel et d'humour. En tête  évidemment Ferdia Wlash-Peelo, un incroyable jeune homme de 17 ans qui trouve là son premier rôle. Tout juvénile et gauche lorsqu'il se déplace, il est complètement transfiguré dès qu'il est devant un micro, derrière une guitare et qu'il chante. Après mes recherches, je découvre qu'il est chanteur dans la vraie vie. Ce qui n'est guère surprenant. Quelle présence ! Attention fillettes, une nouvelle bombe rock star est en marche. Et j'espère que ce film ne sera que le premier d'une longue série.
 
L'histoire avance tranquillement au rythme de la création du groupe. En tout premier lieu Conor trouve le plus improbable des managers, un ado rouquin boutonneux avec appareil dentaire. Puis peu à peu, des musiciens s'associent et forment ce groupe d'ados à l'énergie débordante et communicative. Jamais ils ne doutent, avec leurs têtes pleines de notes, de rythmes et de paroles qu'ils écrivent et qui relatent les histoires vraies de leur vraie vie, qu'ils manquent de talent. Et on les suit, on les encourage, on veut que leur rêve aboutisse. C'est souvent drôle. Le leader/chanteur Conor comme un ado, cherche son look qui passera par le maquillage de Ziggy Stardust, la tignasse rebelle de Robert Smith, la mèche peroxydée ou les costumes proprets de John Taylor, et j'en passe sans doute. Mais sur scène il est lui avec toute sa personnalité qui s'affirme.
 
Près de Conor, il y a son grand frère Brendan (super Jack Reynor), un loser drôle et touchant, qui ne fait rien d'autre qu'écouter des vinyles, fumer des pétards et donner des conseils de rock attitude à son jeune frère qui boit ses paroles. C'est dans un jour de manque que Brendan révèlera son vrai visage et toute sa souffrance... Et l'on découvre au générique que le film est dédié à "tous les frères d'ici et du monde entier"... Et on ne doute pas un instant que le réalisateur a un frère adoré ! Il y a des scènes magnifiques entre les deux frères, notamment celles où ils observent leur mère, celle où Brendan casse ses disques, où Conor pleure, et celle près du bateau... Je ne dis rien, vous verrez.
 
Et puis il y a la découverte de l'amour. Raphina n'a qu'un an de plus que Conor mais elle a déjà l'air d'une femme et lui pas encore sorti de l'enfance. Elle aussi a une histoire que le réalisateur nous fait découvrir avec subtilité alors que Conor croit qu'elle habite une grande maison... Ah mais j'en dis trop.

Je vous en prie, même si vous n'étiez pas ados dans les années 80, que vous ne deviez pas écouter votre musique préférée sur des lecteurs de cassettes encombrants
 
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allez découvrir ce bijou de film, avec sa BO de folie et des acteurs qu'on a envie de serrer dans les bras. J'ai pensé à Matthew Broderick et à la Folle journée de Ferris Bueller (clic sur Ferris) par moments.
 
C'est un film tendre, doux, dur, drôle, profond... (la pédophilie y est évoquée, brutalement mais sans lourdeur). Vous sortirez de la salle léger comme une bulle, gai, enchanté et ému.
 
Des films qui rendent heureux, vous en avez vu combien cette année ?

Commentaires

  • Beaucoup aimé également ! J'ai souvent eu en tête comme référence le chanteur Ian McCulloch du groupe Echo & the Bunnymen, tant le visage de l'acteur principal m'y faisait penser. Les jeunes acteurs sont excellents, un seul regret, celui de ne pas avoir eu le temps de les accompagner chacun plus longuement. Ah j'ai beaucoup aimé aussi le grand frère. J'avais loupé la dédicace dis donc, à "tous les frères d'ici et du monde entier". C'est émouvant.

  • Je ne connais pas Ian. Je suis allée voir... Mouais... :-)
    Oui on aimerait pouvoir passer plus de temps avec eux. Celui qui est le plus musicien (qui aime les lapins) me semblait particulièrement intéressant.
    Quant au frère, il avait tout pour être agaçant et il ne l'est jamais.

  • J'ai adoré ce film, qui a l'air léger mais qui est finalement plus profond qu'il en a l'air, en traitant derrière des sujets difficiles. Après pour la dédicace "à tous les frères", je ne l'ai pas uniquement vu dans ce sens!

  • Dans quel sens tu l'as vue ? Les frères musulman ?

    Et oui c'est fort, les enfants délaissés, la pédophilie, le divorce... et la vie continue.

  • Noooon (ahahahaha !) plus comme "mes frères irlandais", ceux qui ont toujours immigré pour pouvoir vivre leurs rêves. :)

  • T'irais pas chercher midi à quatorze heures là ? Il s'agit quand même de l'histoire de deux frangins qui s'aiment d'amour et se tombent dans les bras l'un de l'autre ! Et ils sont pas arrivés les deux dans leur canoë :-)))

  • Je pense pas tant que ça. Pour moi y a une référence à l'immigration irlandaise, notamment avec ce dernier plan sur le bateau. Oui c'est plus léger, en tout cas, ça a l'air, mais ce n'est pas pour moi qu'il n'y a derrière un arrière-plan davantage plus historique, culturel et social. La preuve d'ailleurs avec un autre sujet : le divorce.

  • Tu veux encore te battre:-)
    Ok pour le sous texte social. Évident.
    Mais la citation je ne lâcherais rien. Le film est trop ancré dans le contexte familial pour qu'elle n'y fasse pas référence.

  • Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de rapport familial. Je dis juste qu'il y a une autre possibilité et par conséquent une double lecture, à mon avis, à prendre en compte ! :)

  • J'écoute, j'entends et je prends en compte ce que tu dis... mais je n'ai pas eu cette "lecture". En tout cas ce qui concerne la dédicace.

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