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THE LONER de Daniel Grove ****

FILM NOIR ...FESTIVAL...

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Avec : Reza Sixo Safai ● Helena Mattsson ● Parviz Sayyad ● Julian Sands ● Laura Harring ● Dominic Rains ● Nikolai Kinski ● Gregory Kasyan

Synopsis : Après avoir été accusé à tort d’avoir volé son ancien patron, un gangster iranien Behrouz, doit retrouver de la drogue volée. Ce rêve néo-noir effréné nous plonge dans la pègre perse et russe d’un Los Angeles étrange et souterrain, où l’obscénité règne en maître.

Mais avant de devenir le Roi de l'Immobilier à Los Angeles et frayer avec une engeance peu recommandable, Behrouz a été un enfant soldat sous l'aire de l'ayatollah Khomeiny lors de la guerre Iran/Irak dans les années 80. C'était un bassidj, un mobilisé, une chair à canon... Les horreurs qu'il a vues et sans doute commises alors lui reviennent en flash. C'est grâce à l'Opium dont on rendait addicts ces enfants qu'il a réussi à tenir. Et sa dépendance ne l'a évidemment pas quitté. Il rêve cependant d'une vie meilleure avec Oksana sa maîtresse biélo-russe. Mais rien n'est simple dans ce milieu, surtout lorsqu'il se laisse approcher d'un peu trop près par Lola la maîtresse de Cirrus, le gansgter iranien pour lequel il travaillait...

Entrer dans ce film n'est pas simple et une seconde vision sera bienvenue et absolument pas contraignante tant ce film captivant ne cesse de surprendre. L'atmosphère lynchienne du début, l'esthétique en néons bleus, rouges, la présence de Laura Harring (Mulholland Drive) finissent par céder la place à un film d'une noirceur inouïe, d'une violence et d'une vulgarité sans pareilles parfois, et très personnel aussi où chaque pion se met en place autour d'une situation de plus en plus inextricable dans laquelle le personnage principal s'enfonce malgré lui, mettant en péril les rares personnes auxquelles il tient.

Le fait qu'il s'agisse ici d'iraniens est tout à fait inédit. Et la traumatisante expérience de Behrouz lorsqu'il était dans son pays d'origine donne à ce film son caractère très personnel et original. Mais pas seulement. Son amie est russe et a eu de son côté affaire avec la mafia, traitée en esclave sexuelle sans doute et d'autres calamités que je ne révèle pas pour garder un peu de mystère. Que l'Amérique, bientôt aux mains d'un type ouvertement xénophobe, soit constituée de nombreuses communautés débarquées sur le sol américain suite à des conflits dans leurs pays donne encore à ce film une authenticité indéniable.

L'étau autour de Behrouz et son amie Oksana se referme peu à peu dans un crescendo angoissant et parfaitement maîtrisé jusqu'au final... Les acteurs, admirablement dirigés sont parfaits avec le plaisir immense de retrouver de grands interprètes si rares tels que Laura Harring et Julian Sands même dans des rôles quelque peu caricaturaux.

Helena Mattson dans le rôle d'Oksana est la douceur, la fragilité incarnée avec un soupçon de vulgarité. Mais le film est une véritable célébration de l'acteur d'origine iranienne Reza Sixo Safai. Sa désinvolture, son élégance, sa beauté ambigüe, ses ongles peints en rose fluo en font un véritable objet de convoitise aussi bien pour les filles que pour les garçons. Absolument tout le monde dans le film a envie de le toucher, de l'étreindre. On les comprend... Il ne se contente évidemment pas d'être beau ce qui serait bien insuffisant pour livrer une composition d'une telle puissance.

Un film très très noir avec des  personnages très attachants. Réussite totale. Et c'est un premier film. Il existe des surdoués, incontestablement.

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Le réalisateur (cheveux roses) Daniel Grove et l'acteur Reza Sixo Safai.

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