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FAIS DE BEAUX RÊVES

de Marco Bellocchio **

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Avec Valerio Mastrandrea, Bérénice Bejo, Guido Caprino 

Turin, 1969. Massimo, un jeune garçon de neuf ans, perd sa mère dans des circonstances mystérieuses. Quelques jours après, son père le conduit auprès d’un prêtre qui lui explique qu’elle est désormais au Paradis. Massimo refuse d’accepter cette disparition brutale.

1999. Massimo est devenu un journaliste accompli, mais son passé le hante. Alors qu’il doit vendre l’appartement de ses parents, les blessures de son enfance tournent à l’obsession…

Je me suis beaucoup ennuyée aux derniers films de Marco Bellocchio. Celui-ci ne fait malheureusement pas exception malgré la belle interprétation inspirée de Valerio Mastrandrea et la réalisation soignée, élégante, parfois toute en lumière, d'autres fois toute en ombres et ocres soyeux. Et suivre en constants allers et retours entre présent et passé l'histoire de 30 années de la vie d'un homme qui ne se remet pas de la mort de sa mère, qui cherche à savoir comment elle est morte, pour touchante qu'elle soit, n'est jamais émouvante ni bouleversante.

Est-ce le fait que le soi-disant puzzle n'en est pas un pour le spectateur qui comprend immédiatement (pour une fois que je comprends tout de suite) ? En effet, à aucun moment on ne peut douter de la façon dont la mère est "disparue". Ah toutes ces fenêtres (magnifiques d'ailleurs) ouvertes ! Du coup, le pseudo suspense que le réalisateur installe n'a aucun effet.

Mais dans ce film hautement dépressif, véritable hymne à la mère absente, de très belles scènes relèvent l'état de torpeur dans lequel je me suis installée : une conversation sur la foi et les étoiles avec un professeur qui semble douter de la sienne, une crise de panique (qui en a déjà connue saura la reconnaître) impressionnante et un appel téléphonique rassurant, quelques moments de grâce avec la maman idéalisée, deux scènes de danse tristes et gaies...

Hélas, la profondeur de l'interprétation de Valerio Mastrandrea, la beauté de la langue italienne et l'atmosphère de tristesse quasi permanent ne m'ont pas fait verser une larme.

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