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MERRILY WE GO TO HELL

de Dorothy Arzner ****

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Avec : Sylvia Sidney, Fredric March, Adrianne Allen

Synopsis : Journaliste à Chicago et aspirant auteur de théâtre, Jerry Corbett (Fredric March) rencontre, lors d’une soirée, une riche héritière Joan Prentice (Sylvia Sidney). Le coup de foudre est immédiat.

Malgré la réputation de Jerry – sans-le-sou et alcoolique – et contre l’avis de son père, Joan accepte de l’épouser. Il finit sa pièce qui se voit montée à New York. Dans le rôle principal, Claire Hempstead (Adrianne Allen), une ancienne petite amie de Jerry...

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Je tiens à vous (re)parler de ce film découvert au dernier Festival Lumière à Lyon en octobre 2016. Un de mes gros coups de coeur de cette édition. Je l'ai revu en DVD hier soir et le charme est intact. Je n'ai donc pas rêvé... l'ambiance de Lyon parfois... ce film est une pépite, un joyau.

Evidemment je suis loin d'être une spécialiste de ces années là  mais je suis stupéfaite de ne pas connaître la réalisatrice et de n'avoir jamais entendu parler du film. Un film réalisé par une femme en 1932, vous imaginez !!!

Il commence comme une joyeuse comédie et se dirige peu à peu vers le drame puis le grand mélo.

Le coup de foudre entre Jerry et Joan est un magnifique moment, un sommet d'humour et de connivence instantanés. Sur la terrasse d'un appartement très chic, ils se rencontrent et même si Jerry est au-delà de l'ivresse, il est irrésistible et Joan qui vient d'échapper à un invité trop entreprenant, l'est tout autant.

Malgré toutes les défaillances de Jerry, qui entre autres mufleries ne viendra pas à ses propres fiançailles, Joan l'épouse. La cérémonie du mariage est sans doute l'un des plus tristes jamais vue au cinéma. L'un comme l'autre ont l'air hésitant et semblent se dire qu'ils font la plus grosse erreur de leur vie. Mais l'amour...

Ils emménagent dans un appartement tristouille et prennent soin l'un de l'autre. Puis Jerry rencontre enfin le succès, recroise le chemin de celle qui lui avait arraché le cœur, se remet à boire... Et les scènes magnifiques, d'une grande intelligence se succèdent. Jerry supplie Joan de l'empêcher de rejoindre sa maîtresse. En réponse elle lui ouvre la porte en disant qu'elle ne sera pas sa geôlière. Elle le quitte puis se ravise : "nous serons un couple moderne"... chacun vivra sa vie mais ils resteront ensemble. Nouvelle erreur ! Je n'en dis pas plus...

Ce film devrait faire partie de toute dvthèque digne de ce nom. Il devrait être un classique. Drame, comédie, larmes, humour, tout est là. L'autopsie au scalpel d'un ratage total, d'un naufrage programmé. Et deux acteurs sublimes. Sylvia Sydney est à croquer, belle, espiègle, courageuse. Fredrich March est beau à tomber, ivre quasiment d'un bout à l'autre du film sans jamais verser dans l'excès ou la caricature, il est un homme perdu, mufle et empli de contradictions. Et je trouve le titre très beau. Ce titre fut inquiété  par le Code Hays, lorsqu'il entrera en vigueur deux ans plus tard.

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Commentaires

  • Jolie découverte, effectivement ! Mais pourquoi n'ai-je jamais entendu parler de cette réalisatrice Dorothy Arzner avant ce jour ? Tsss, faut que je rattrape ça en tout cas :)

  • Oui c'est insensé. Ce film est une merveille. Et j'en ai vu d'autres au festival. C'est féministe et très intelligent.

  • Merrily we go to hell .....
    De nos jours on dit plutôt 'A la tienne Etienne' pour porter un toast ;-)

  • Ah c'est malin :-)
    Fredric March avait une classe folle dans sa soulographie.

Les commentaires sont fermés.