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BLADE RUNNER 2049

de Denis Villeneuve ***(*)

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Avec Ryan Gosling, Harrisson Ford, Jared Leto

Synopsis : En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains.

Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies...

Depuis son prodigieux Premier Contact, le très éclectique Denis Villeneuve a prouvé qu'il pouvait nous emmener dans l'espace et cette fois encore le spectacle visuel est de taille. S'attaquer à un des films cultes de la SF a dû être une sacrée aventure et j'imagine qu'il faut être fan de la première heure et avoir le consentement du patron (Ridley Scott) pour s'y lancer. J'avoue que le Blade Runner de 1981 m'avait longtemps échappée. Je n'y avais rien compris à sa sortie. Son passage à la télé ne m'avait pas convaincue (trop sombre pour le petit écran) mais j'avais eu la chance de pouvoir le redécouvrir enfin sur grand écran il y a tout juste un an. C'est aussi ça le bonheur des Festivals, revoir en salle des films du patrimoine.

En sortant du cinéma aujourd'hui, j'avais un seul mot en tête et un seul état d'esprit : mélancolie. Denis Villeneuve fait de cette suite un film d'une tristesse sans fin, totalement dépressif. La planète dévastée est plongée dans l'ombre. Plus un arbre, plus un animal sauf peut-être... La lumière quand il y en a est terne ou aveuglante. Il pleut constamment. Les décors somptueux sont de grands bâtiments ultra modernes ou ultra abandonnés. L'utilisation de la 3D (je déteste) explique sans doute ces longs plans où l'horizon semble se perdre. J'ai vu le film en 2D qui suffit amplement à donner cette impression d'infini. Quant à Ryan Gosling, Blade Runner mal aimé, il porte le malheur du monde sur ses épaules. Pas un sourire, pas un espoir ne pourront se lire sur son visage. Il veut scrupuleusement accomplir sa mission mais chemin faisant il s'en va au devant d'une révélation voire deux... qui l'assommeront un peu plus.

Je ne vous cache pas que je n'ai pas tout compris. Dès qu'un film s'embarque dans des explications pseudo-scientifico anticipationistes avec interrogations sur l'avenir du pauvre monde et notre humaine condition, je perds un peu les pédales. Mais ça ne me gêne absolument pas. Je me laisse embarquer.

Et j'attends l'émotion.

L'émotion justement, parlons-en. C'est ce qui manque le plus au film ainsi que le mystère. Malgré certaines scènes qui montrent le désarroi et la solitude de K qui partage sa vie avec un hologramme paré de toutes les qualités, l'émotion ne s'empare pas de nous. Jamais. A peine un petit frisson lorsque...

Mais le cinéma reste quand même une lanterne magique. Il permet de faire surgir Elvis Presley, Marilyn et Sean Young... Et je ne vous cache pas non plus (c'est le jour où je ne vous cache rien) que j'attendais Harrisson Ford avec grande impatience. Je n'ai pas été déçue, il ne rate pas son entrée même si j'ai trouvé qu'il ressemblait étonnamment à Jacques Dufilho.

Je trouve que Jacques Morice de Télérama parle bien du film : "La tension s’installe. Et la contemplation, plus encore que l’action. C’est le défi un peu fou de ce Blade Runner 2049 : aller totalement à contre-courant des blockbusters actuels, de leur montage effréné et de leurs effets spectaculaires, en privilégiant le plan-séquence et la profondeur de champ. On est immergé, enraciné dans ce futur, de manière lente, hypnotique."

Au fond, un mot resume ce film : l'amour, mais ce qui lui manque le plus je crois c'est un magnifique personnage bouleversant et une sublime tirade de cet acabit. La voici en VO et en VF

Commentaires

  • "D'une tristesse sans fin, totalement dépressif." C'est un film pour moi !!
    Mais je n'ai pas adhéré non plus au Blade Runner d’antan vu uniquement sur petit écran. Arte ayant la bonne idée de le rediffuser la semaine prochaine, je retente le coup. Et si l'occasion se fait, c'est avec grand plaisir que je prendrais un bon bol de tristesse avec Ryan Gosling.

  • Puisqu'on est raccord, vois le en imaginant un grand écran. Et merci pour l'info.
    Tu vas tomber fou amoureux de Rachel. Et dans la foulée tu files voir le 2049.
    D'une tristesse sans fin et totalement dépressif... ça me va bien au teint aussi...

  • J'attends patiemment.

  • Pareil que Martin, je reviendrai après avoir vu le film, pas avant 2049 cela dit :-)

  • Je risque d'être un peu liquide mmais tu as raison il faut laisser décanter.

  • Bonjour Pascale, vu hier soir avec mon ami. On a eu du mal à s'émerger de ce film sombre, glauque avec des décors grandioses et magnifiques. Comme pour d'autres de ses films, Villeneuve aime le jaune orangé. Je pense avoir tout compris. Il n'est pas forcément nécessaire d'avoir vu le film de 1982 pour comprendre. Tous les acteurs sont excellents. A part Robin Wright, je ne connaissais pas les deux autres actrices principales. Je ne voudrais vraiment pas vivre dans ce décor d'apocalypse. J'espère que si je vis encore en 2049, on n'en sera pas là. Le toutou qui boit du whisky m'a paru bien triste aussi. Et sinon, je fais partie de ceux qui ont vu Blade Runner en 1982 sur grand écran à sa sortie. J'avais adoré. Je l'ai revu tout récemment. Rutger Hauer y a trouvé un de ses meilleurs rôles. La fin est en effet sublime. Merci M. Scott.

  • Bonsoir dasola. D'accord avec tout ce que tu dis. Sauf que j'étais passée à côté à sa sortie.
    Robin Wright n'a pas trouvé sa place.
    La fille sous cloche manque de charisme selon moi. La compagne de K par contre est super.
    Rutger Hauer est renversant. Je ne me lasse pas de voir cette scène.

  • Effectivement, un film angoissant et triste, où Villeneuve explore ses thèmes habituels (la recherche de ses origines, la filiation) plus qu'il ne donne une suite à Blade Runner (que j'adore). Et je suis d'accord, il manque un personnage fort comme Roy Batty. La relation entre K et Joi, sa femme virtuelle, est ce que j'ai préféré. En revanche, tout ce qui concerne Wallace (le créateur de répliquants) est raté. Dommage qu'un surplus de thèmes et de pistes narratives viennent alourdir le film dans sa dernière partie. La musique de Zimmer est affreuse (sauf à la fin quand il reprend le thème de Vangelis). Pas la catastrophe que je craignais à l'annonce du projet et c'est déjà pas si mal.

  • Je suis aussi d'accord en partie.
    Il manque un supplément d'âme qu'apportent un peu Joi et K.
    Je n'ai pas trouvé la musique affreuse mais inadaptée.
    Et oui ce n'est pas véritablement une suite.
    La fin de biiiip évoque un peu celle de Roy... en moins bien. Il manque la tirade et la facon de la balancer.
    Du bon et du moins bon mais la tristesse persiste.

  • J'ai tout de suite accroché et je n'avais qu'une seule envie à la sortie du film, le revoir au plus vite. Maintenant, je suis à 100% d'accord avec toi, Rutger Hauer... soupir... il m'a manquée. Sublime fin que tu nous remontres. Un androïde qui termine son cycle sur un poème, comment résister à ça, on fond, il ne reste plus qu'une flaque de larmes à la place.

  • Et bien figure-toi que je l'ai revu aujourd'hui... J'ai encore mieux savouré !
    Et ce soir le "premier épisode" sur Arte.

  • Nous n'aimons pas spécialement les films science fiction d'une manière générale, le future y est rarement réjouissant et on en sort plutôt démoli ! Mais il faut reconnaître que techniquement ils sont sont formidablement bien faits. Alors allons-nous céder ?

  • C'est vrai que ce n'est guère réjouissant, c'est même d'une tristesse abyssale. Mais qu'Est-ce que c'est bon (pas la tristesse... :-) le film).

  • Je l'ai vu hier ! J'ai beaucoup aimé l'univers crée par ce réal qui, décidément, réussit dans le domaine de la SF. Un très beau film !

  • Un peu long quand même, mais au final que c'est beau. Triste et beau - ah oui, ça tu l'as déjà dit - mais d'un sublime esthétisme... dans la tristesse. J'ai regardé bien entendu la Blade Runner d'origine quelques jours avant, histoire de me replonger dans cette ambiance qui du futuriste de 2019 et passée au post-apocalyptique de 2049... C'est beau, c'est sombre. Beau et triste, en somme, histoire de bien résumer. J'ai tout compris ?

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