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SI TU VOYAIS SON COEUR

de Joan Chemla *

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Avec Gael Garcia Bernal, Marine Vacth, Nahuel Perez Biscaryart, Karim Leklou

Synopsis : Suite à la mort accidentelle de son meilleur ami, Daniel échoue à l’hôtel Métropole, un refuge pour les exclus et les âmes perdues. Rongé par la culpabilité, il sombre peu à peu dans la violence qui l'entoure. Sa rencontre avec Francine va éclairer son existence.

Encore un film sur lequel je ne m'étendrai pas. Je me suis laissé piéger par le beau titre. Je me demande ce que la réalisatrice a bien voulu nous raconter. Mais le film est tiré d'un roman que je ne lirai pas. Mais alors, qu'a bien voulu nous dire l'auteur ?

C'est encore plus dommage que des acteurs tels que Gael Garcia Bernal, le désormais indispensable Nahuel Perez Biscayart et Marine Vacht se soient laissé piéger par un scenario qui ne va nulle part et là où il va parfois le fait sans qu'on y entrave que pouic.

Alors je me suis un peu documentée. Le film est l'adaptation d'un roman du cubain Guillermo Rosales "Mon ange". D'ailleurs à un moment, Marine Vacht appelle Gael mon ange, mais on ne sait strictement pas pourquoi. C'est aussi soudain qu'incompréhensible. Pas plus qu'on ne comprend comment et pourquoi cette fille complètement stone, fraîchement sortie d'un hôpital psychiatrique se retrouve dans cet hôtel minable, le Métropole où tous les chiens perdus sans colliers se rassemblent et se font battre et exploiter par un marchand de sommeil qui permet à Karim Leklou d'hériter de son personnage le plus détestable.

La réalisatrice dont c'est le premier film trouve que dès les premières phrases du roman le ton est donné : "On pouvait lire boarding home sur la façade de la maison, mais je savais que ce serait mon tombeau. C’était un de ces refuges marginaux où aboutissent les gens que la vie a condamnés. Des fous pour la plupart. Mais aussi des vieillards que leurs familles abandonnent pour qu’ils meurent de solitude et n’empoisonnent plus la vie des triomphateurs."  Oups. Effectivement le personnage principal crève de solitude et de désespoir mais la façon dont c'est traité n'émeut ni n'intéresse.

Elle prétend parler d'émigration, d'exil, de communautés marginales sauf qu'après avoir réussi une première scène très belle et intrigante, un mariage gitan, rapidement on a l'impression qu'elle méprise tous ses personnages. Les gitans sont donc des crève la faim, des feignants, des voleurs, violents qui sortent de prison ou font tout pour y aller. La mort accidentelle de Costel fait de Daniel un paria rejeté et racketté par sa communauté. Donc n'importe quoi. L'hôtel miteux où une grande partie de "l'action" se déroule fait vraiment peur même s'il est une réalité mais on arrive pas à être scandalisé tant tout sonne faux.

La rencontre entre Daniel et Francine n'apporte pas plus de crédibilité à l'ensemble.

Le seul intérêt réside en deux choses. La scène initiale du mariage où Nahuel impose une fois encore sa présence magnétique et élastique et celle de Gael Garcia Bernal, son beau visage triste et son accent délicieux. Ce n'est pas suffisant.

Commentaires

  • Bonjour Pascale, je me sens moins seule... Quand je pense que France Culture le recommande... Bonne journée.

  • JP Pernaut recommande bien 'Normandie nue' lui :-) :-)

  • Je pensais qu'il aimait voir lecul des vaches... apparemment le cil des paysans ça l'excite aussi :-)

  • Bonjour Dasola. J'aime pas m'acharner sur un premier film mais franchement heureusement que Gaël maintient l'attention car j'ai failli sortir. Karim Leklou est répugnant. Ça n'a aucun intérêt.

  • Tu mets quand même une étoile, et, tout en annonçant que tu ne t'étendras pas, et tu parviens quand même à nous pondre 5 ou 6 paragraphes...
    Quel talent !
    Moi, j'adore toujours te lire quand tu n'aimes pas les films

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