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UNDER THE TREE

de Hafsteinn Gunnar Sigurosson °

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Avec Steinbor Hroar, Steinborsson, Edda Bjorgvinsdottir etc...

Synopsis : Atli, accusé d'adultère par sa femme, est forcé d’emménager chez ses parents. Il se retrouve malgré lui plongé au sein d'une querelle de voisinage, dont le déclencheur est l'ombre imposante d'un arbre entre les deux maisons. Leur banal conflit se transforme en guerre sans pitié. 

Voilà typiquement le genre de film que je n'avais pas envie de voir en ce moment. Peut-être aurais-je été plus indulgente à un autre moment. Mais il en va ainsi des films que l'on voit. L'humeur, les circonstances et l'air du temps font parfois que... Cette fois, je crois que j'aurais préféré voir une ânerie décérébrée avec Jason Statham. Non j'déconne, je ne suis pas désespérée à ce point !

Ici l'éloge de la connerie humaine est portée à son paroxysme. Je m'attendais à ce que cette guerre de voisinage soit traitée sur le ton de la comédie, noire certes, mais avec une certaine loufoquerie. Il n'en est rien et c'est le premier degré qui prévaut malgré quelques tentatives d'humour qui hélas ne font pas mouche. Et le tout dernier plan enfonce encore le clou : la nature humaine est navrante. L'humain, ici islandais, est indécrottablement mauvais et ce n'est pas la société qui l'a corrompu (quoique) mais la vie, ses aléas, ses tourments. A Reykjavik comme à Maubeuge ou Paris, lorsqu'on a du mal à se relever de drames ou de chagrins inconsolables, quoi de plus simple que de s'en prendre à son prochain, surtout s'il n'est en rien responsable de ce qui vous arrive.

Un élagueur me disait récemment que voisins et arbres faisaient rarement bon ménage. Il en fait l'observation quotidiennement. Ici, il y a un grand et bel arbre entre deux bicoques parfaitement et également moches et semblables qui fait davantage d'ombre dans le jardin dans lequel il ne prend pas racine. Il suffirait pourtant que la dame qui bronze déplace son transat d'un mètre pour se trouver en plein soleil. Mais ce serait trop simple.

Je ne vais pas m'éterniser sur l'escalade de vacheries auxquelles vont se livrer ces voisins qui se haïssent par jalousie, par ennui, on ne sait pas trop. Ils démontrent que l'homme (dans le sens humain du terme) préfère parfois mettre son imagination au service de la bêtise et de la méchanceté les plus crasses.

En annexe à cette histoire d'arbre dans laquelle les animaux auront une place prépondérante mais peu enviable, nous assistons également au délitement d'un couple. Qu'une femme qui surprend son mari en train de se masturber devant la sexe-tape qu'il avait réalisée et conservée d'une ex amoureuse, se sente trahie et souhaite le quitter, on peut comprendre. Qu'elle lui explique, la colère et la déception passées, que leur histoire n'aurait pas dû franchir le stade de la beuverie du soir où ils se sont rencontrés, n'est fait que dans un seul but : être méchante, faire mal.

Bêtise, laideur, méchanceté, voire cruauté... ok, on a compris, le monde est moche.

Commentaires

  • Bon, c'est clair, t'étais pas d'humeur ! C'est sûr qu'on ne ressort pas très optimiste sur la nature humaine, mais jusqu'à un certain point, j'ai trouvé que ça ressemblait bien à certains conflits que l'on voit autour de soi. Après, la folie s'en mêle ... Je suis d'accord sur le fait qu'il n'y a pas d'humour, même noir ; c'est noir complètement. Je suis tout de même plus indulgente que toi sur ce coup-là.

  • Ah mais c'est justement parce que ça ressemble trop à la vraie vie que ça m'a autant déplu.
    La vraie vie je la vois en vrai et je sais (j'ai des arbres) que ça peut rendre très cons.
    Je pensais avoir été claire sur le fait que ce film m'a semblé hyper réaliste.

  • Il y a quand même Le monde est à toi que j'ai adoré et Papillon qui ne m'a pas déplu.

    J'ai vu aussi Sur la plage de Chésil... étrange film que je pourrais qualifier d'inutile...

  • Les Islandais sont réputés très courtois. A plusieurs reprises, on voit que les personnages se retiennent de dire exactement ce qu'ils pensent (sauf Inga, qui est odieuse), alors qu'ils sont ulcérés par la situation à laquelle ils sont confrontés. Le film serait quelconque s'il n'y avait pas le dérapage, dont la toute fin montre qu'il aurait pu être évité.
    J'ai franchement aimé voir pointer les travers de certains de mes contemporains, qu'ils soient islandais ou pas.

  • Je ne connais pas la réputation de politesse des islandais. Inga n'a effectivement que des insultes à la bouche, mais la voisine au vélo aussi... peut être un peu moins virulentes.
    Je trouve que ces situations sont universelles mais que les personnages sont sans nuances. J'avais même cru que les hommes évolueraient vers l'apaisement lorsque le père sort de l'hôpital...
    Contrairement à ce que je croyais j'ai peut-être encore espoir en l'espèce humaine ou nest-ce qu'une grosse naïveté.
    Bêtes et méchants à ce point c'est quand même très caricatural. Et je n'avais pas envie de cette démonstration actuellement sans doute.

  • Bon, vous n'en faites pas trop la pub, attendons la diffusion à la télé, mais pas lors d'une journée de grosse déprime...

  • Comme vous pouvez le constater le film a ses defenseurs
    Il ne faut peut être pas à cause de mon avis vous priver de cette chronique de la haine et de la bêtise ordinaires très réaliste.

  • La bande-annone ne m'a pas fait envie.
    J'ai l'impression d'en avoir vu plein, des films comme ça.

  • Pour ma part, j'ai passé un bon moment devant ce film parfois drôle mais surtout très sombre où la tension monte lentement mais sûrement. L'étude sur la famille, le couple et le rôle de chacun dedans (et ses conséquences sur autrui) est plutôt intéressante !

  • Intéressant réaliste mais sans nuances.
    Tous les personnages sont bêtes et détestables. J'avais TOUS envie de les exterminer et je n'aime pas qu'on me fasse ressentir ce genre de choses.

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