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MIDNIGHT RUN de Martin Brest (DVD)

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avec Robert de Niro, Charles Grodin

Synopsis : Jack Walsh, flic intègre, a quitté la police parce qu'il refusait de se laisser acheter par un caïd de la drogue. Il est maintenant chasseur de primes pour le compte d'Eddie Moscone à Los Angeles et doit retrouver le comptable qui a réussi à escroquer le fameux caïd. 

C'est une nouvelle proposition de Cinétrafic qui m'a donné l'opportunité de voir ce film qui m'avait échappé à sa sortie... en 1988. L'éditeur Elephant Films l'a sorti en DVD et combo DVD/Blu ray le 17 octobre et je peux vous le recommander comme cadeau de dernière minute à mettre au pied du sapin.
 
Je ne suis pas particulièrement fan de ces comédies énooormes souvent invraisemblables et j'avoue que l'envie de revoir Robert de Niro jeune, mince et beau est ce qui a en priorité motivé mon choix. Je n'ai pas été déçue, il est effectivement encore jeune, mince et beau. Mais pas seulement. Cette excellente comédie policière est parfois vraiment drôle mais pas uniquement non plus. Elle réserve même quelques moments vraiment touchants. Ce qui en fait un film plus que recommandable.
 
C'est fort du succès planétaire du Flic de Beverly Hills (que je n'ai pas vu, Eddie Murphy ne m'a jamais fait rêver) que Martin Brest réunit Robert de Niro et Charles Grodin pour ce Buddy movie, devenu un genre à part entière. Le principe consiste à mettre en présence et à faire cohabiter deux personnages aux personnalités très différentes voire complètement antagonistes. Le couple De Niro - Grodin fonctionne bien, la nervosité taiseuse du premier s'accorde ou plutôt se désaccorde parfaitement au calme imperturbable et au bavardage incessant du second. C'est sans surprise qu'aux problèmes de communication inhérents au genre succèdera une forme de complicité et que les deux lascars finiront même par s'apprécier pour aboutir à un joli final touchant mais inattendu.
 
Le film semble avoir été tourné pied au plancher. Tout cela commence alors qu'Eddie propose à Jack de retrouver Jonathan Mardukas un comptable qui a escroqué son patron Jimmy Serrano (le regretté Dennis Farina, extra) de 15 millions de dollars pour en faire don à des œuvres caritatives. Tout devrait n'être qu'une formalité. Un petit comptable, même futé, ne devrait poser aucun problème. Evidemment la cascade de problèmes va s'enchaîner à l'instant même où Jack trouve Jonathan et qu'un chien effrayant lui fait perdre tous ses moyens. Il se trouve par ailleurs que le bonhomme, qui refusera d'abord de prendre l'avion (ce qui allongera considérablement le voyage de New-York à Los Angeles) est également activement poursuivi par le FBI et la mafia, ce qui ne simplifie rien.
 
Sur l'affiche de la sortie on pouvait lire ceci :
Le FBI veut le faire parler.
La Mafia veut l'empêcher de parler.
De Niro veut simplement qu'il la ferme.
C'est assez bien vu.
 
Au rayon lourdeur, j'ai trouvé que le personnage de Marvin Dorfler (John Ashton) était inutile et donnait parfois au film une allure de grosse farce. Pour le reste, on ne cherchera pas la crédibilité mais l'efficacité. Le FBI est ridiculisé, les balles atteignent rarement leur cible, on peut conduire sans jamais regarder la route, "son of the bitch" est traduit par "fumier", le chasseur de primes se confie au gars qu'il transporte qui le psychanalyse littéralement et j'en passe. Peu importe, cela fonctionne. Notamment grâce au rythme échevelé et à l'interprétation haut de gamme.
 
Mais je dois reconnaître que c'est De Niro qui m'a le plus impressionnée. Et de loin. On voyait arriver avec de gros sabots une scène au cours de laquelle Jack et son "prisonnier" en fâcheuse posture (sans véhicule, sans argent) se rendent chez la femme de Jack qu'il n'a pas vue depuis 9 ans pour lui demander son aide. Est-ce la finesse de la réalisation ou la subtilité de l'interprétation de l'acteur qui en font une scène parfaitement réussie ? Sans doute un mix des deux, mais cette scène qui marque les retrouvailles entre un père et sa fille qui ne se sont pas vus depuis 9 ans, parachutée au cœur de l'action, est un moment d'une grande beauté, d'une grande délicatesse où l'acteur génial emporte et mène l'émotion. C'est peu dire qu'on ne s'y attendait pas.
 
C'est vraiment regrettable qu'aujourd'hui on ne propose plus à de Niro que des films où n'est plus utilisé que son indéniable talent comique sans plus exploiter le panel de ses émotions qui le font passer sans transition et quasiment dans la même expression de l'humour à la tension ou à l'émotion.
 
A un moment Jonathan dit à Jack : "tu n'as que deux modes d'expression, le silence ou la colère". C'est pas faux mais Jack est aussi un personnage infiniment triste et solitaire. Cela donne au film et au personnage un aspect mélancolique indéniable.

Commentaires

  • C'est pas trop tôt !
    Après trente de retard tu as vu ce grand divertissement
    et cette échange au début
    - Mais vous êtes pas des flics
    - Non on est ptits rats à l'Opéra

  • Exact, ce sont des rats :-)
    J'ai le cerf-volant...

  • Nous avions loué ce film en DVD il y a une dizaine d'années et passé une très très bonne soirée avec ce film américain à contre-courant.
    Et puis j'adore la différence entre le titre et ce qui se passe dans le film.
    Belle journée

  • Il faut quand même qu'ils soient arrivés avant minuit :-)
    Oui une agréable soirée.

  • Nous avons boudé toutes les dernières comédies avec De Niro, cet acteur que nous avons tellement adoré, trop lourdingues à notre goût. Par contre, nous avions bien vu ce film il y a longtemps ; et on se rappelle d'un film bien rythmé

  • Il est grimaçant et ridicule dans ces comédies. J'en ai vu peu. Ça me fait de la peine.
    Dans celle ci il montrait tout son et tous ses talents.

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