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ANNONAY 2019.

Deux films hors compétition

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FUNAN de Denis Do ***

Tout public (à partir de 10 ans)

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La survie et le combat de Chou, une jeune mère cambodgienne, durant la révolution Khmère rouge, pour retrouver son fils de 4 ans, arraché aux siens par le régime.

« FUNAN c’est l’histoire d’une famille, d’une femme, ma mère. Ce film raconte ses sacrifices, ses déchirures et sa survie sous le régime Khmers rouges. Par ce récit, je souhaite aborder les émotions, les relations, explorer la complexité des rapports humains dans un contexte extrême d’oppression. Le film nous plonge dans la vie de gens épuisés par la souffrance. Il ne juge pas, ne blâme pas, mais essaie de comprendre et de faire comprendre. C’est le premier pas d’un long chemin vers le pardon. » Denis Do.

Ce beau film (d'animation) sortira le 9 mars et je vous invite à ne pas le rater. Avec une image et une animation très simple mais somptueuse, le réalisateur nous immerge dans l'histoire de cette famille, sa famille. Il n'est pas le petit garçon perdu, il s'agit de son frère aîné qui lors de l'exode a échappé à la surveillance de sa famille jetée sur les routes par le régime des khmers rouges de Pol Pot.

En se fixant sur la "petite" histoire de sa famille, il rejoint la grande. Celle de tout un peuple condamné aux travaux forcés et à l'errance. La violence, la torture, le viol s'expriment hors champs, ce qui le rend visible par les plus jeunes (mais pas avant 10 ans néanmoins) alors qu'il aurait été simple de faire gicler le sang s'agissant d'un film d'animation.

Le courage, la détermination, l'espoir qui s'effondre puis rejaillit… tout est ici intelligent et d'une grande beauté, comme ces rizières où les hommes et les femmes travaillent sans répit alors que les enfants, séparés de leurs parents sont soumis dès 3 ans à un véritable lavage de cerveau.

Un film fort et nécessaire qui ravive la mémoire d'une des tragédies du XXème siècle.

J'ai vu ce film en présence de nombreux collégiens d'Annonay. L'échange avec le réalisateur s'est conclu de façon émouvante par le commentaire d'une petite fille de 5ème :

"mais monsieur, ça ne se fait pas de tuer des gens !"...

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PEARL d'Elsa Amiel *

1er film hors compétition

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Avec Juila Föry, Peter Mullan

Synopsis : Léa Pearl s’apprête à concourir pour le prestigieux titre de Miss Heaven. Son entraîneur, Al, espère, grâce à elle, revenir sur le devant de la scène et rien ne pourra les détourner de cet objectif… Mais à quelques heures de la finale, Ben, l’ex-mari Léa débarque avec Joseph, leur enfant, qu’elle n’a pas vu depuis 4 ans.

Malgré le bel enthousiasme de la réalisatrice présente, avec qui le public a pu échanger, je n'ai pas aimé ce film. Je m'y suis ennuyée et n'ai pas cru ni été touchée un instant par l'histoire de Léa.

Pour entrer dans le monde étrange du body building et nous dire que sous les muscles, les heures de travail, les contraintes, les pilules avalées, les sacrifices, le jeûne, la soif, les pesées… il y a des êtres humains (ah bon ?) et des cœurs qui battent il était inutile de malmener ainsi un enfant de quatre ans et d'enchaîner les invraisemblances. 

Mais pas seulement, les situations se succèdent sans trouver de justification, Léa entre, sort de l'hôtel, s'enduit de tan pour être cuivrée (ça tache…), sort en peignoir et va au restaurant, elle retrouve l'enfant perdu à l'entrée d'un stade bondé un soir de match, le pousse hors de la voiture pour s'en débarrasser, elle grimace pour perdre 300 gr ou pour les séances photos, elle pleure, s'engueule avec le mec avec qui elle a eu l'enfant dont elle ne veut pas et qui lui hurle "tu n'es pas ma mèèèèère", puis se prend d'affection pour lui… et tout ça en une seule et même journée,  que dis-je, à peine quelques heures.

Non.

J'ai trouvé par ailleurs l'image très laide et le son déplorable. On ne comprend pas toujours les dialogues (en français, car en anglais ils sont sous-titrés).

Pour une fois je suis d'accord avec Libé : Il est effectivement rare de voir un tel corps féminin au cinéma, et donc d’autant plus regrettable qu’Elsa Amiel ne sache à peu près rien en faire.

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