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DERNIER AMOUR

de Benoît Jacquot *

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Avec Vincent Lindon, Stacy Martin

Synopsis : Au XVIIIe siècle, Casanova, connu pour son goût du plaisir et du jeu, arrive à Londres après avoir dû s’exiler. Dans cette ville dont il ignore tout, il rencontre à plusieurs reprises une jeune courtisane, la Charpillon, qui l’attire au point d’en oublier les autres femmes. Casanova est prêt à tout pour arriver à ses fins mais La Charpillon se dérobe toujours sous les prétextes les plus divers. Elle lui lance un défi, elle veut qu’il l’aime autant qu’il la désire. 

J'ai fait un zoom arrière sur ce blog et je ne peux que constater cette réalité, les films de Benoît ne me plaisent pas, jamais. Ce cinéma ne m'atteint pas, ne me touche pas. Je m'y ennuie prodigieusement. Celui-ci ne fera pas exception. Quel ennui mais quel ennui ! Et pourtant chaque fois je me laisse avoir par une promo bien faite, une jolie bande-annonce, une histoire alléchante et un casting attirant. Impossible pour moi de rater un film avec Vincent Lindon de toute façon.

On ne s'attend pas forcément à le trouver dans le rôle du plus grand tombeur du XVIIIème libertin. Non qu'il manque de charme, je le trouve très séduisant (et pour ses bientôt 60 ans, il a un dos et des fesses superbes), mais j'ai toujours gardé l'image d'un Casanova très grand et plutôt fin. Ce n'est pas ce qui gêne. Même si j'ai trouvé Vincent Lindon pas toujours très à l'aise sous la perruque et lorsqu'il danse le menuet, j'ai failli pouffer, (mais je l'aime trop pour me le permettre) il est tout de même excellent dans le rôle de cet homme brusquement amoureux d'une cocotte, autrement dit une prostituée chaperonnée par deux mères maquerelles, sa mère et sa tante. La famille était rock-n-roll en ce temps là.

On découvre Casanova à l'automne (bien avancé) de sa vie, seul dans un château en tchéquie, entouré de serviteurs qu'il ne supporte pas et insulte, où il rédige ses mémoires. Une jeune femme lui rend visite et il lui raconte en murmurant cet amour qui l'a tant fait souffrir car la Charpillon n'a cessé de l'allumer sans jamais éteindre la flamme qui s'embrasait. Et c'est là que le bât blesse. On ne sent jamais le feu de la passion, on ne ressent pas la souffrance de Casanova que cet amour a poussé au bord du suicide. On suit en bâillant les scènes répétitives où la jeune femme minaude, provoque, se frotte, s'approche et se refuse. Et le pauvre Casa se la met sur l'oreille pour la fumer plus tard.

C'est lassant. J'ai failli remballer mon paquetage et partir... juste où moment où surgit la scène, la seule scène émouvante. Celle que j'appellerai de la boucle de chaussure. Et là, c'est beau, c'est doux, c'est tendre, c'est beau et émouvant. Je crois que c'est à ce moment que j'ai compris ce qui coinçait. Vincent Lindon et Stacy Martin qui n'ont rien à se reprocher, ressemblent à un père et sa fille. Et quand la Charpillon proclame "je suis la petite fille", j'en étais toute chamboulée et les deux personnages aussi. Voilà ce qu'ils sont l'un pour l'autre, un père et sa fille. Qu'est-ce que ce film aurait été beau si Benoît Jacquot avait bifurqué sur cette évidence, même si elle n'est pas conforme à la réalité. Un peu comme dans Eastern Boys...

Je n'ai vu ni amour ni sensualité dans ces relations. Le rôle des autres personnages est bâclé, notamment celui de Valeria Golino, chanteuse ruinée à qui personne ne vient en aide. Je n'ai rien compris et je me suis ennuyée. Ah oui, je l'ai déjà dit. Sinon, nous apprenons (comment avons-nous pu vivre jusqu'alors sans le savoir) que les anglais chient dans les allées des jardins (ce qui choque Casanova) et que Casanova était boulimique dès qu'il s'ennuyait (il mangeait des huîtres et du poulet, en même temps). Ok.

Commentaires

  • La bande-annonce m'a paru d'une froideur rare. Cela m'a découragé.
    J'aime beaucoup Vincent aussi.

    De Benoît, j'avais aimé "Les adieux à la reine" et étais très déçu de "3 coeurs".
    Je l'ai entendu l'autre jour à la radio: je l'ai trouvé fort peu intéressant.

  • Vincent l'a bien vendu dans Quotidien.
    Je n'ai pas aimé les Adieux à la reine et détesté 3 coeurs. Détesté Amalia (Je crois)... bref...
    Jacquot a lair sinistre.
    Tu as raison c'est froid et malgré le titre, ça manque de coeurn

  • Je n'avais pas l'intention d'y aller. Je n'accroche pas au cinéma de Benoît Jacquot. Et puis les états d'âme de Casanova, je m'en moque complètement. Tant pis pour Vincent Lindon.

  • Je ne suis pas une super fan de ses films mais j'avais bien aimé 3 coeurs, il me semble. Cette fois pas tentée par l'histoire même si j'aime bien Lindon aussi :)

  • Bonsoir Pascale, ce film ne me tente pas du tout: Vincent Lindon dans le rôle de Casanovo, je pense que c'est incompatible et il est trop vieux pour le rôle. Bonne soirée.

  • Bonsoir dasola. Il ne s'agit pas de la jeunesse de Casanova mais il est vrai que, miracle du cinéma, il est loin de paraître ses 60 ans. Ce qui est pire pour moi c'est que la relation avec la jeune femme ne tient pas la route. On y croit pas.

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