Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

QUAND C'EST NON, C'EST OUI...

4368593_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg3922725_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

WORKING WOMAN de Michal Aviad ***

4368593_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgAvec Liron Ben-Shlush, Menashe Noy, Oshri Cohen

Orna marche d'un pas alerte, souriante. C'est une conquérante. Elle a sans doute trouvé un poste dans une agence immobilière de renom à Tel Aviv qui vend des immeubles de luxe avec vue sur la mer. Il ne lui reste plus qu'à obtenir le consentement de son mari qui l'aurait bien vue le seconder dans le restaurant qu'il vient d'ouvrir. Mais le couple, parents de trois enfants, est amoureux et puisqu'Ofer est un type normal bien, il ne veut que le meilleur pour son épouse et sa famille.

Les premiers pas d'Orna dans l'agence sont remarquables. Elle se montre particulièrement douée et convaincante. Le feeling est immédiat avec les clients potentiels et ses atouts (elle parle plusieurs langues) la rendent rapidement indispensable. Au début, le patron, Benny, est très présent. Il devient insistant puis franchement "relou". Orna pense sans doute que c'est sans conséquence. Elle le remet à sa place mais dès lors on sent l'inquiétude permanente chez la jeune femme. Et l'ombre imposante de son patron peser constamment sur sa frêle silouhette. Le malaise, voire la peur s'installe. Benny joue même de son influence pour obtenir une licence que le mari a dû mal à obtenir pour son restaurant. Et puis il finit par dépasser les limites.

Et le film bascule. C'est incroyable comme les prédateurs réussissent à faire passer leurs victimes pour des coupables. Lorsqu'Orna se confie à son mari, on a envie de traverser l'écran pour l'aider à raconter ce qu'on a vu, ce qui s'est réellement passé. Lorsqu'elle rédige une lettre de recommandation la concernant, c'est à elle qu'elle en veut.

Le harcèlement sexuel au travail n'est pas une vue de l'esprit de femmes faibles ou affabulatrices, c'est une réalité. A ce titre, j'ai particulièrement apprécié cette remarque de Nicolas Schaller du Nouvel Obs' : "A tous ceux qui pensent que les femmes victimes d’un supérieur trop tactile n’ont qu’à changer de job au lieu de se plaindre, ce drame israélien répond avec mesure et justesse".

Orna lancera à Benny cette sentence à double sens en présence de la femme de ce dernier : "J'ai reçu une belle leçon de toi"...
Et puis, Orna marche d'un pas alerte, souriante. C'est une conquérante.

Les deux acteurs, le bourreau et la victime sont formidables.

..............................................

COMME SI DE RIEN N'ETAIT d'Eva Trobish **(*)

3922725_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Avec Aenne Schwarz, Andreas Döhler, Hans Lö
Synopsis : Janne est une femme moderne, éduquée, rationnelle, une femme qui réclame le droit d’être qui elle veut. Lors d'une réunion entre anciens camarades sa vie bascule. Mais elle va persister à faire semblant que tout va bien, refuser de se considérer comme une victime et de perdre le contrôle… jusqu’à quand ? 
 
Parce qu'elle est forte et libre, Janne pense qu'elle va pouvoir vivre et surmonter ce qui s'est passé, ce qui va finalement faire basculer sa vie. Un soir de fête un peu trop arrosé, un type plutôt drôle et charmant ne va pas comprendre qu'une femme qui rit, titube et dit NON en fin de soirée, dit réellement non.
 
Le viol est montré comme un "sale quart d'heure" (qui dure quelques interminables secondes) presque sans violence (comme disent les curés) où la victime renonce à résister et finira même par dire "on ne va pas en faire toute une histoire". Sauf que par les hasards (un peu simples) du scenario le violeur et sa victime sont amenés à se revoir. Et il n'est finalement pas si simple pour Janne d'entendre et d'accepter les excuses du grand benêt penaud qui ne parvient même pas à être antipathique.
 
Je n'ai pas toujours bien compris les réactions des uns et des autres ni même l'intérêt des histoires multiples qui viennent se greffer à celle de Janne (notamment la jeune femme hystérique pénible mariée à un homme beaucoup plus âgé qu'elle).
 
Mais Janne, humiliée, salie, violée est interprétée par une actrice exceptionnelle, Aenne Schwarz. Et la dernière scène, énigmatique, m'a fait de la peine. Contrairement à la working woman ci-dessus, j'ai senti Janne tellement seule, tellement fragile !

Commentaires

  • Je n'ai pas très envie d'aller les voir, le harcèlement au travail je sais ce que c'est, merci ! Mais la première me paraît plus intéressante dans la mesure où elle s'en sort.

  • La 2ème apprend à dire non (si j'ai bien compris la scène finale) mais le 1er est nettement meilleur.

  • dasola bonjour, tu fais bien. Ces mecs me font gerber.

  • J'avais hésité pour le film de ce soir avec Working woman, j'en ai choisi un autre, mais je le garde dans un coin de ma tête pour plus tard.

  • Parfois il faut choisir, le deuxième est un film allemand, mais il ne passe pas (encore ?) dans la région Marseillaise ! On verra...

Écrire un commentaire

Optionnel