de Jon Favreau ***

Synopsis : Au fond de la savane africaine, tous les animaux célèbrent la naissance de Simba, leur futur roi. Les mois passent. Simba idolâtre son père, le roi Mufasa, qui prend à cœur de lui faire comprendre les enjeux de sa royale destinée. Mais tout le monde ne semble pas de cet avis.

Scar, le frère de Mufasa, l'ancien héritier du trône, a ses propres plans. La bataille pour la prise de contrôle de la Terre des Lions est ravagée par la trahison, la tragédie et le drame, ce qui finit par entraîner l'exil de Simba. Avec l'aide de deux nouveaux amis, Timon et Pumbaa, le jeune lion va devoir trouver comment grandir et reprendre ce qui lui revient de droit… 

Je dois dire que j'avais les plus grandes craintes avant d'aller voir ce film, quasi chef-d'oeuvre d'animation datant de 1994. Je n'ai par contre eu aucune envie de voir la nouvelle version d'Aladin et j'avais trouvé Le Livre de la Jungle catastrophique.

25 ans après sa sortie dans les salles, Le Roi Lion était diffusé pour la première fois en clair à la télévision le 15 juillet dernier. Hélas je ne l'ai pas revu. Erreur. En tout cas, bien installée au frais, dès les premières images et premières notes de "L'histoire de la vie", je me suis surprise à sourire, comme revenue en pays connu. J'étais bien. Cette introduction, quasi un court-métrage, qui avait déjà servi de bande annonce il y a un quart de siècle est étonnante car, de mémoire, elle est reprise ici à l'identique (comme le reste du film) mais cette fois en numérique. Je pensais que comme pour les Minuscules, la nature était réelle et seuls les animaux en image de synthèse. Il semble que non. C'est bluffant de réalisme même si un peu effrayant d'imaginer que les films pourront désormais être exclusivement tournés en intérieur...

Au début j'ai trouvé le bébé Simba assez inexpressif quoique tout choumimi avec ses grands yeux bleus. Cela s'arrange dès qu'il grandit. J'ai été un peu gênée par la voix de Jean Reno qui finalement reprend son "rôle", mais sa voix est  devenue trop caverneuse et donne l'impression que Mufasa est un vieil homme vieux lion. La voix de Scar (Michel Lerousseau) est par contre admirable. Par ailleurs, le fait que Simba soit un futur roi en exil n'est pas suffisamment explicite. On dirait qu'il est juste parti faire la fête avec ses nouveaux amis rencontrés par hasard, suite à sa grosse bêtise...

Ces quelques petites réserves mises à part, avec également la durée du combat final un chouilla trop long (me suis-je endormie ? je ne comprends pas pourquoi la Savane est en feu) j'ai été embarquée. J'ai même trouvé quelques séquences vraiment admirables et ce n'était pas forcément celles qui dans mon souvenir m'avaient le plus marquée.

L'histoire évidemment, tout le monde la connaît, sauf la nouvelle génération peut-être qui pourra ainsi la découvrir et s'attarder plus tard sur son ancêtre... Je vous parlerai donc des moments qui m'ont vraiment plu. Ah oui, j'oubliais, j'ai toujours trouvé que Simba était un tantinet prétentieux. C'est confirmé ici. Par contre la scène où il clame "Je voudrais déjà être roi" est beaucoup plus réussie. Dans le dessin animé, je la trouvais trop psychédélique avec ses couleurs flashy, les animaux qui tournent et virevoltent. Ici, tout en étant très dynamique, elle pique beaucoup moins les yeux.

La scène où Scar et les hyènes chantent "Soyez prêtes" est elle aussi une plus grand réussite. Et le personnage de Timon (un suricate futé et hyperactif) que je trouvais un peu agaçant par le passé est ici absolument délicieux. Il faut dire que c'est Jamel Debbouze qui lui prête sa voix et que sans en faire trop, il rend le personnage très attachant. J'ai trouvé également que l'acteur/humoriste chantait vraiment très bien et très juste.

En résumé je ne suis donc absolument pas d'accord avec ceux qui pensent que ce remake est d'une grande laideur et totalement inutile. Au contraire, il me donne même envie de revoir la première version car en 2019 le message écolo est fort et bien mis en valeur. Lorsque Mufasa emmène son jeune fils découvrir son royaume, il insiste particulièrement sur la beauté mais aussi la fragilité de la nature. Et s'attarde encore davantage sur le délicat équilibre qu'il est essentiel de préserver.

Je n'ai pas souvenir d'un tel message écolo ou alors y étais-je moins sensible il y a 25 ans !

En outre, l'amour, l'amitié, le sens du devoir sont toujours très fortement présents en 2019.

Et comme actuellement c'est la fête de la Lune, en voici deux versions :