Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

TROIS JOURS ET UNE VIE

de Nicolas Boukhrief ***

2879579_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Avec Sandrine Bonnaire, Pablo Pauly, Charles Berling, Philippe Torreton, Jérémy Senez

Synopsis : 1999 - Olloy - Les Ardennes belges. Un enfant vient de disparaître. La suspicion qui touche tour à tour plusieurs villageois porte rapidement la communauté à incandescence. Mais un événement inattendu et dévastateur va soudain venir redistribuer les cartes du destin… 

J'aime les polars noirs. J'ai été servie avec ce film très très sombre, pessimiste et déroutant. Il est adapté d'un roman de Pierre Lemaître qui en a demandé l'adaptation en s'attelant lui-même  au scenario.

Les premières scènes montrent un environnement rural, sans histoire, à l'approche de Noël. Tout s'articule autour de l'Eglise mais aussi de l'usine qui connaît quelques remous car il est question de fermeture ou de rachat... C'est par les yeux des enfants qu'on découvre le village. Tout le monde se connaît, pendant que les parents travaillent les enfants jouent ensemble et s'aventurent souvent dans la forêt qui borde le village. Inquiétante et propice aux jeux, elle est au cœur du drame. Le spectateur sait dès les premières minutes qu'il y a un mort. Il connaît également le coupable.

Pour les habitants du village il s'agit d'une disparition et la récente et traumatisante "affaire Dutroux" est toujours bien présente dans l'esprit des belges. On a donc tôt fait de se tourner vers les éléments "gênants" et rapidement suspects de la petite communauté, un commerçant étranger, un père au comportement parfois violent. Jusqu'à ce qu'une battue s'organise, qu'un brutal et radical évènement vient interrompre.

Les années passent, la vie reprend et un nouveau coup de théâtre vient encore bousculer l'ordre.

L'ambiance est lourde et étouffante dès le début bien qu'il règne toujours une atmosphère froide, hivernale, humide tout au long des vingt années qui s'écoulent. Le spectateur est bien remué par tout ce qu'il découvre jusqu'à la toute dernière partie et une dernière scène glaçante d'apaisement alors qu'un terrible secret pèse sur une partie de la tablée. Le "héros" s'interroge alors un instant, en contemplant le décor d'une assiette, sur le gâchis de sa vie et ce qu'elle aurait dû être.

L'ensemble est sobre et lent mais l'angoisse est permanente. On finit par découvrir comment le silence peut être assourdissant sans que personne ne se soit concerté. Chacun essayant à sa manière de protéger quelqu'un sans se soucier des conséquences. Au final, le portrait au vitriol de cette petite société lâche fait vraiment frémir.

Le réalisateur ausculte jusqu'à l'os la culpabilité de toute une communauté. Le film aurait sans doute gagné en épaisseur avec un interprète principal un peu moins fade. Mais Sandrine Bonnaire, Philippe Torreton et Charles Berling haussent le niveau et le tout jeune Jérémy Senez pour son premier rôle hérite d'un personnage bien ingrat et s'en sort très bien.

Commentaires

  • C'est très noir Pierre Lemaître ; je ne suis pas très preneuse et il y a beaucoup à voir en ce moment ..

  • Oui on ne sait où donner de la tête. Mais la jeune fille en feu m'a bien déçue.

  • Je l'avais noté dans les films à voir. Il y a pas mal de films que je veux voir. Si celui-ci est encore à l'affiche à mon retour de vacances, j'irai peut être (oui car ENFIN EN VACANCES !)

  • J'ai envie de le voir, mais je n'ai pas envie d'y aller seul.
    Je ne lirai ta chronique qu'après coup. Je sens bien le truc glauque...

  • Coucou Pascale,
    je me désole de ne pas trouver à voir ce film déjà... Pfff c'est énervant il me tentait beaucoup. Me reste plus qu'à découvrir le livre donc... Bises

  • Il a fait une apparition éclair sur les écrans je crois.

Écrire un commentaire

Optionnel