Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

THE LIGHTHOUSE

de Robert Eggers ***

1906369_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg2226883_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Avec Robert Pattinson, Willem Dafoe

L'histoire hypnotique et hallucinatoire de deux gardiens de phare sur une île mystérieuse et reculée de Nouvelle-Angleterre dans les années 1890.

Amateurs de sensations fortes et d'expériences cinématographiques, ce film est fait pour vous. Pas sûre qu'on puisse le conseiller à tout le monde mais le voyage vaut qu'on s'y attarde. Je ne me suis pas sentie cobaye comme avec les derniers Gaspard Noé ou Jean-Luc Godard, autres grands expérimentateurs, et le seul reproche que j'aurais à faire à ce film est sa longueur. Le quart d'heure de trop finit par lasser même si la fin et la toute dernière image sont stupéfiantes... J'ai eu l'impression que le réalisateur finissait par s'admirer filmer et tournait en rond avant d'arriver à sa conclusion.

Cette réserve faite, le film est esthétiquement hors normes et d'une grande beauté. La mer est constamment tempétueuse et c'est très beau. Le noir et blanc est superbe, la photographie offre des ombres et des lumières admirables. Le format carré nous enferme avec les personnages dans un huis clos étouffant alors que le grand large se perd à l'infini. Et la musique, elle se mélange et se substitue aux sons, aux bruits, à la corne de brume et ajoute au climat anxiogène de l'aventure. Il ne manque que l'odeur. Le personnage de Willem Dafoe est sale, dégueulasse, son odeur semble traverser l'écran. Les "quartiers" que les deux hommes partagent sont un taudis où traînent leurs pots de chambre.

Quant aux acteurs, ils sont aspirés dans une spirale infernale qui les aspire vers la folie. Le vieux loup de mer Thomas Wake prend un plaisir tout pervers à torturer mentalement et physiquement le jeune Ephraïm Winslow. Et je dois dire qu'au face à face et à l'affrontement maître-esclave, Robert Pattinson l'emporte sur Willem Dafoe qui en fait trop. Totalement affranchi désormais des oripeaux d'Edward Cullen, il nous avait déjà démontré ici quel acteur il peut être. Ici, avec son regard mélancolique qui fixe l'horizon, c'est de lui que proviennent les rares moments d'émotion du film.

Le voyage est hallucinatoire et ainsi que le dit le réalisateur : "Rien de bon ne peut arriver quand deux hommes sont isolés dans un phallus géant". Je dirai que le film tient les promesses de sa bande-annonce captivante.

Commentaires

  • Bonjour Pascale, nous sommes d'accord pour dire que l'on ne peut pas conseiller ce film à tout le monde. Visuellement, c'est superbe mais voir ce film peut sembler une épreuve. Je ne trouve pas que Pattison s'en tire mieux que Dafoe même si son rôle est plus intéressant. L'irruption de la sirène et des oiseaux donnent un côté fantastique à l'ensemble. Je pense que je reverrai le film quand il sortira en DVD. Bon dimanche

  • Bonjour dasola.
    Dafoe est identique d'un bout à lautre, Pattinson évolue et est plus subtil.
    Le "meurtre" de la mouette est dément...
    Bonne journée.

  • Nous ne sommes pas certaines que ce film soit pour nous - et pourtant, nous aimons les expériences cinématographiques. La bande annonce nous a plutôt freinées
    Bonne fin de dimanche

  • Chaque fois que je voyais la BA j'étais hypnotisée. Et le film est hypnotique par moments.

  • Pattinson est l'un des meilleurs acteurs de sa génération, ce film le confirme/ Par contre je l'ai trouvé trop long ce film, j'étais perdue,j'aime pas trop ça :(

  • Oui pour Robert, même s'il m'a fallu des années et quelques films pour m'en rendre compte. Et oui aussi, le film est trop long et on s'y perd. Mais quelle expérience !

  • Ravie de te surprendre mais oui ce film m'a embarquée. J'en ai pris plein les yeux et les oreilles. La scène de la mouette m'a sidérée et Robert Pattinson est épatant.

Écrire un commentaire

Optionnel