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de Lukas Dhont *

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Avec : Eden Dambrine, Gustav de Waele, Emilie Dequenne, Léa Drucker

Léo et Rémi ont 13 ans et sont les meilleurs amis du monde. Une remarque anodine en forme de question, "pas méchante" comme le dira celle qui la prononce : "est-ce que vous êtes ensemble ?" va bouleverser la vie des deux garçons.

Une fois encore je m'interroge et reste perplexe devant les choix du jury du Festival de Cannes qui a accordé le Grand prix du jury à ce film qui pourrait tout au plus faire les bonnes heures d'un film de télé avec débat. Le débat concernerait une fois de plus le moment de bascule des ados, lorsqu'ils découvrent leur sexualité, l'assument ou luttent contre (ce qui n'est pas le cas de Rémi et Léo...). Mais aussi la tolérance, le fameux regard des autres, les clichés qui ont la vie dure, l'exigence de se conformer à un genre, à l'hétéronormalité, de faire partie d'un groupe identifié à cet âge sensible et délicat. Vous l'avez compris, la première chose qui coince est cette impression de déjà vu dont le film a fait les frais en ce qui me concerne. Rien de nouveau sous le soleil. Mais aussi pour fréquenter pas mal d'ados... jamais je ne vois les garçons (de cet âge) bondir dans les champs avec de fausses épées en bois en courant après des ennemis imaginaires. Léo et Rémi se courent beaucoup après, font du vélo, l'un dépasse l'autre, l'autre le rattrape et le réalisateur multiplie ces séquences mignonnes tout plein sous un beau soleil d'été, qui n'apportent strictement rien.

Aucun élément ne nous donne à penser que Léo et Rémi sont homosexuels mais leur proximité, leur complicité offrent sur un plateau des doutes aux autres collégiens toujours prompts à se moquer de ceux qui ne se comportent pas comme la masse. Léo s'accommode mal de ces insinuations et bien qu'il continue d'aimer Rémi va de plus en plus le délaisser. Rémi supporte mal cette mise à l'écart.

Le film se fait également infiniment répétitif lorsqu'il s'agit de montrer Léo qui, pour prouver sa masculinité sans doute, alors que Rémi joue du hautbois, se met à faire du hockey sur glace. Sport violent et viril entre tous où le coach HUUUUUUUURLE ses consignes à longueur d'entraînement où tomber n'est pas une option. Au bout de la 48ème scène de hockey sur glace, je n'en pouvais plus. Les innombrables (environ 852) gros plans sur le joli visage de Léo ont fini par me mettre mal à l'aise. Pourquoi filmer son visage constamment en longs gros plans fixes insistants ? Et puis tous ces non-dits, cette absence de conversations, ces questions posées qui restent sans réponse ??? Qu'est-ce que cela tend à prouver ? De la subtilité, de la pudeur ? C'est raté, on a juste envie de les secouer et de dire : PARLEZ-VOUS !

Le film manque absolument de fluidité. Dès lors le réalisateur répète à l'infini les scènes, toujours les mêmes : les garçons à vélo, qui courent dans les champs sous le cagnard, qui dorment ensemble, la cour de récréation, le hockey... Sans toutes ces répétitions, le film aurait la durée (suffisante) d'un court métrage.

Je regrette mais les larmes que le réalisateur tente de nous tirer absolument ne sont pas venues et pourtant je pleure très facilement au cinéma. Seules Emilie Dequenne, très juste et touchante dans le rôle de la mère qui ne voit pas la souffrance de son garçon et Léa Drucker en mère douce et compréhensive m'ont plu. Et la belle relation entre Léo et son frère aîné aurait mérité plus d'attention avec un peu moins de courses folles inutiles dans les champs.

Mais ce qui m'a le plus intriguée dans ce film est le métier agricole des parents de Léo. Dans les champs, ils cultivent des fleurs à l'infini. Ils leur arrachent la tête, les piétinent, les broient, les entassent et... les replantent. Je n'ai rien compris.

Commentaires

  • La bande annonce est suffisante.

  • J'ai lu de bonnes choses sur ce réalisateur, mais il semble qu'il vaudrait mieux que je voie un autre de ces films pour commencer. Girl, par exemple, tu recommandes ?

  • J'ai préféré Girl mais je ne retrouve pas l'article.
    Celui-ci plaît beaucoup.

  • Je suis complètement d'accord avec toi. Ce film m'a laissée froide ce qui est fou compte tenu de ce qui s'y passe. Surement du à son côté très répétitif, une réalisation comme à distance des personnages. Puis je n'ai pas réussi à trouver les jeunes garçons convaincants. J'avais largement préféré Son premier "Girl".

  • C'est ennuyeux et répétitif et oui le comble c'est qu'on est pas ému.
    Je trouve que Rémi joue mieux que Léo qui a dû pas mal fasciné le réalisateur.

  • Beaucoup aimé, je n'ai pas vu la redondance, justement, il y a toujours des subtilités, des détails qui font que le récit évolue par petites touches... Moi j'ai pleuré...

  • J'aurais aimé pleurer. Mais si, ça se répète sans fin, les scènes à vélo, dans les champs, dans la chambre.. Un court-métrage aurait suffi.

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