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MOURIR À IBIZA

(UN FILM EN TROIS ETES)

de Anton Balekdjian, Mattéo Eustachon, Léo Couture **

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Avec Lucile Balézeaux, César Simonot, Mathis Sonzogni

Léna rejoint Marius à Arles, un garçon qu'elle connaît à peine et qu'elle a retrouvé sur Internet. Au début elle est seule dans l'appartement du garçon qui tarde à arriver.

Rapidement elle fait la connaissance d'Ali et Maurice. Le premier est gladiateur dans un spectacle aux arènes, le second boulanger, Léna quant à elle est dans une école de théâtre. L'été suivant, ils se retrouvent à Etretat, c'est l'été où l'on porte des masques et l'été d'après à Ibiza où, soyons rassurés, personne ne mourra. Tant pis si je divulgâche.

Vous l'avez compris, je ne partage pas l'enthousiasme médiatique face à ce film qui m'a laissée très dubitative. Pourquoi retrouver ces personnages trois étés de suite ? Evidemment comme tout un chacun dans sa jeunesse, ils explorent l'amitié, le désir et parfois la solitude. Ils évoquent leurs projets mais leurs conversations sont d'une platitude sans nom. J'accorde une mention spéciale à celle dans laquelle Marius confie à Léna qu'il veut devenir marin et que pour ce faire il lit beaucoup et apprend à faire des noeuds. J'ai bien failli laisser exploser d'un rire sonore quand Léna, avec pertinence, lui répond à peu près : "il va peut-être falloir te jeter à l'eau parce que bon... faire des noeuds". Je suis sévère et je sais que les vacances d'été ne sont pas forcément l'endroit et le moment pour philosopher et refaire le monde mais j'ai trouvé ces personnages vraiment d'une banalité impressionnante.

L'aspect artisanal et fauché du film (tourné pendant trois étés consécutifs en 2019, 2020, 2021) est évident et n'est pas forcément un défaut puisque les trois réalisateurs ont choisi des endroits particulièrement cinégéniques. Quoique Etretat, un endroit que je trouve magique, est plutôt mal filmé et comme on est pas dans le sud, il fait triste et gris... Et l'amateurisme des acteurs débutants qui semblent parfois livrés à eux-mêmes et à l'improvisation ne sont pas au bénéfice du film qui sent le devoir de fin d'études.

Le 3ème épisode à Ibiza est néanmoins le plus réussi sans donner envie de sauter au plafond. Mais il a parfois un petit côté Chansons d'amour de Christophe Honoré vraiment pas déplaisant lorsque les acteurs se mettent à chanter et enfin une scène émouvante retient l'attention lorsque deux garçons dans l'eau se font des confidences. ça ne fait pas beaucoup.

Petite madeleine en bonus... (papa, maman si vous me lisez).

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