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MAESTRO(S)

de Bruno Chiche **(*)

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Avec Yvan Attal, Pierre Arditi, Miou Miou, Pascale Arbillot, Caroline Anglade, Nils Othenin-Girard

Denis est chef d'orchestre et ce soir il reçoit la précieuse Victoire de la musique en présence de son ex-femme et agent, sa maman et son fils. 

Dans les rangs de l'orchestre à qui il s'adresse en disant : "cet orchestre, je l'aime d'amour" on voit une belle et jeune violoniste et on comprend vite la place qu'elle occupe dans la vie de Denis. Son discours dans lequel il invite le public à le siffler, à le huer prétextant que le grand Seiji Osawa s'est jadis fait siffler à la Scala de Milan semble à la fois blasé et triste. Il faut dire que pour l'applaudir, il y a un grand absent : son père François lui aussi brillant et vénéré chef d'orchestre qui a préféré rester chez lui à contempler ses trophées passés en écoutant une divine musique sur une platine vinyle (le geste et le diamant qui se pose sur le disque m'a presque provoqué un frisson).

Le mépris et la méchanceté du père pour son fils brillant ne s'explique que par la jalousie. En effet, l'homme plutôt que se réjouir d'avoir transmis à son fils sa passion pour la musique et la direction d'orchestre en prend ombrage. On a du mal à comprendre mais c'est ainsi, le film n'est pas d'une finesse exemplaire sur ce point puisqu'on a du mal à comprendre cette animosité et pourtant... Denis quant à lui se comporte beaucoup mieux avec son propre fils (Nils Othenin-Girard, très bien), un doux rêveur pianiste à ses heures mais surtout passionné de cuisine.

La jalousie et les ressentiments entre Denis et François ne s'arrangent pas lorsqu'une assistante maladroite ou mal informée confond les prénoms, annonce à François qu'il est désigné pour diriger l'orchestre à la Scala de Milan (le Saint Graal pour un chef) alors que c'est Denis qui aurait dû être prévenu. L'erreur est rapidement découverte mais comment l'annoncer à François qui déjà dans sa tête a fait ses valises, change totalement de comportement, sourit, demande en mariage la femme qui partage courageusement sa vie (Miou Miou très chouette) depuis cinquante ans ?

Les relations familiales difficiles, les conflits père/fils, cela n'est pas nouveau au cinéma et on assiste ici à une guerre des ego que rien ne semble pouvoir apaiser. On imagine bien que le père n'a pas laissé le choix à son fils pour sa carrière mais il ne s'attendait sans doute pas à ce que l'élève dépasse le maître. Le film déroule son programme sans véritable fausse note avec de longs intermèdes musicaux de toute beauté, filmés avec enthousiasme et qui illustrent l'état d'esprit des personnages. Entendre la 9ème de Beethoven, le Laudate dominum de Mozart, une Sérénade de Schubert, aussi Brahms ou Rachmaninov ont sans doute influencé mon emballement pour ce film. Mais j'ai aussi trouvé les dialogues très bien écrits même si les vacheries proférées par Pierre Arditi et Yvan Attal sont parfois excessives et ils ont deux scènes très fortes qui méritent presque à elles seules le détour.

Les femmes autour de ces deux monstres sont un peu en retrait et pourtant exemplaires mais le duo Arditi/Attal fonctionne très bien et la filiation de cinéma entre les deux semble plutôt réaliste.

Une belle comédie dramatique française avec une musique exceptionnelle et des scènes d'orchestre qui durent, ça fait du bien.

Commentaires

  • Histoire sans trop de surprise même mais. les vacheries père /fils sont bien présentes.
    J'ai trouvé Yvan Attal très grimaçant et avec toujours le meme visage.
    Beaucoup aimé les différents moment musicaux.

  • Oui pas trop de surprises mais une bonne impression d'ensemble. Les moments musicaux m'ont emportée. J'ai trouvé Yvan Attal comme d'habitude, plutôt bien.

  • "Entendre la 9ème de Beethoven, le Laudate dominum de Mozart, une Sérénade de Schubert, aussi Brahms ou Rachmaninov ..."
    Waouh, impressionné je suis... de reconnaître à l'oreille ces mouvements... Je manque de pratique et d'écoute attentive...
    Sinon, le film me tenterait bien aussi... Plus pour la musique et pour Yvan...

  • Musicalement parlant ce film est au TOP !
    Pour le reste je comprends les réticences.
    La musique classique je suis tombée dedans au berceau et je suis câblée H24 sur Radio Classique en alternance avec ma France Inter. Après c'est comme reconnaître Tom Waits ou Nirvanah.

  • Ah oui, là ces références, ça me parle !! En plus, j'arrive à les reconnaître les yeux fermés. Même bourré, je fais encore la distinction entre Tom Waits et Kurt Cobain :-)))

  • Tom Waits et Kurt Kobain c'est quand même pas la même cuisine question voix.

  • Moyennement attiré. J'ai un peu de mal avec Arditi et Attal. Surtout avec le premier...

  • Arditi n'est pas un acteur de folie même si quand il cause en interview il est très sûr de lui. Je trouve qu'il est toujours un peu dans le même registre. Mais quand il se tait (c'est horrible de dire ça), il a des attitudes, des regards de chien battu touchants.
    Ce film peut attendre la télé.

  • Des clichés et des situations assez convenues. Reste la musique… le finale mozartien, bien qu’invraisemblable, n’est pas mal non plus ! Les films musicaux sont trop rares.

  • Oui plutôt sans surprise mais quelques jolies scènes et les acteurs ont encore du boulot pour avoir la gestuelle crédible :-) mais j'ai aimé.
    Il y avait plus urgent à voir.

  • Pas accroché du tout, d'abord et surtout parce que je trouve l'idée de base pas crédible, à savoir que la secrétaire aurait forcément rappeler pour assumer son erreur, ni plus ni moins. Et Arditi est toujours aussi antipathique... Mais ça c'est plus personnel ;)

  • C'est sûr que s'il faut trouver une base crédible à tous les films il ne reste pas grand chose.

  • Rebonjour Pascale, je n'ai pas détesté le film pour la musique mais j'ai trouvé dommage que Pierre Arditi "tire une tronche" une grande partie du film. Miou Miou est très bien. Bonne fin d'après-midi.

  • Rebonjour dasola, Arditi est un peu cantonné dans les rôles de ronchons, ce qu'il semble aussi dans la vraie vie malgré un certain humour. Le film est parfaitement oubliable mais les moments musicaux m'ont transportée, d'autant qu'ils sont dans une certaine durée.

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