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ARRÊTE AVEC TES MENSONGES

d'Olivier PEYON ****

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avec Guillaume de Tonquédec, Victor Belmondo, Guilaine Londez, Julien de Saint-Jean, Jérémy Gillet

Le film est l'adaptation du roman éponyme de Philippe Besson paru en 2017. Petit phénomène d'édition qui a ravi les fidèles de l'écrivain comme ceux pour qui c'était la première fois.

La première fois justement, elle hante, vampirise et illumine le film comme le roman pour la première fois aussi autobiographique. C'est là qu'entre Cognac, Barbézieux et Javrezac le héros Stéphane Belcourt écrivain célèbre en panne d'inspiration, revient alors qu'il n'avait pas remis les pieds dans la région depuis 30 ans. Dès son arrivée, accueilli de façon très souriante, ultra enthousiaste, méga chaleureuse par Gaëlle (Guilaine Londez, exceptionelle) qui en fait des tonnes, manifestement ravie de recevoir une gloire littéraire, il semble regretter instantanément d'avoir fait le voyage. On attend de cet enfant du pays beaucoup d'investissement lors de sa visite : lecture d'un passage de son roman, séances de signature, visite d'un chai, soirée de l'Ambassadeur, discours et j'en passe !

Mais rapidement Stéphane croise le regard d'un jeune homme qui ressemble trait pour trait à son premier amour de jeunesse. Il se trouve que Lucas est le fils de Thomas que Stéphane a tant aimé lors de son année de terminale il y a trente ans. Dès lors le film alterne entre les deux époques et évoque les moments cruciaux de cet amour naissant mais aussi son évolution, son paroxysme et... 

La vie d'adolescent de Stéphane n'a pas dû être simple. Avec sa blondeur, sa coupe au bol, ses lunettes et son allure pas bien virile, il écoute Goldman quand les autres s'agitent sur du Téléphone. Il ne peut qu'admirer de loin ce beau brun ténébreux entouré de filles qui finit par croiser son regard et lui donner rendez-vous. Jamais Stéphane n'aurait osé faire ce premier pas qui conduit les deux adolescents vers une étreinte surprise, brutale, rapide et sans tendresse. Car Thomas n'assume pas cette attirance qui le pousse, l'entraîne, le ramène constamment vers Stéphane qui va finalement lui apprendre les gestes de délicatesse et de douceur.

C'est d'une beauté !!!

Et cela n'est pas sans rappeler cette autre merveille où deux garçons découvraient peu à peu le bonheur d'aimer, sa joie et sa souffrance, comme disait Jean-Paul, un autre Belmondo dans une autre époque, un autre film. Car Victor ici (petit-fils de) ne joue pas que le sosie de l'amour de jeunesse, il est aussi celui de son grand-père. C'est troublant et réjouissant de découvrir cet acteur qui a sur les épaules le poids d'un tel patrimoine génétique et se montre d'une authenticité et d'une émotion rares.

Guillaume de Tonquédec s'est quant à lui vraiment composé de façon troublante la tête et l'allure de Philippe Besson. Son attitude un peu méprisante du début, celle du parisien qui revient chez les péquenauds fait peu à peu place à plus d'ouverture d'esprit voire de reconnaissance. Car c'est bien là, dans ses racines qu'il a puisé son évolution, son parcours d'homme. C'est très beau à voir un acteur et un homme qui s'ouvrent peu à peu.

Mais ce ne sont pas ces ressemblances qui font la qualité du film. C'est la profondeur des échanges, l'émotion forte face aux révélations qui apparaissent peu à peu, la douleur, la puissance des rencontres qui marquent à jamais, qui constituent ce que l'on devient.

Ceux qui jamais n'ont connu le bonheur d'être foudroyés par l'amour auront peut-être du mal à se retrouver ici. Les autres auront le coeur battant face au spectacle de ce qui fait tant de bien quand ça fait tant de mal...

Face aux acteurs confirmés d'une grande justesse et sensibilité, deux petits jeunes renversants de beauté, d'audace et de connivence : Julien de Saint-Jean et Jérémy Gillet qui sont devenus amis depuis le tournage du film et fréquentent le Cours Florent. Hâte de les revoir.

Les deux acteurs et leur réalisateur.

Rencontres du cinéma francophone à Villefranche : quand les réalisateurs  parlent de leur film… - Le Patriote Beaujolais

Sortir le même jour que cette merveille n'est sans doute pas un cadeau pour le film, mais je vous encourage fortement à vous déplacer et voir ce BEAU film français.

Commentaires

  • Et dire que j'ai le roman depuis quelques années, grand fidèle de l'auteur... Mais justement, j'aime prendre mon temps, pas plus d'un livre par an de mes auteurs fétiches, pour prolonger le plaisir tout au long de la vie...

  • C'est beau les contraintes que tu te mets.

  • Je ne suis pas fan de l'auteur, mais j'ai envie de voir le film, surtout pour les acteurs (et les actrices).

  • Je n'ai jamais lu Philippe Besson mais il paraît que celui-ci est particulièrement bon (avis de fans de l'auteur).
    Le film devrait te plaire. C'est très beau et très émouvant.

  • De ce film aussi, tu parles bien. Merci. Je ne sais pas si j'irai le voir, mais j'avais bien aimé le jeu du jeune Belmondo dans un film précédent. Le gars n'a pas l'air de rouler des mécaniques malgré le prestige de son nom. Tant mieux ! Et pourvu que ça dure, car c'est toujours chouette de voir mûrir un "jeune premier".

  • ah non, on peut dire qu'il n'a pas le melon Victor. C'est complètement fou cette ressemblance avec Jean-Paul.
    Tu devrais emmener ta maman, vous passeriez un beau moment.

  • Coucou,
    tu as fait une petite erreur : "Car Thomas n'assume pas cette attirance qui le pousse, l'entraîne, le ramène constamment vers Thomas qui va finalement lui apprendre les gestes de délicatesse et de douceur." en disant Thomas deux fois.
    Il y a beaucoup de bons films ces derniers temps, je note, je note
    Pas lu encore cet auteur mais bientôt avec son dernier livre.
    Bisous et merci

  • Merci, je vais rectifier immédiatement :-)
    Merci de lire.
    ça me donne envie de lire ce livre. Le film est beau.

  • Il est très agréable de te lire alors je lis tout :-)
    Bisous bonne soirée.

  • Merci encore ;-)

  • "L'astronaute", et maintenant celui-ci, tu t'emballes beaucoup ces temps-ci. "Ant-man et la guêpe", non ?
    Je n'étais pas tellement chaud pour ce film. J'aime bien écouter Besson quand il passe à la télé, mais je n'ai lu aucun de ses livres (qui sont paraît-il très bien, surtout le dernier qui me fait bien envie). Du coup je mets une option sur celui-ci, aussi.
    Rien à voir mais tu as des favoris pour les Césars ? J'en ai pas mal à rattraper.

  • Je pense que l'Astronaute te conviendrait mieux que celui-ci.
    Les fans de Besson sont fans de Besson mais je n'ai jamais rien lu non plus.
    Ant Man peut se passer de moi.

    Mon Palmarès (qui peut changer d'ici ce soir...), je veux :

    - Virginie Efira (même si Au revoir Paris est son moins bon de cette année)
    - Denis Ménochet pour son année éblouissante
    - Anouk Grinberg
    - Bouli Lanners
    - Nadia Tereszkiewicz ou Mallory Wanecque
    - Tous les meilleurs espoirs masculins sont merveilleux. Mais Bastien Bouillon (espoir !!!) mais Stefan Crepon est GENIAL dans Peter Von Kant
    - 1er film : Les pires (ou Bruno Reidal, mais pitié, pas Saint Omer)
    - Film étranger : As bestas (noooooon pas La conspiration)
    - Meilleure réalisation : L'innocent
    Meilleur film : la nuit du 12 (pitié, pas Pacifiction)

  • Hey pas mal vu ! Pas encore mûre pour les chiffres du loto mais on s'approche !
    Pacifiction et Saint Omer sont quand même repartis avec des statuettes. Mais pour le reste, tes films préférés ont été salués : La Nuit du 12 (et Bouli, et Bastien, ...), As Bestas, l'Innocent, et la merveilleuse Virginie. Je n'ai pas regardé, ça avait l'air plus drôle que d'hab.
    J'ai lu un papier des Inrocks bien maussade (même s'il ne pouvait pas trop pester sur le palmarès vu que "Pacifiction" a été récompensé deux fois). Des fois ils m'énervent.

  • Saint omer !!! Ils n'ont pas dû voir le film. Et son irritante réalisatrice, luisante comme... chépakoi, qui commence son discours par : vous n'allez pas interrompre le discours d'une femme noire ( smiley avec les yeux au ciel).
    Magimel... alors que Denis est prodigieux.
    Pour le reste, je m'en sors pas mal.
    J'ai vu TOUS les films nommés, sauf les courts et 2 docus. Je me fais peur.

    Heureuse pour La nuit du 12, As Bestas, Bastien (belle émotion à chaque récompense), L'innocent, Nadia, Bouli, et la sublime parfaite Virginie.
    Au top des bons moments :
    Jamel irréprochable,
    Alex Lutz et son portable,
    Jérôme Commandeur qui drague DF et qui parle à la ministre (tordant),
    Michel Hazavanini bis repetita.

    Novembre n'a rien eu. Il m'avait déçue ce film.

    Et l'apparition de Brad Pitt ♡♡♡ qui décidément fait l'unanimité. Je veux sa crème hydratante.

    Le costume du Président était étrange (boutonné sous le bras) mais il est devenu bien beau le gamin.

    J'ai pleuré quand Juliette a parlé, et Golshifteh aussi. Émue par Trintignant et de voir Jane grosse, bouffie, méconnaissable.
    Charlotte au piano ♡

    César de la plus robe à Adèle Exarchopoulos.

  • Il y avait de bons moments comme d'habitude et des gens chiants comme la pluie.
    Les bruissements de violences conjugales concernant Brangelina ne datent pas d'aujourd'hui mais de 2016. C'est bien triste.
    Mais là, il avait l'air du premier de la classe avec une aura au-dessus de la tête !
    Un presse papier ou un pied de table basse...

    Ah oui, le niveau Inrocks je dirais.

  • De la plus belle robe pour Adèle.

    Ravie que les Inrocks t'agacent. Sont CHIANTS.

  • Je commence à regretter de ne pas m'être assis pour regarder. Ton compte-rendu me va.
    J'ai vu ce matin que Brad avait fait la surprise (ça bruisse déjà sur le fait que l'acteur est soupçonné d'avoir cogné sur Angelina, non mais les Césars ça devient le tribunal révolutionnaire, on se croirait en 1793). Un presse-papier supplémentaire pour Fincher, c'est bien.

  • Ah oui, j'oubliais : les Inrocks sont pas contents parce que l'hommage à Godard a duré moins longtemps que l'hommage à Trintignant. Tu vois le niveau.

  • It is very pleasant to read you so I read everything. It's beautiful the constraints you put on yourself.

  • Thanks for reading.
    Yes I am a laboratory guinea pig.

  • De nombreuses scènes émouvantes et qui sonnent justes. De nombreuses réflexions dans le vrai.. Un très beau film avec de bons acteurs et en tête les deux acteurs lorsque le film se passe dans les annees 80 qui sont lumineux

  • Oui les 2 jeunes sont formidables, surtout Thomas je trouve.
    Ils m'ont bouleversée ces 2 jeunes.
    Guillaume, Guilaine et Victor sont formidables aussi.

  • Vous avez aussi de bonnes choses à dire sur ce film. Merci! Je ne sais pas si j'irai le voir, mais j'ai vraiment apprécié le jeu de Belmondo dans un film précédent. Malgré son nom célèbre, il ne semble pas se fier aux clichés, ce qui est formidable ! Espérons qu'il continuera à mûrir en tant qu'acteur, car il est toujours agréable de voir grandir une étoile montante.

  • Merci.
    Je pense que ce sera difficile à Victor de faire la carrière de son grand-père mais il est vraiment très bon.

  • Arrêtez avec vos mensonges, film ! Vous ne pouvez pas continuer à tromper le public avec des histoires fausses et sans fondement. Le cinéma doit être une forme d'art qui inspire, divertit et éduque, et non pas un moyen de propager des mensonges. Les spectateurs méritent la vérité et des récits sincères. Il est temps que l'industrie du cinéma prenne ses responsabilités et cesse de nous servir des mensonges déguisés en divertissement.

  • Je ne comprends pas UN MOT de ce que vous racontez. Qu'est-ce que ça vient faire ici ?
    "Les spectateurs méritent la vérité" !!! sur quoi ?

  • In a surprising twist, the acclaimed novel "The Villainess Doesnt Need a New Husband Spoiler" unveils a remarkable revelation. Contrary to expectations, the titular character, feared for her cunning and charm, shatters the norm by embracing independence instead of pursuing a romantic partner. Through her unwavering determination and strategic prowess, she carves her own path, leaving readers captivated by her unconventional journey towards empowerment and self-discovery. This refreshing departure from clichés delivers an empowering message to all.

  • Je n'aurais pas mieux dit.

  • Vous avez aussi de bonnes choses à dire sur ce film. Merci! Je ne sais pas si j'irai le voir, mais j'ai vraiment apprécié le jeu de Belmondo dans un film précédent. Malgré son nom célèbre, il ne semble pas se fier aux clichés, ce qui est formidable ! Espérons qu'il continuera à mûrir en tant qu'acteur, car il est toujours agréable de voir grandir une étoile montante.

  • Numerous touching scenes that are real. numerous recollections of the truth. An extremely lovely film in light of good entertainers and the two entertainers when the film happens during the 80s who are iridescent

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