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LAST DANCE - LE CIEL ROUGE

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Quelques mots sur ces films qui risquent de disparaître, si ce n'est déjà fait.

LAST DANCE de Delphine Leherecey ***

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Avec François Berléand, Kacey Mottet Klein, Maria Ribot, Dominique Raymond

Germain et Lise forment un couple solide dont les nombreuses années de vie commune n'ont fait qu'accentuer la tendresse et la complicité. Mais victime d'un anévrisme, Lise meurt brutalement laissant Germain anéanti. Envahi avec insistance par ses enfants, ses petits enfants et une voisine qui s'inquiètent, Germain s'échappe de cette emprise en honorant une promesse faite à Lise de continuer ce qu'elle a commencé. Après avoir vu ce film j'encourage tous les couples (qui s'aiment) à se faire une telle promesse. Cela doit être un baume extraordinaire à appliquer sur les deuils impossibles.

Germain participe donc aux séances de danses contemporaines auxquelles elle participait. Mais en cachant cette activité à ses proches, il les rend de plus en plus inquiets et intrusifs.

Evidemment il est difficile de voir disparaître dans les premières minutes du film la merveilleuse et trop rare Dominique Reymond même si elle réapparaît fugacement au cours du film. Mais François Berléand, champion de France des seconds rôles est ici la tête d'affiche et contrairement à ce que j'ai pu lire ne cabotine pas dans ce rôle de retraité veuf qui aurait pu se contenter de n'être que bougon et mal embouché. Je l'ai trouvé touchant et particulièrement juste dans l'évocation de sa douleur démontrant que l'on peut souffrir le martyre sans pour autant s'effondrer sur son canapé. Les lettres qu'il ne cesse décrire à sa bien-aimée et qu'il dissimule de manière merveilleuse sont poignantes. Continuer de dire je t'aime à l'amour de sa vie fait un bien fou et le film parle du deuil de façon lumineuse sans jamais verser dans la comédie idiote. Même si l'on sourit parfois, la douleur reste présente. Et Germain tient sa promesse jusqu'au bout et garde ce lien subtil et intime avec sa bien-aimée au risque de se rendre antipathique au reste du monde. Il dit peut-être aussi en creux que le plus bel hommage à rendre à la personne qu'on a le plus aimée (et qui donc est aussi celle qui peut faire le plus de mal) est de ne pas s'effondrer.

A force de côtoyer cette troupe de danseurs hétéroclite où l'on croise, des jeunes, des vieux, des gros, des maigres, Germain retrouve une forme de gaité ou au moins d'enthousiasme. Lui qui s'enfermait plutôt pour lire Proust (qui venait jusqu'à s'asseoir dans son lit) découvre la joie de faire partie d'un groupe et de mener à bien un travail collectif. La chorégraphe suisse espagnole La Ribot tient ici son propre rôle et propose aux participants des chorégraphies déroutantes dans une ambiance chaleureuse, fraternelle et bienveillante. Secondée par Kacey Mottet Klein ouvert et généreux. On sent que toute la troupe a travaillé d'arrache-coeur pour ce film et l'on aurait d'ailleurs aimé que les scènes de danse soient plus nombreuses et plus longues.

Un très joli film qui fait sourire, rend l'oeil humide mais au final fait du bien.

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LE CIEL ROUGE de Christian Petzold **(*)

LAST DANCE, Delphine Leherecey,  François Berléand, Kacey Mottet Klein, Maria Ribot, Dominique Raymond, LE CIEL ROUGE, Christian Petzold,

Avec Thomas Schubert, Paula Beer, Langston Uiber

Leon et Félix partent s'isoler dans une maison au bord de la Baltique qui appartient à la mère de Félix. Le premier doit peaufiner son roman, le second écrire un mémoire pour ses études. Arrivés (avec difficultés) sur place, ils découvrent que la maison est déjà occupée par Nadja, une jeune femme libre, un peu sans-gêne qui reçoit (bruyamment) son amant la nuit. Sa présence empêche tout le monde de travailler. Au loin, le ciel est rougi par les incendies de forêt qui commencent à ravager la région. Mais au bord de l'eau, on ne risque rien...

La première scène est enthousiasmante où l'on voit Leon le râleur ronchon et Félix l'inébranlable optimiste tomber en panne de voiture, continuer le chemin très incertain à pieds dans une forêt qui devient peu à peu hostile. On imagine presque se trouver dans un petit film d'horreur pour ados où des jeunes gens se retrouvent face à des autochtones peu accueillants. Il n'en est rien et dès lors que les garçons arrivent dans la maison déjà occupée au grand dam de Leon qui râle encore un peu plus, le film patine et piétine un peu sans que l'on sache vraiment où il souhaite nous emmener. Finalement, à force de se laisser bercer par une certaine indolence, le scenario et les personnages finissent par faire entendre ce qui se trame au-delà de ce huis clos ensoleillé parfois cruel.

Paula Beer papillonne joyeusement entre les garçons, un troisième s'invitera puis un quatrième beaucoup plus âgé, faisant éclater les arrangements et les possibilités, au risque de créer des surprises. Et le personnage incarné par Thomas Schubert, le grincheux rondouillard et complexé évolue progressivement jusqu'à émouvoir. Une surprise mais qui tarde trop à montrer ses intentions. (Le 3ème larron est très beau mais joue horriblement mal).

Commentaires

  • Content de revoir tes petites chroniques qui parlent en même temps de 2 ou 3 films un peu confidentiels.
    Last dance me tentait.... Mais manque de temps.!

  • Merci. J'ai eu un peu de mal à me remettre à l'écriture ces derniers temps :-)

  • Je serais tentée surtout par le premier, la danse, le thème ... on verra si ça se présente.

  • Oui le premier si tu peux.
    Le second est un tantinet ennuyeux, trop long à la détente. Plus d'une heure avant de s'attacher aux personnages, c'est trop long.

  • "Le Ciel Rouge"... Pas vu de ciel rouge, un récit ennuyeux et ennuyant, sans enjeu valable surtout plombé par un personnage antipathique à souhait,

  • Tu n'as pas vu le ciel rouge ? Tu as dû fermer les yeux alors.
    Le personnage est déplaisant et a fini par me toucher.

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