Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

PRIS AU PIÈGE - CAUGHT STEALING

de Darren Aronofky ***(*)

0831ae073e710764bd3867653e619877.jpg

ETATS-UNIS

avec Austin Butler, Zoé Kravitz, Regina King, Liev Schrieber, Vincent d'Onofrio, Griffin Dunne

Hank était un joueur de baseball prometteur.

Un accident de la route sonne la fin de sa carrière mais aussi le laisse blessé, inconsolable, coupable et traumatisé car son ami est mort dans l'accident. Depuis il travaille dans un bar de New York où il consomme autant d'alcool que ses clients, fréquente Yvonne une jeune femme stimulante qui aimerait que leur relation se concrétise au-delà de leurs rendez-vous polissons et chaque jour il appelle sa mère qui vit en Californie et est fan des Giants de San Francisco. La routine est assez banale jusqu'à ce que son voisin Russ lui confie son chat (un rageux qui mord) pendant qu'il ira rendre visite à son père mourant en Angleterre. Mais Russ n'a pas de bonnes fréquentations. Il cache un secret et qui sait, peut-être un magot revendiqué par des mafieux russes qui tabassent Hank, lui font perdre un rein et promettent de revenir. A peine sorti de l'hôpital, Hank porte plainte pour les coups qu'il a reçus. L'inspectrice lui révèle que son ami Russ est un trafiquant de drogues recherché également par deux frères hassidiques qui fouillent l'appartement de Hank. Tout cet imbroglio et un évènement très moche en forme de twist inattendu nous conduisent à la moitié du film qui prend alors une tournure différente. Jusque là plutôt tranquille (malgré quelques scènes violentes dont une qui m'a forcée à fermer les yeux (avec des agrafes sur une plaie...)) l'histoire amorce un virage et une accélération bienvenue car Hank doit échapper à tous ses poursuivants mais aussi retrouver une clé, une cachette, tout cela sans savoir à qui il peut encore faire confiance...

Je redoutais un peu ce nouveau Darren Aronofsky, car après The whale, film aussi léger qu'un parpaing dans la gueule qui dépeignait le calvaire de l'agonie misérabiliste et indécente d'un obèse mourant... je craignais le pire. Mais la bande-annonce était plutôt alléchante et jamais je n'aurais imaginé que ce réalisateur aurait pu commettre un film survitaminé et drôle. Une comédie en somme, malgré la noirceur de certaines péripéties. Et même si son personnage principal ne cesse de dégringoler et de se relever malgré un rein en moins, une cicatrice qui pisse le sang, une profonde et sincère tristesse, un amour certain pour sa maman, il lui offre néanmoins une porte de sortie. Et puis il a fait le bon choix en la personne d'Austin Butler qui a commencé pianissimo et confirme de film en film (il a sauvé Elvis de Baz Luhrman avec sa prestation hallucinante et The bikeriders de Jeff Nichols par sa seule présence) qu'il est l'acteur qui n'a peur de rien et avec qui il faut désormais compter. Ce film-ci avec la course délirante qui lui est imposée (je n'ai pas vu un acteur courir autant depuis Robert Redford dans L'arnaque) lui doit beaucoup. Dans cette farce folle, il parvient également à être émouvant. Il est toutefois parfaitement entouré par toute une bande de seconds rôles bien déjantés dont certains hilarants tels Liev Schrieber et Vincent d'Onofrio en hassidiques pas très regardants sur le shabbat, une Regina King comme on ne l'a jamais vue et un chat cyclothymique et expressif (pour une fois). Les gentils se débattent avec un quotidien par reluisant dans un New York des années 90 pas touristique voire franchement poisseux, les méchants sont d'une cruauté sans nom.

Darren Aronofsky filme son grand barnum ludique les doigts dans la prise et nous soustrait à l'ennui. Même si le démarrage est un peu lent, il est suffisamment intrigant pour nous scotcher à l'écran et aux basques de Hank/Austin (mais qu'il est beau !!!).

Et comme Darren avait vraiment une envie folle de s'amuser et nous en mettre plein la vue jusqu'au bout, il nous offre une dernière petite surprise en nous dévoilant la maman de Hank que nous n'entendons qu'au téléphone dans le film. Une actrice chérie adorée...

Morale de l'histoire : n'oubliez pas d'attacher votre ceinture !

P.S. : j'adore l'affiche.

Fin de transmission.

Écrire un commentaire

Optionnel