LES FILMS QUI S'AGITENT (et m'épuise pour l'un d'eux)
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LES ORPHELINS de Olivier Schneider **(*)
FRANCE
Avec Alban Lenoir, Dali Bensallah, Sonia Faïdi, Suzanne Clément, Anouk Grinberg, Naidra Ayadi
Gab et Driss, amis d’enfance brouillés depuis l'orphelinat ne se sont pas vus depuis 17 ans. L’un est devenu flic à l’IGPN, l’autre un petit voyou. Ils se retrouvent à la suite d'un drame qui les rapproche contre leur gré et font la connaissance de Leila, la fille que leur amour de jeunesse Sofia à eue (de père non identifié). Ils retrouvent également Fanny la responsable du foyer. Ensemble ils vont se trouver mêler à une entreprise puissante aux méthodes douteuses qui met la vie de Leila en péril. Tout ce petit monde est forcé de coopérer.
Le film est étrange. Le premier quart d'heure semble nous orienter vers un drame social assez terrible mais s'oriente rapidement vers le film de vengeance dans le style David contre Goliath, pot de terre contre pot de fer... bref, vous l'avez compris on est dans la pure tradition du combat où les forces inégales ne devraient donner aucune chance aux plus faibles. Sauf qu'on est au cinéma. Un cinéma d'action, 100 % frenchie augmenté d'un buddy movie (film de potes antagonistes obligés de s'associer) dont l'issue ne fait aucun doute.
Le réalisateur était cascadeur mais aussi coordinateur de cascades sur des James Bond, Fast and furious et Taken franchises à haute teneur cascadeuse.. on comprend mieux en voyant la multitude de cascades qui s'enchaînent, toutes plus improbables et spectaculaires les unes que les autres.
Sitôt vu sitôt oublié mais vraiment pas désagréable avec deux beaux acteurs en grande forme et des super filles à forte personnalité.
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FILS DE de Carlos Abascal Peiro *(*)
FRANCE
avec Jean Chevalier, François Cluzet, Karin Viard, Alex Lutz, Sawsan Abès, Marc Zinga, Olivier Broche, Nathalie Richard, Emilie Gavois Kahn, Guilaine Londez
Une semaine après la présidentielle, la France attend son Premier Ministre. Nino, jeune attaché parlementaire ambitieux, est missionné pour convaincre son père, Lionel Perrin d’accepter le poste. Le camp adverse aimerait également placé son candidat au poste qui manifestement en fait trépigner plus d'un(e)s. Nino se retrouve embarqué dans une course effrénée où tous les coups sont permis. Il a 24 h pour se réconcilier avec un père avec qui il avait coupé les ponts et qui semble le mépriser, sauver sa carrière, son couple et si possible l’avenir de la France !
Cela fait beaucoup, je suis d'accord avec vous.
Lancé à mille à l'heure avec en point de mire un enjeu qui n'est sans doute pas sans évoquer le triste sort politique de la France actuellement, ce film est absolument épuisant au point que j'ai fini par ne plus savoir qui était dans quel camp et m'en ficher éperdument.
J'ai failli ne pas l'évoquer car je n'ai pas bien compris de quoi il retournait précisément et surtout l'intérêt de sortir un film qui enfonce encore le clou du "tous pourris". La politique patauge ici dans la vase et les bassesses, les personnages sont tous sans exception des têtes à claques opportunistes qui n'avancent pas l'amorce d'une idée, cherchent à gravir des échelons et sont prêts à tout (bassesses, trahisons, fake news, manipulations...) pour y parvenir. Ce n'est pas très drôle (si ça cherchait à l'être) et pas bien glorieux. Cela tient peut être au fait que le réalisateur d'origine espagnole observe tout cela d'un oeil plus critique et acéré.
Que reste-t-il en dehors de cette agitation permanente à vous donner le tournis (et plusieurs explosion d'oeufs dans un micro-ondes dont je me demande encore ce qu'elles viennent faire ici) ? Le casting cinq étoiles qui cabotine jusqu'à plus soif et profère quelques punch lines savoureuses (que j'ai déjà oubliées). C'est d'après moi Alex Lutz qui remporte la palme de la parodie assumée, extravagante, effrénée et semble comprendre que tout cela n'est pas bien sérieux. Quel acteur !
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Et finalement tous les orphelins sont des fils de non ? Mais quel à propos !