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FESTIVAL EFFERVESCENCE 2025 MÂCON - LES FILMS partie 1

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Je commence par ceux que j'ai le moins aimés...

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UN POETE de Simón Mesa Soto *

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Colombie - Avant première - Sortie en salle 29 octobre 2025

Avec Ubeimar Rios, Rebeca Andrade, Guillermo Cardona

Óscar Restrepo, poète en manque de reconnaissance, mène une existence solitaire marquée par les désillusions. Autant dire qu'il a à peu tout raté, y compris la relation avec sa fille qui s'apprête à entrer à l'université. Complètement déphasé dans une époque qu'il ne comprend pas et qui ne le comprend pas, il fait la connaissance de Yurlady. Cette adolescente d’un milieu populaire possède un véritable talent d’écriture et il l'encourage à participer à un concours national de poésie. Il se trouve que malgré le talent de la petite (très bof à la lecture de ses oeuvres mais beaucoup plus douée en dessins (avis tout à fait personnel et subjectif)), elle n'a absolument aucune envie de briller grâce à ses écrits. Néanmoins, son apathie  fait qu'elle se laisse embarquer dans l'aventure de ce concours. Et c'est là que les véritables ennuis commencent pour Oscar qui avait pourtant déjà tendance de par son tempérament et son absence totale de cynisme et de clairvoyance à les accumuler.

Scindé en plusieurs chapitres l'histoire d'Oscar ne m'a guère intéressée. Cette avalanche de coups durs qui s'abat sur cet homme m'a tenue totalement à l'écart. Aucun personnage, pas même Oscar, n'a attiré ma compassion, mon intérêt ou ma tendresse. J'ai trouvé tout le monde (et il y a énormément de monde dans ce film, entre la famille d'Oscar, ses collègues, la famille de Yurladi (si j'ai réussi à bien compter, une bonne douzaine de personnes (grands-parents, enfants, petits enfants) vivent entassés dans une seule pièce affalées sur un canap' à regarder la télé et soigner leur obésité) absolument antipathique. Que ce soit du côté des déshérités ou de celui des mieux nantis voire des intellos qu'Oscar fréquente, personne ne relève le niveau. Les tentatives de burlesque avec du vomi, un corps qui roule dans une rue en pente, des bites et un cul (comme il se doit) ne m'ont pas arraché un sourire. Seule la troisième partie, assez virulente et qui s'oriente vers un semblant de problème judiciaire bien d'aujourd'hui, m'a fait lever un sourcil car elle m'a semblé bien dialoguée et observée mais cela fait peu sur deux heures.

En outre, le réalisateur n'est pas le meilleur ambassadeur pour la promotion de son pays et ce qu'il déroule ne ressemble en rien à un dépliant touristique.

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A FEU DOUX de Sarah Friedland °

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États-Unis - Sens dessus dessous - Sortie le 13 août 2025

Avec Kathleen Chalfant, Katelyn Nacon, Carolyn Michelle Smith

Élégante octogénaire, Ruth Goldman reçoit un homme à déjeuner. Alors qu’elle pense poursuivre le rendez-vous galant vers une destination surprise, elle est menée à une résidence médicalisée. Portée par un appétit de vivre insatiable et malgré sa mémoire capricieuse, Ruth s’y réapproprie son âge et ses désirs...

Ainsi nous est présentée l'histoire de Ruth dans le synopsis officiel. En principe je ne devrais pas vous parler de ce film que j'ai abandonné au bout de 35 minutes. Et dans ma longue vie de cinéphile qui s'étale désormais sur plusieurs décennies, j'ai rarement (peut-être 5 fois tout au plus) lâché un film en cours de route même si le visionnage fut parfois éprouvant. Lors de sa sortie en août, j'avais soigneusement évité celui-ci, n'étant absolument pas intéressée par le sujet voire déjà vu ou déjà traité. Lors d'un festival, tout est différent. L'immersion est totale et permet de rattraper des films qui vous auraient échappé.

La première scène dure deux siècles. Ruth est de dos et fouille son dressing pour se trouver une toilette. C'est très long. La deuxième nous la présente en culotte histoire qu'on comprenne qu'une vieille personne a encore de la tenue (Ruth est grande et mince, c'est toujours mieux que petite et boulotte). Elle s'habille, met sa robe bleue. C'est long. La troisième nous embarque dans la cuisine où elle prépare sa spécialité (en gros, une tranche de saumon fumé sur une tartine et trois herbes pour décorer). Ensuite, elle s'attable avec un homme qui a une trentaine d'années de moins qu'elle. Elle le drague et bien que la tartine beurrée au saumon soit son plat de prédilection, ils y touchent à peine et la mettent à la poubelle. Ils prennent la voiture, la valise de Ruth et s'arrêtent devant un établissement. Ruth fait un peu sa mijaurée rougissante, convaincue qu'il s'agit d'un hôtel et que "la nuit promet d'être belle". Et bien non Ruth, pas de champagne... le gars qui t'emmène à l'Ehpad et dont tu as caressé langoureusement la cuisse un peu plus tôt : c'est ton fils ! J'ai trouvé cela d'une finesse !!! La suite ne s'arrange pas. Puisque Ruth est une personne élégante, raffinée, qu'elle quitte une bien jolie maison, je m'attendais à un établissement un peu classieux. Il n'en est rien. La pauvre se retrouve dans une espèce de HLM aux couloirs interminables et sa chambre doit bien chercher dans les 4 m² avec vue sur le balcon en béton du voisin qui se met torse nu pour prendre le soleil. L'arrivée de l'aide-soignante avec ses ongles de 22 cms comme la dame de l'accueil à la mairie, finit de m'agacer. En milieu médical : la règle de base est d'avoir des ongles coupés courts, sans vernis, ni ongles artificiels. Cela permet de réduire le risque de contamination et d'épidémies (c'est pas moi qui le dis, c'est wiki). S'ensuivent le repas dans la salle à manger que Ruth prend pour un restau où elle aimerait se faire servir comme une princesse, une visite chez le toubib où elle lui déroule la recette du bortsch polonais pour prouver qu'elle ne perd pas la carte... et c'est là que j'ai craqué !

Je me suis fait raconter la suite par une copine et je me suis félicitée d'être sortie. J'ai évité une scène qui dure deux mille ans dans une piscine et le retour du fils prodigue...

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