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FESTIVAL EFFERVESCENCE 2025 MÂCON - LES FILMS - Partie 2 : Les étranges

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L'ENGLOUTIE de Louise Hémon ***

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France – Avant première - Sortie 24 décembre 2025 

Avec Galatea Bellugi, Matthieu Lucci, Samuel Kircher

Fin 1899, Aimée, jeune institutrice arrive dans un hameau enneigé des Hautes-Alpes. Elle doit y rester pendant les mois d'hiver pour faire classe à quelques enfants. Le village est composé de trois maisons, quelques habitants dont deux jeunes gens qui échangent des regards avec la jolie jeune femme. Malgré la rudesse des villageois et l'accueil peu chaleureux qu'ils lui réservent, elle s'intègre peu à peu, partage quelques moments avec eux dont le réveillon du Nouvel an et se rapproche de plus en plus des deux garçons de son âge. Deux avalanches consécutives à deux évènements identiques vont semer le trouble dans le village. Croyances, superstitions et phénomènes irrationnels se heurtent.

Enveloppé dans une musique étrange mais envoûtante, le film est tout en atmosphères. La neige, le froid glacial qui sévit à l'extérieur et à l'intérieur la pénombre et quelques rais de lumière qu'apporte le feu de cheminée. Comme moi vous serez peut-être surpris par l'appétit sexuel assez insensé voire délirant qu'Aimée développe dès son arrivée mais en dehors de cette bizarrerie, nous ne saurons rien d'elle, ni de son passé, ni de sa personnalité. Il convient donc de se laisser porter par ce film d'ambiance pas facile qui finit par verser vaguement dans le fantastique, admirer Galatea Bellugi aussi intense que dans Gloria. Et s'il ne devait y avoir qu'une raison de le voir, je citerais cette scène que j'ai trouvée exceptionnelle. Lors du passage à l'an 1900, tout le monde est réuni dans une pièce, partage le repas du Nouvel an et progressivement au son de cette musique incroyablement puissante (d'Emile Sornin qui s'inspire d'Ennio Morricone), tout le monde se met à danser. La scène est longue mais aurait pu durer encore plus. J'ai ressenti la même sensation de transe incontrôlable que lors des raves de Sirat.

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U ARE THE UNIVERSE de Pavlo Ostrikov ***

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Ukraine - Avant première - Quintessence

Avec Volodymyr Kravchuk, Alexia Depicker, Daria Plahtiy

Pendant qu'Andriy, convoyeur de l’espace ukrainien, transporte des déchets nucléaires jusqu’à Callisto la lune abandonnée de Jupiter, la planète Terre passe un sale quart d'heure qu'il peut observer depuis son vaisseau spatial. Les champignons atomiques ne laissent aucun doute. Andriy est désormais le seul humain vivant et se retrouve en tête à tête avec son assistant robot ordinateur de bord qui lui fait la conversation et tente quelques blagues pas drôles. Un jour il reçoit le message de détresse d'une météorologiste française prénommée Catherine. Les deux naufragés de l'espace sympathisent, voire plus et Andriy décide d'aller à la recherche de la jeune femme qui tourne en orbite autour de Saturne, à 700 millions de kilomètres de lui.

Avec une absence criante de moyens, le réalisateur réussit un film d'une grande beauté (l'espace, les planètes dont la bleue, ça le fera toujours), qui parvient à se régénérer de lui-même grâce à des retournements de situations qu'on envisage et qui ne sont finalement pas ceux que l'on avait prédits (gros malins de cinéphiles que nous croyons être).

Un gars seul dans l'habitacle d'un vaisseau avec pour seul compagnon un assistant supercalculateur capable de jugements et d'actions autonomes... vous avez la réf. (oui je parle djeunz mais j'ai vu pas mal de films d'ados) : l'hommage au modèle du genre 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick ne peut être mis en doute, d'autant que Richard Strauss et son imposante ouverture de Ainsi parlait Zarathoustra s'invitent en une scène forcément au ralenti en pleine immensité cosmique.

Le survival classique se mue peu à peu en romcom sidérale pour s'achever dans une scène de toute beauté.

Hélas, le film m'a été vaguement gâché par le fait que l'acteur principal... l'acteur tout court puisqu'il est seul à l'écran pendant pratiquement tout le film, qui est excellent d'ailleurs, m'est apparu comme le clone (plus jeune) de Kad Merad. D'autres n'ont pas trouvé cette ressemblance qui moi m'a gênée.

Il n'en reste pas moins que voir un film ukrainien parlé en ukrainien est une rareté !

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