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  • Appaloosa d’Ed Harris ***

    Appaloosa - Viggo Mortensen et Ed HarrisAppaloosa - Viggo Mortensen, Jeremy Irons et Ed Harris

    Vers 1880, Randall Bragg sème la terreur avec sa bande de furieux dans une petite ville du Nouveau-Mexique, Appaloosa (c’est rien de dire que cette ville est le ass hole du monde). Virgil Cole et son adjoint de longue date Everett Hitch, impitoyables as de la gâchette et enragés de l’ordre, y sont engagés pour rétablir le calme. Ils ont carte blanche pour employer la méthode de leur choix. Alors qu’ils ont réussi à capturer le méchant et après qu’un procès bâclé le condamne à mort, ce dernier parvient à s’échapper. Survient une belle, mystérieuse et pas farouche jeune femme libre comme l’air, toujours d’accord avec le dernier qui l’embrasse, dont Virgil tombe fou amoureux. Tous les ingrédients sont réunis pour cette nouvelle page de l’histoire de l’ouest américain…

    Vous redirai-je une fois encore que dans un western je me sens comme chez moi ? Non, bon, tant pis. Cela dit à l’ouest, rien de nouveau. Tout est là comme si rien n’avait bougé, les cow-boys, les indiens, les voies ferrées, le saloon, les colts, les méchants très méchants, les gentils pas si gentils, les filles perdues, la femme fatale, la ville au milieu de nulle part, le soleil, la poussière, les grands espaces, les duels (expédiés ici) et j’en oublie et je ne m’en lasse pas ! Et pourquoi ce nouvel opus de la conquête de l’ouest est-il sublime ? Parce que.

    Plutôt que de tenter de renouveler un genre qu’on ne cesse de clamer moribond, Ed Harris lui rend manifestement un éclatant hommage en nous offrant un film tranquille, classique mais passionnant où la violence, les sentiments et l’humour sont omniprésents.

    Le casting prestigieux n’est évidemment pas étranger à cette réussite. Jeremy Irons en méchant cruel impose avec classe son apparente indolence. Renee Zelwegger (meilleure de film en film) est parfaite en femme solitaire et complexe. Mais évidemment le duo de choc, c’est Ed Harris et Viggo Mortensen qui le composent. La complicité, la connivence qui les unissent, l’amitié sans faille, le dévouement voire la dévotion des personnages l’un par rapport à l’autre font réellement merveille à l’écran. Quant à la nonchalance de Viggo/Everett qui vient sans cesse au secours de Ed/Virgil qui a un mal de chien à finir ses phrases, elle est à mourir de rire ! Deux prodigieux acteurs pour un grand film.