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andy (moi oui) garcia

  • CITY ISLAND de Raymond de Felitta **(*)

    City Island

     

    A quelques encablures de New-York, dans le charmant village de pêcheurs de City Island la famille Rizzo cohabite. Plus personne ne peut se parler sans hausser le ton, chacun se croise en s’ignorant et les repas sont devenus de véritables empoignades verbales. Bref, on ne se comprend plus beaucoup chez les Rizzo et on se ment encore davantage… ou plutôt on se cache des choses essentielles. Le père (gardien de prison) prend des cours d’art dramatique, la mère fume, la fille est strip-teaseuse pour payer ses études et le fils fantasme sur Internet et rencontre des filles obèses. Un mystérieux (qui ne le restera pas longtemps) prisonnier libérable va venir remettre un peu d’ordre dans ce fourbi.

     

    On ne doute pas un instant que le réalisateur veut parler de cette entité complexe (et anxiogène !!!) où se tissent et se détissent des liens parfois étranges et paradoxaux : la famille je vous hais pouah beurck. Mais il choisit de réaliser sa thérapie familiale sur le mode de la comédie (sans éviter quelques moments d’émotion sauvés pas Andy Garcia) et c’est tant mieux, car ce film résolument optimiste et simpliste résout en quelques jours tous les problèmes. On ne se fera donc pas de nœuds freudiens au cerveau, même si le mot « Œdipe » est employé une fois, mais il n’est pas interdit de goûter un joli film lumineux plein de soleil Ricorée et de belles couleurs à l’intérieur. Ce que j’ai fait.

     

    D’abord, il faut reconnaître que découvrir cet endroit ravissant dont le littoral plein de jolis bateaux offre une vue imprenable sur les gratte-ciels de New-York devrait faire beaucoup (de bien ou de tort) au tourisme de City Island. En ce qui me concerne, j’ai très envie de prendre un billet d’avion pour aller y faire un tour. Et puis, qui sait, peut-être qu’Andy Garcia y est resté… Rêvons un peu.

    Ensuite, si les rôles de filles sont un peu/beaucoup secondaires et médiocrement incarnés malgré tous les efforts d’Andy Garcia pour les mettre en valeur et les faire exister, il faut reconnaître que les trois garçons du film sont beaucoup mieux servis et défendus.

     

    Le jeune Ezra Miller qui joue le fils ado amoureux de filles obèses a une insolence et une désinvolture qui rappellent le (merveilleux) Paul Dano de « Little Miss Sunshine ». Son flegme et sa malice sont tout à fait charmants.

     

    Steven Strait, l’intrus qui vient semer le trouble dans la famille, a la très bonne idée de se promener torse nu la plupart du temps et c’est très plaisant pour la persistance rétinienne. Même si en contemplant la filmo du body, on a pour l’instant plutôt envie de se tirer une balle !

     

    Mais évidemment LA raison inévitable, nécessaire voire indispensable de courir voir ce film, c’est Andy Garcia.

     

    Mais bon sang de bois pourquoi cet acteur ne croule t’il pas sous les projets, les scénarii ? Pourquoi ne squatte t’il pas davantage les écrans ? Vous savez (ou pas, on s’en fout) que le nez des garçons me fait perdre le sens commun ! Bon. Mais le deuxième atout qui me rend gâteuse et déliquescente, c’est le regard de myopes et plus encore le petit strabisme indomptable. Si vous n'avez aucune idée de ce qu'est un regard qui tue, si vous ne connaissez pas la coquetterie dans l’œil la plus sexy d'Hollywood, look at Andy Garcia, œil de braise et mine de rien, il remporte haut la main la Palme d’or, le Golden Globe et tous les Oscar. Mais pas que… Ce type est drôle, intense et émouvant. Il a une façon absolument unique de mettre son partenaire (fille ou garçon) en valeur en le regardant, en l’écoutant avec respect et intérêt ; et accessoirement d’anéantir la spectatrice (que je suis). Sourire, pleurer, rire, s’attendrir, il sait faire et il est craquant, toujours. Mais aussi, lorsqu’il passe un casting (pour un rôle dans un film de Scorsese avec De Niro) en commençant par imiter Marlon Brando il est à mourir de rire !

     

    Pour lui, pour Andy, le garçon aux yeux jaunes que quand il me te regarde je tu fonds...