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apocalypto -

  • APOCALYPTO de Mel Gibson***

     

    Dans une forêt luxuriante, Patte de Jaguar, jeune chef, et des chasseurs chassent. Ils le font pour vivre et subvenir à leurs familles. Le reste du temps, ils se font des blagues vaseuses, jouent avec leurs enfants-rois, font l’amour avec leurs femmes qui ne demandent que ça. Tout va bien. Une tribu belliqueuse et superstitieuse met fin à cette existence idyllique au cours d’une invasion où elle emmène les hommes et les femmes (les enfants sont abandonnés à leur sort) pour les réduire en esclavage ou les offrir en sacrifice au sommet d’un temple. S’échappant miraculeusement, Patte de Jaguar va mettre toutes ses ressources, sa résistance et son imagination pour tenter de sauver sa femme enceinte et son petit garçon.

    Avant toute chose, permettez-moi de m’énerver un peu ! Réduire ce film à un seul mot « la violence » est vraiment niais et je dirai que ceux qui sortent de la salle en pleurnichant « oh la la, c’est violent ! » sont des hypocrites. En effet, pour la sortie de ce film, de quoi d’autre avons-nous entendu parler si ce n’est de la violence ??? Entrer dans une salle en prétendant l’ignorer me semble particulièrement faux-cul donc. Oui c’est violent et alors, la guerre l’est, me semble t’il ! Quant aux sacrifices dont il est tant question : il y en a deux… et je crois me souvenir que dans « Indiana Jones et le Temple maudit » on voyait déjà un pauvre bougre se faire extraire le cœur encore vivant et on n’en avait pas fait un claquos !!!

    Alors, qu’on aime ou pas Mel Gibson (oui, il fait et dit beaucoup d’âneries), je dis qu’il sait tenir une caméra, diriger des acteurs et raconter une histoire. S’il a un goût pathologique pour la violence, c’est son problème. Il n’en reste pas moins que j’ai vu moi un extraordinaire film d’aventures, haletant, passionnant où on se demande à chaque instant comment le héros, Patte de Jaguar va s’en sortir. La Moitié qui m’accompagnait (avec des pieds de plomb… si !) est ressorti avec des ailes en hurlant « cours, Patte de Jaguar, cours ! » et n’a pas vu passer les deux heures palpitantes de cette fabuleuse aventure. Plus d’une heure est consacrée à une enthousiasmante course poursuite dans la jungle où l’on découvre pourquoi le héros (très très beau et très très bon acteur) se nomme Patte de Jaguar et où l’on tremble avec lui. Il faut souhaiter à présent à l'acteur (excellent donc) Rudy Youngblood, qu'on lui propose autre chose que d'être le "bon sauvage" de service.

    Plus qu’autre chose, ce film qui m’a parlé d’amour et d’amitié, m’évoque la naissance d’un héros prêt à tout, à dépasser ses propres limites pour sauver ceux qu’il aime.

    C’est très beau, exotique, sauvage, bien écrit, bien filmé, bien raconté.

    Mel Gibson le dit : "Mon désir était de tourner un film d'action et d'aventure trépidant qui ne laisse aucun répit" : mission accomplie, c’est magnifique et passionnant et le plus effrayant finalement fut pour moi de voir arriver dans quelques goélettes, les conquistadors aux casques d’acier…