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cria cuervos -

  • Cria cuervos de Carlos Saura ***

     

    Sinistres vacances d’été à Madrid pour Ana, 9 ans. Après avoir vu sa mère agoniser de chagrin d’amour, elle entend son père succomber dans les bras d’une fougueuse amante. Confiée aux soins d’une tante mielleusement autoritaire, elle partage ses jeux avec ses 2 sœurs et laisse le souvenir de sa maman hanter ses rêves et son quotidien.

    Deux choses avaient (en partie) valu la renommée de ce film : une chanson « Porque te vas » et les yeux d’une petite fille, Ana Torrent… et effectivement, si l’entêtante ritournelle est exécrable à mes oreilles, le visage, le sourire triste, les yeux d’Ana sont absolument inoubliables. Ce film est magnifique, doux et cruel. Ana, cette petite fille qui ne pleure pratiquement jamais, a vu la mort si près qu’elle en est hantée. Elle refuse le monde des adultes. Aucun de ceux qui l’entourent ne lui inspire confiance. Elle s’enferme et s’abandonne dans le souvenir de cette maman rêvée (idéale et fragile Géraldine Chaplin). A la fin de l’été, elle, et nous avec, sortons de cette maison fantôme, cimetière, au jardin laissé à l’abandon pour retourner, petit soldat docile, à l’école. Devenue adulte, elle fait ce constat : « mon enfance ne fut pas si terrible finalement ! ».

    Les enfants sont étonnants !