Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

entre deux rives

  • Entre deux rives de Alejandro Agresti °

     

    C’est la canicule et le Ministère de La Santé recommande de passer deux à trois heures par jour dans un endroit frais. Mission accomplie et j’espère que le Ministère des Finances m’accordera une remise d’impôts pour bonne conduite.

    C’est l’été et les Etats-Unis (pardon) nous envoient la comédie sentimentale. Dans cette catégorie il y a les excellents crus voire parfaits (« A Love Affair », LA référence), les moyens crus (« Coup de foudre à Nothing Hill »…), et les mauvais (« Sa mère ou moi »…). Celui-ci fait partie de la troisième catégorie !

    Kate quitte sa belle maison sur pilotis sans nous dire pourquoi ; ça lui brise le cœur ! Elle laisse un mot au locataire suivant pour qu’il fasse suivre son courrier au cas où… et pourtant elle a pris soin de faire son changement d’adresse à la poste, mais on ne sait jamais. Alex prend la suite dans la maison et répond au mot de Kate en le glissant dans la même boîte aux lettres (celle de la maison… c’est logique, à la poste, pas moyen de leur faire confiance) qui se révèle être magique. Vous suivez ??? Dès lors, chacun leur tour, nos tourtereaux se postent (ah ah) devant la boîte en attendant que l’autre vienne mettre la réponse : ça va toujours ? Sauf qu’ils ne se voient pas étant donné qu’Elle vit en 2006 et Lui en 2004, ce qui fait qu’Il l’appelle « la femme du futur » !!! Mais non, ne partez pas !!!

    Quelle idée bizarre d’avoir choisi une histoire où les deux amoureux ne se rencontrent pas, ou à peine ! Il faut pourtant bien que le film se fasse et le réalisateur choisit de l’étirer sur deux longues heures soporifiques et interminables. Puisque les deux héros sont éloignés dans l’espace spatio-temporel, ils n’ont d’autre choix que de jacasser chacun leur tour sur leur vie, leur solitude etc… Et ça donne des échanges surréalistes du style « à vous de me dire ce que vous aimez », « bon allez, je me lance : j’aime le parfum des fleurs, l’odeur de la pluie.. » et pourquoi pas le son du cor le soir au fond des bois tant qu’on y est ? Ah, oui Elle est médecin et Lui est architecte. Dans les comédies sentimentales, on voit rarement un boucher et une coiffeuse !!! C’est un autre débat.

    Dire que ces deux amoureux là ont l’air un peu crétin est loin de la vérité. Lui, c’est Keanu Reeves, on peut dire qu’il se donne un mal de chien pour essayer d’exister et parfois on voit qu’il est convaincu qu’il a un rôle dans un film. Mais c’est dur quand on vit en 2004, de faire des apparitions en 2006 tout en revenant en 2004, en restant planté comme une bûche pour ne pas effrayer la belle et en faisant des petits signes de la main, histoire de faire comprendre à la myope que « coucou, je suis là !!! ».

    Elle, c’est Bullock qui fait sa Sandra, petite tête de fouine liftée jusqu’aux oreilles, toujours seule et triste… Sinistre.

    Offrez-vous plutôt un brumisateur !