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gone baby gone - casey affleck - cinéma

  • GONE BABY GONE de Ben Affleck ****

    Gone Baby Gone

    Dans une banlieue morose pas rose de Boston Etats-Unis, Amanda, petite poupée de 4 ans a été enlevée. Sa mère, camée, alcoolique, plus ou moins prostituée n’en paraît pas très affectée au premier abord. La police ne semble pas très active aux yeux de la famille qui engage Patrick et Angie deux détectives privés pour reprendre l’affaire. Ils ont l’avantage considérable de vivre dans ce quartier ouvrier, défavorisé et même pour Patrick, d’y être né et d’en connaître tous les habitants…

    En plongeant dans l’enquête, Patrick et Angie vont s’enfoncer de plus en plus dans le monde des dealers, des criminels, des pédophiles et multiplier les fausses pistes et les erreurs.

    Gone Baby Gone - Casey AffleckGone Baby Gone - Casey AffleckGone Baby Gone - Casey Affleck

    Difficile d’en dire plus sur le déroulement de l’enquête, tant elle réserve de surprises vraiment inattendues qui multiplient les confusions et désorientent le spectateur. Ben Affleck réussit, pour sa première réalisation, un film noir, âpre, violent sur l’enlèvement d’une fillette. Il maîtrise une mise en scène très déroutante et ne laisse aucun point d’ombre dans son épilogue, ce qui est vraiment bienvenu quand tant de films aujourd’hui nous laissent sur notre « fin » avec des tas d’aspects non élucidés. Si Ben Affleck s’est entouré d’une distribution de rêve : son frère Casey (poulala !!!), Morgan Freeman, Ed Harris, Michelle Monaghan, il a également fait appel à un véritable casting de « gueules » pour illustrer le quotidien sordide de cette banlieue ouvrière oubliée.

    Pour une fois, les tenants et aboutissants d’une enquête sont d’une rare complexité empreinte de manichéisme certes mais aussi d’une bonne volonté déconcertante. Pratiquement tous les personnages acteurs de cette tragédie commettent l’irréparable en pensant sincèrement accomplir le bien. En sortant de la projection, on a vraiment envie de se questionner sur « le bien et le mal », sur les conséquences néfastes et irréparables que peuvent avoir nos actes et nos décisions. C’est plutôt rare.

    Vous pensiez que je passerais sous silence la prestation de Casey Affleck (l’acteur qui joue dans les films où les nuages vont vite…), future star hollywoodienne, mondiale… prochain détenteur d’un Oscar (c’est mon choix, ma décision, ma prédiction, ma volonté…) qu’il recevra sans aucune manifestation de la moindre extase, quitte à passer pour antipathique ? Qu’à cela ne tienne, on ne lui demande pas de faire les pieds au mur mais de « faire l’acteur », ce qu’il fait de façon absolument impressionnante ici comme ailleurs et comme partout et comme toujours. Son premier atout est sa voix de canard qui produit selon ses propres dires un son étrangement aigu et fluctuant comme un ado avant la mue. Mais aussi il faut le voir du haut de son mètre soixante provoquer des malabars de deux mètres… et avoir le dessus. Et surtout il faut voir son visage fiévreux, inquiet et son regard derrière lequel semble se jouer tous les tumultes qui le conduisent à prendre de mauvaises décisions qui le laisseront anéanti. Rarement tempête sous un crâne aura été aussi lisible sur un visage.

    Il FAUT le voir.

    Précipitez-vous pour lui faire un triomphe. Merci.

    Gone Baby Gone - Casey Affleck