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je m'appelle elisabeth - jean-pierre améris -

  • Je m’appelle Elisabeth de Jean-Pierre Améris ***

    Betty est une petite fille de 10 ans impressionnable, fantasque et mélancolique. Quand sa grande sœur dont elle se sentait proche quitte la maison pour aller en pension elle se retrouve seule avec des parents en pleine crise conjugale et une rentrée des classes à affronter. Elle va rencontrer et cacher Yvon, jeune « fou » échappé de l’asile psychiatrique dont son père, psychiatre est directeur. Entre les deux, la confiance et l’amitié s’installent pendant que l’aventure s’organise car Betty a l’imagination débordante dès qu’il s’agit de défendre son protégé.

    Voilà un beau film tendre, simple et profond porté par une petite fille (Alba Gaïa Kraghede Bellugi), une merveille, frémissante, triste et lumineuse. Aucun pathos dans cette chronique de l’enfance qui souffre à cause de parents, affectueux mais inattentifs, qui ne savent ni entendre ni voir les craintes et les douleurs de leur enfant. Les bruits, les ombres, les lumières tout est prétexte à effrayer Betty que personne ne peut rassurer. Lorsque son père lui explique qu’un « fou » est un être démuni, elle assène cette sentence : « Je vais devenir folle. Moi aussi je suis démunie ».

    Il se dégage de cette histoire une grâce qui emporte parfois à la lisière du fantastique, en partie parce qu’elle reste constamment à hauteur de son incroyable héroïne et qu’aux yeux de cette enfant émotive, la nuit, les étoiles, la lune, le vent dans les arbres prennent parfois des allures de fantasmagorie. Un charme indiscutable se dégage de ce film jusque dans son séduisant et très bienvenu côté rétro.

    Elégant et sensible, il ressemble à son auteur.