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juno

  • Juno de Jason Reitman*

    Photos de 'Juno'

    Juno 16 ans tombe enceinte. Elle décide de ne pas avorter mais d’offrir son bébé à un couple en manque et désir d’enfant.

    Dans un monde parfait tout le monde serait incroyablement bon, généreux, compréhensif et aurait toujours pile poil la réaction idéale à une situation donnée. Mais le monde que nous décrit Jason Reitman est « presque » parfait car une gamine de 16 ans délurée comme pas deux, tombe enceinte. Qu’à cela ne tienne tout va quand même pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles et Juno mène sa grossesse tambour battant, continue à aller à l’école et nous affirme que tout le monde la regarde bizarrement (ce qu’on ne voit jamais à l’écran), trouve le couple idéal, bourgeois jusqu’au collier de perles de la dame. On se dit que dans ce monde rose bonbon qui essaie de nous faire croire à l’anticonformisme très très convenu de la fillette parce qu’elle parle et jure comme un charretier, quelque chose de dramatique va finir par arriver, ou simplement un grain de sable qui enrayerait la belle machine… quelque chose qui ressemblerait à la vraie vie quoi ! Et bien, la jolie dame au collier de perles va se faire larguer comme une malpropre par son immature mari qui joue de la guitare et porte des t-shirts ridicules... Non mais vous vous rendez compte ??? Etc, etc, jusqu’à épuisement et happy end ! Evidemment la petit Ellen Page est à croquer mais on atteint très très rapidement les limites de son jeu sans nuances… La photo ci-dessus en est (pour moi) la preuve flagrante. J'ai remarqué ce geste de la main qui se lève chez les actrices qui ne savent plus quoi faire de leur corps et comment exprimer quoi que ce soit...

    Je ne demande pas au cinéma d’être réaliste (au contraire) mais un chouilla de vraisemblance m’aurait aidée à y croire un peu. Trop d’idéal tue la crédibilité. Et puis, dans ce monde de politique régressive, il ne faut peut-être pas s'étonner de voir un film anti avortement... finalement !

    Enfin, je crois que ce qui a terminé de m'agager très très fort, c’est d’avoir entendu partout, ici et là et même ailleurs des comparaisons entre ce tout petit petit petit minuscule film et la pépite en or massif qu’est « Little Miss Sunshine »… franchement rien à voir…