Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

la question humaine -

  • La question humaine de Nicolas Klotz °

    La Question humaine - Michael Lonsdale

    Simon Kessler est psychologue d’une grande entreprise pétrochimique franco-allemande. Il a participé et même en partie organisé le licenciement de 1 300 personnes ce qui lui a valu le respect et la confiance des dirigeants. Un de ses patrons lui confie la mission d’enquêter sur le Directeur Général dont la santé mentale est mise en doute. Ce qu’il va découvrir va le rendre maboule… et nous aussi, mais pas pour les mêmes raisons.

    C’est très louable de pointer du doigt les méthodes contestables (de recrutement ou d’élimination) des grandes entreprises mais faire un parallèle (absolument pas convaincant) entre la Shoah et le monde de l’entreprise est… je tente le mot : honteux voire scandaleux ! Les cadres et ouvriers des entreprises peuvent peut-être se réjouir qu’on parle de l’épreuve que représente parfois pour eux le fait de travailler dans un grand groupe et de n’être considérés que comme des « unités » réduites à la productivité. Par contre, je me demande si les 6 millions de victimes des camps (stücke) auraient apprécié qu’on compare leur extermination à un licenciement !!! Pour cette raison je trouve ce film vraiment méprisable !

    En outre, il est d’une laideur à faire fuir, tout y est gris, froid, glacial, rectiligne (sujet oblige bien sûr), Mathieu Amalric est étonnamment éteint, les gros plans insistants sur les cheminées d’usine, évoquant évidemment celles des crématoires, se multiplient jusqu’à l’écoeurement, certaines scènes INTERMINABLES (une soirée sinistre « animée » par un chanteur portugais désolant… une rave où tous les cadres jeunes et dynamiques finissent la nuit dans leur vomis… les petites amies de Simon (mauvaises actrices) qui lui sautent au sexe comme des affamées…) plombent encore davantage ce film et l’alourdissent d’une heure qui aurait dû passer par les ciseaux au montage. Ce cauchemar vulgaire et sans intérêt dure 2 h 30 ! Une punition.

    Fuyez !

    NB. : les trois apparitions « magiques » de Michel Lonsdale m’ont fait reculer d’ajouter une °