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laine magi

  • UNE ESTONIENNE À PARIS de Ilmar Raag *

    Une Estonienne à Paris : affiche

    EDIT du 2 janvier 2013 : Je pense que le bug de l'an 2 000 est arrivé en l'an 13... Aucun commentaire n'a été publié depuis plusieurs jours. Je suppose qu'il s'agit d'un problème chez haut et fort car la même chose se produit sur d'autres blogs. Je leur ai signalé. Je suppose, enfin j'espère que ce sera réparé rapidement.

    EDIT du 2 janvier 2013  14 h 08 : apparemment c'est réparé, mais les commentaires postés ces deux derniers jours semblent avoir définitivement disparu. Désolée. J'avais moi-même répondu à tous vos commentaires...

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    En Estonie Anne n'est pas à la fête. Elle a quitté son travail pour s'occuper de sa mère gravement malade qui parfois ne la reconnaît même pas. L'agonie dure deux ans. Son ex mari dont elle est divorcée depuis 12 ans est alcoolique et peut devenir violent à ses heures avinées. Mais Anne est une bonne personne, il peut encore lui arriver de ramasser le pochtron dans le caniveau. 

    Lorsque la très vieille dame finit par mourir dans un ronflement de soulagement, Anne est triste, mais ça ne se voit pas car elle n'a qu'une seule expression. Le jour de l'enterrement, elle espère que ses deux grands enfants vont rester un peu près d'elle pour la soutenir, mais non, ils ont un travail, eux. Pourtant Anne est une bonne personne. La Providence va intervenir en la personne de son ancien employeur qui lui propose de partir à Paris pour s'occuper d'une vieille dame qu'on ne peut laisser seule. Anne espère que ses charmants enfants vont la retenir mais au contraire ils sautent de joie : "Paris ??? quelle aubaine ! dégage fonce !". Anne débarque donc à Paris avec son air triste, sa parka moche de la baltique et ses bottines estoniennes. Elle est à peine accueillie par Stéphane qui la conduit chez Frida, la vieille estonienne de Paris, et lui donne pour seule indication que Frida est une personne peu commode et suicidaire à ses heures.

    Effectivement, Frida n'a aucune envie qu'on s'occupe d'elle et qu'une étrangère, même Anne qui est une bonne personne, s'installe dans son luxueux appartement. Frida regrette sa vie de séductrice et surtout l'absence de Stéphane, son soleil, qui fut son amant dans les temps bénis de la folle jeunesse. Malgré l'irascibilité voire l'agressivité dont elle fait preuve à l'égard d'Anne, cette dernière résiste, échine courbée et tête de chien battu de bonne personne.

    Je pense que ce film mériterait une ° mais je ne veux pas commencer l'année sur une si mauvaise impression et puis malgré tout il y a Jeanne Moreau, toujours parfaitement à l'aise et à sa place devant une caméra. Elle est la classe incarnée malgré un scénario bâclé sur un coin de table de bistrot et des dialogues à faire fuir. Une personne entre dans la pièce et elle doit dire : "ah tu es venu ?". Méditons.

    Ni la psychologie ni l'évolution des personnages ne tiennent la route. Le film est lent, monotone, répétitif et en même temps tout arrive comme par miracle sans qu'on sente d'où provient la progression. Et le final enrobé de guimauve rose fluo donne un peu un haut le coeur de lendemain de réveillon.

    Et puis, il y a cette actrice INSUPPORTABLE qui porte la misère, la difficulté et la méchanceté du monde sur ses frêles et généreuses épaules de bonne personne, et j'ai eu grande envie de la secouer pour savoir ce qu'il se passait réellement à l'intérieur ! Son air triste, accablé (quoiqu'un éclair semble furtivement illuminer son regard éteint lorsqu'elle découvre la Tour Eiffel et l'Arc de Triomphe), son attitude prostrée et soumise ne collent absolument pas avec le fait que Frida reprenne brusquement goût à la vie en sa sinistre compagnie de bonne personne. L'incohérence est de taille. Bref, je suis sortie de la salle plutôt irritée, quoique soulagée, mais toute cette bonté me file la nausée !