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le pressentiment -

  • Le pressentiment de Jean-Pierre Darroussin**

    Charles, avocat, se désole de vivre dans un monde méchant où l’entraide et la solidarité ont disparu. Ne cherchez pas, ce n’est pas de la science-fiction on est bien en 2006 à Paris. Bourgeois nanti à héritage il rompt avec son milieu, son travail, sa famille (des frères et une sœur consternés de voir leur frère « devenu fou », une femme aristocrate insupportable et prétentieuse qui vit dans un appartement musée, un fils qui n’est peut-être pas de lui…) et part vivre, solitaire dans le quartier le plus populaire de Paris.

    Dans cet immeuble où tout le monde se connaît et s’épie il donne des conseils, prête de l’argent puis recueille une toute jeune fille dont le père a frappé un peu fort sur la mère !

    Très vite, il s’aperçoit que dans la France « d’en bas » comme dans celle « d’en haut »… le dévouement désintéressé est suspect, mal perçu et qu’il provoque des jalousies, des accusations infondées de la méchanceté… jusqu’à la révélation du « pressentiment ».

    Précédé de son indiscutable capital sympathie, il m’est impossible de dire le moindre mal du premier film de Jean-Pierre Darroussin, même s’il n’est pas toujours aisé de comprendre où est la frontière entre le « rêve », le fameux pressentiment et la réalité. Darroussin est le copain qu’on rêve tous d’avoir tant il incarne la douceur, la gentillesse assorties d’un humour désabusé qui fait toujours mouche. Ici, comme souvent il traîne sa carcasse désenchantée d’homme qui n’en peut plus et n’a plus guère d’illusions. Comme toujours il est parfait.

    Mention spéciale également à Valérie Stroh, si rare, et à Hippolyte Girardot impeccable qui, sourire ironique au coin des lèvres, semble vivre le rêve de son aîné par procuration.