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red road -

  • Red road d’Andrea Arnold ***

     

    Jackie, jeune femme au visage et à l’attitude fermés à double tour, est employée municipale au service de vidéo surveillance de la ville de Glasgow. Devant elle, des dizaines d’écran d’où elle observe, parfois inquiète, parfois attendrie mais toujours vigilante la vie de ses concitoyens. La vie, faite d’isolement et de misère sexuelle de Jackie est impressionnante. Un jour sur un écran apparaît un homme qui la laisse d’abord pétrifiée et l’amène à mettre en place une machination hallucinante. La réalisatrice nous distille peu à peu les failles, les douleurs insurmontables, le chagrin colossal de Jackie.

    C’est un film d’une noirceur absolue, plein de lumières étranges. Il dérange et fascine d’autant plus qu’une partie nous est racontée par l’intermédiaire des écrans de contrôle. Il nous parle de deuil, de pardon, de compassion et nous montre une femme qui réussit enfin à pleurer.

    Moi-même, il y avait longtemps que je n’avais pas pleuré au cinéma.

    Il a obtenu le Prix du Jury au dernier Festival de Cannes. On le comprend, il est singulier et captivant. Quant aux deux interprètes principaux, audacieux et totalement engloutis dans leur rôle respectif, ils sont époustouflants : Katie Dickie et Tony Curran.