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OUBLIER CHEYENNE de Valérie Minetto***

 

Sonia est jeune, belle, elle aime la vie, son métier (prof de chimie), ses élèves et comme elle fait partie de ce monde pourri : elle s'y adapte.

Chéyenne est jeune, belle, elle aime la vie mais comme ce monde pourri l'a exclue (elle a été licenciée), elle décide de quitter la ville et de s'installer à la campagne et d'y vivre en marginale (sans eau, sans électricité, sans chauffage...).

Sonia et Chéyenne s'aiment d'amour et de passion mais elles se séparent car elles ne parviennent plus à concilier leur amour et les contraintes de leur engagement sans concession. La vie l'une sans l'autre s'organise mais c'est compter sans la force de leurs sentiments. Elles ne s'écrivent pas mais communiquent par télépathie ce qui peut être envahissant et donner lieu à des scènes à la fois cocasses et fortes qui permettent, mine de rien, de faire avancer l'histoire.

Sonia fait des rencontres : Pierre (Malek Zidi, positif et radieux) qui tombe illico amoureux d'elle (on le comprend), et Béatrice (Guilaine Londez) qui ne conçoit l'amour que dans la souffrance qu'il procure et qu'on provoque chez l'autre... Chéyenne fait des rencontres : Edith (Laurence Cote, fragile et en colère), marginale comme elle mais encore plus jusqu'au boutiste puisqu'elle va jusqu'à refuser le RMI qui la ferait entrer dans le système et  lui devoir quelquechose.

Sonia et Chéyenne s'aiment mais elles tentent de s'oublier alors que même la nuit est peuplée de rêves l'une de l'autre. L'oubli est impossible et elles vont se revoir pour chercher une solution, essayer de faire des concessions, comprendre les aspirations et motivations de l'autre, sans se trahir soi-même.

Ce beau film d'amour absolu n'est absolument pas plombé par les tirades politiques ancrées dans le contexte social, au contraire, même si le discours paraît parfois un peu en-dessous de la maturité des héroïnes.

Sonia et Chéyenne, ce sont Aurélia Petit et Mila Dekker (dont c'est le 1er film) et les deux actrices sont absolument sublimes, magnifiques, parfaites dans leur rôle respectif, d'une beauté évidente et les scènes où elles apparaissent ensemble sont d'une telle fusion qu'il va être difficile de les dissocier.

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