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Conversation(s) avec une femme de Hans Canova***

Les jamais et les toujours, ce sont des mots d’amour.

Les histoires d’amour finissent mal en général et certaines ne peuvent jamais finir. Cette histoire-ci fait partie de la deuxième catégorie.

Un homme et une femme (on ne connaîtra pas leurs prénoms) se retrouvent (est-ce par hasard ?) à un mariage et reprennent une conversation interrompue dix ans plus tôt. L’utilisation du « split-screen » (l’écran partagé en deux), absolument pas gênant, permet de ne pas les quitter des yeux un seul instant pour notre plus grand plaisir et de voir des bribes de leur vie lorsqu’ils étaient ados.

C’est un huis-clos bavard, mais compte tenu du titre, on n’est pas trompé sur la marchandise. Au contraire, on souhaiterait qu’ils continuent à se parler encore et encore…

C’est drôle, émouvant, ironique et le réalisateur réussit la prouesse de ne jamais sombrer dans le mélo et de concocter une fin loin d’être convenue. Cela tient à un texte adulte admirablement bien écrit et servi par deux acteurs (Helena Bonham Carter et Aaron Eckart) au charme ravageur qui semblent en harmonie permanente. Il se crée entre eux une sorte d’accord parfait tant leur musique est en adéquation. C’est romantique, mélancolique et jamais mièvre. C’est admirable, gai et triste à la fois ; ça parle des promesses qu’on n’a pas tenues, d’un monde dans lequel la quarantaine est pour une femme le commencement de la fin, et pour un homme le début de la séduction, ça parle d’amour, celui qui vous laisse en miettes en vous offrant les moments les plus intenses de votre vie et celui plus « raisonnable » qui dure…

 

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