Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

QUAND J'ETAIS CHANTEUR

de Xavier Giannoli ***

quand j'étais chanteur -

Que j’aime le cinéma !!! Peut-être ne vous l’avais-je jamais dit ? Mais là, c’est carrément du bonheur en barre : j’ai retrouvé un amour de jeunesse (silence dans les rangs, oui je sais, encore un !), mon Gégé, mon Gérard, mon Depar-Dieu.

Merci la vie, merci le cinéma, merci Monsieur Giannoli !

Que dire et comment le dire ? Un film dont on sort heureux, on en voit combien par an ??? De mémoire de fantôme des salles obscures, je ne me souviens pas qu’une salle comble soit restée assise jusqu’à la dernière ligne du générique et applaudisse un film.

C’est fait, je l’ai vu. C’était hier.

Gérard est Alain Moreau, chanteur pour balloches en province, ça tout le monde le sait. Il aime son métier et ne rêve pas plus haut que son talent et refusera même un soir la tentation d'un "Zénith"... Un soir il Voit Marion et tombe amoureux de cette fille triste et seule qui vit une situation personnelle délicate. C’est tout ? Oui, c’est tout. Comme on n’est pas à Hollywood et que 25 ans au moins séparent les deux tourtereaux, c’est pas gagné et je vous laisse découvrir. L’essentiel est ailleurs mais cette fois pas invisible pour les yeux.

Je m’étais promis de ne pas tomber dans la polémique du « depuis combien de temps n’avions-nous pas vu Depardieu ainsi ??? », mais c’est vrai que depuis Sous le soleil de Satan où il portait toute la misère et tous les péchés du monde sur ses épaules et Cyrano où il donnait toute la mesure de sa démesure, il ne nous avait pas comblé à ce point ?

Xavier Giannoli est un magicien qui a pu faire émaner toute cette bonté, cette douceur et cette fragilité de ce colosse qui atteint par ce rôle, son sommet, son Everest et son Himalaya ! Pas de cabotinage, ni grimace ni rictus : une présence imposante, mais pas seulement par la carrure, un charisme, un magnétisme absolus, sans chichi, sans un geste de trop, avec simplicité, humanité. Un choc, une évidence. Le bonheur de voir un Grand, très Grand acteur.

Marion et Alain sont deux êtres cabossés qui ont vécu et souffert, mais comment fait-il lorsqu’il la regarde pour nous donner le frisson et la sensation que ce solitaire fatigué et revenu de tout (sauf de son métier) tombe amoureux pour la première fois à plus de 50 ans ! Il la regarde et il a 15 ans, il est beau, il rajeunit, il fond, c’est un loukoum auréolé de douceur. On n’est jamais trop vieux ni trop perdu pour l’amour. Son regard et son sourire, il me semble ne les avoir jamais vus avec cette sincérité.

Au-delà de la performance idéale et parfaite (me suis-je bien faite comprendre ???) de Gérard Depardieu, où, régulièrement il éclipse ses partenaires, ici ce n’est pas le cas : ils sont tous en harmonie, il y a le film qui est un modèle de simplicité et d’humanité, drôle et cruel, sorte de modèle de cinéma qui parle de l’intimité avec pudeur et limpidité, de l'amour qui pulvérise tout et fait tout renaître sur des cendres parfois. Et puis comment mais comment Giannoli a-t-il réussi l’autre exploit de canaliser les natures volcaniques que sont Gérard Depardieu, Cécile de France (belle, craquante, idéale, fragile) et Mathieu Amalric (discret) ? Ils sont en harmonie totale les uns avec les autres, sobres mais intenses, absolument extraordinaires et irréprochables.

Quant aux chansons… Gérard/Alain en chante plus d’une dizaine et c’est un régal permanent. Il le fait mieux que bien, sans imiter mais en se les accaparant. Mention spéciale à «l’Anamour » et « Quand j’étais chanteur »… mais toutes ces chansons ont accompagné un moment de notre vie, c’est troublant, réjouissant, nostalgique et bienvenu.

C'est merveilleux de sortir heureux d'une salle en fredonnant "j'comprends plus grand chose aujourd'hui/Mais j'entends quand même des choses que j'aime/Et ça distrait ma vie...", avec peut-être une petite larme à l’œil parce que comme dit Xavier Giannoli :

« et oui, ça fait toujours un vide quand il s’éloigne »…

Faites un triomphe à ce film.

Commentaires

  • allez zou...

    j'vais me pendre ;)

  • vivement ce week-end que je puisse aller le voir !!!

  • En tout cas j'en ai entendu de bons échos et Depardieu "passe" très bien en chanteur !

  • Sincèrement... je n'avais pas envie.
    Depardiou m'insupporte (et pourtant... comme tu le rappelles, que de bons souvenirs)

    **** Qu'on me donne l'envie... *** disait J.H. (encore un autre que je supporte plus)

    et THE PASCALETTE a encore frappé ! J'en ai envie.

    Heureusement, il y a aussi Cécile de France.

  • Me parler de Depardieu et mieux, de Cécile, et j'oublie ma fatigue du mardi soir :-)

  • Là t'en fais trop... tu es trop subjective, comment tu veux qu'on te croille ?. Naannnnn, j'irai pas le voir........

  • 2312 : oui vivement ce ouikène que tu y ailles.

    Touchatout : un peu plus que "passe" très bien je vous prie. Merci.

    Doc : heureusement "Moitié" n'est ni jaloux ni suspicieux car on pourrrait demander de préciser ta pensée !!! :-))) MDR.

    Ed. : oui mais il FAUT aller le voir mais je sais pas s'ils acceptent les Horses au ciné. A moins qu'à Trifouillis les Pédzouilles ça se fasse !!!

    Spleen : oui subjective mais quand même... dans mon "à propos" je dis que le Gégé est une grosse déception depuis au moins une décennie. Voir cette armoire normande douce et tendre et fragile c'est éblouissant. Le film te plairait, j'en suis sûre !

  • Je ne suis pas un numéro :-)))

  • Ben si pourquoi, tu ne le savais pas ???

  • C'est à cause de Brokeback Mountain que tu crois que j'habite à Trifouillis les Pédzouilles ????

  • waw que d'éloges...même si je ne suis pas vraiment fan non plus de Depardieu, j'irais le voir la semaine prochaine.

  • La bande annonce m'avait laissé de marbre pourtant...comme quoi ca ne fait pas tout...

  • j'y ai retrouvé le Gégé de "la femme d'à côté", fort comme une souche de vigne du layon, et tendre comme une grappe de bon liquoreux de chez moi :))

    j'vais peut-etre meme y retourner ce soir...

  • Ed. : tu me fais hennir, tu me fais hennir, cha bi da bi dé !!!
    Moon : alors tu me diras si c'est moi qui suis aveuglée par l'amour comme "certains" le prétendent.
    Os. : j'ai déjà remarqué. Parfois B.A. canon et film débile et lycée de Versailles.
    Jojo : oui, il est surprenant... je me demande toujours où il va chercher sa douceur !!! Et puis on chante en sortant non ???

  • Rien à faire.
    Je ne peux pas dire que j'ai détesté, non, je me suis ennuyée.
    C'est un film d'acteurs (je me comprends), et moi, les films d'acteurs...
    Pourtant je suis tombée amoureuse de Depardieu à l'époque de Jean de Florette (c'était pas hier). Depuis, je l'ai un peu perdu de vue je dois dire. je crois que lui aussi ;-)
    Cécil de france, j'adorais quand je l'ai vue la première fois. Et puis les fois suivantes je me suis aperçue qu'elle jouait toujours de la même façon, toujours un peu les même rôles.
    Et puis p'têt bien aussi que ce "vieux" qui s'accroche à cette jeunesse qui lui échappe, ça m'a rappelé un moment délicat de ma jeunesse à moi, que j'ai raconté en biais sur le ton de l'humour ici http://lenid.hautetfort.com/archive/2006/07/31/quand-j-etais-jeune.html , mais qui m'a marqué plus que je n'en ai donne l'air...
    Bref, pas un film pour moi.

  • I understand...
    Moi j'étais amoureuse de Gégé dans "La lune dans le caniveau"... où il n'a jamais été aussi beau je trouve.
    Look :
    http://www.americanphoto.co.jp/pages/movie/MI/Previews/Plans-23226.jpg

    C'est rare que je m'identifie à un personnage (heureusement) même si les films parlent beaucoup de nous et de nos histoires. Par contre, s'il y a enterrement... faut appeler la brigade fluviale et les pompiers pour éponger...

Les commentaires sont fermés.