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La Guerre selon Charlie Wilson ***

La Guerre selon Charlie Wilson - Tom Hanks et Philip Seymour Hoffman
La Guerre selon Charlie Wilson - Tom Hanks et Philip Seymour Hoffman

Dans les années 80 comment le Député du deuxième district d’un comté du Texas (je sais pas moi ça doit être l’équivalent de l’adjoint au Maire de Ligny en Barrois chez nous…) Charlie Wilson est venu à bout de la guerre entre la Russie et l’Afghanistan, aidé par la milliardaire Joanne Herring catho intégriste et anti-communiste primaire ?

Si l’affiche hideuse vous fait fuir, si le thème complexe vous rebute, passez outre et précipitez-vous car Mike Nichols réussit le pari surprenant de traiter de façon limpide un pan trouble et délicat de notre histoire mondiale récente sur le mode d’une comédie extravagante, échevelée et passionnante. Et si vous voulez voir deux acteurs tout simplement géniaux au travail, précipitez-vous encore plus vite.

 On rit, on rit beaucoup parce que le personnage de Charlie Wilson est un play-boy invétéré, bronzé 365 par an, qui mène une vie de noceur infatigable toujours un verre de whisky à la main, qui saute sur tout ce qui bouge, qui s’est entouré d’un pool de secrétaires dépoitraillées et brushinguées façon Dallas plus futées et efficaces les unes que les autres et qui pourtant va faire preuve d’une conscience politique, d’un patriotisme et d’une connaissance de la scène internationale hors du commun. Ce que fait Tom Hanks ici est absolument extraordinaire et les superlatifs me manquent pour vous parler de sa prestation gigantesque. Il est secondé par Philip Seymour Hofman obscur et génial agent de la CIA qui rêve de dégommer du russe. Dire une fois encore à quel point cet acteur est époustouflant deviendrait presque lassant s’il ne donnait encore ici une véritable leçon de comédie. Lorsque les deux acteurs sont à l’écran, on en a le souffle coupé de tant de virtuosité. Ils en font des tonnes tout en restant sobres. C’est impossible d’expliquer comment ils font cela… pas de mimiques, pas de grimaces et de gesticulations ; ils sont exceptionnels et servis par des dialogues qu’ils nous servent comme une véritable partie de ping-pong. Lorsque Charlie Wilson s’étonne du physique pas très « agent secret » de Gust Avrakotos (oui, c’est son nom U_U) en lui assénant brutalement « vous n’êtes pas James Bond », l’autre lui rétorque « vous n’êtes pas Thomas Jefferson, un partout ! ». Les répliques fusent et donnent lieu à plusieurs scènes d’anthologie. C’est tordant mais en même temps ces deux américains patriotes avancent vers leur but. Julia Roberts quant à elle, bouleversée parce que qu’elle a vu au Pakistan (les camps de réfugiés) s’amuse manifestement à jouer les mantes religieuses qui jouent de son physique irrésistible, de son pouvoir et de son argent pour arriver elle aussi à son but : la chute de l’empire soviétique. Rien de moins.

Oui, c’est bien un coup de génie de Mike Nichols de nous donner un cours de politique avec un film aussi distrayant.

Au final, des Moudjahidins en haillons sont venus à bout de l’armée russe, équipés en armes par du matériel israëlien financé par les américains et les saoudiens… Quand les russes ont quitté l’Afghanistan, Charlie Wilson a repris son combat pour financer la reconstruction du pays. Les autorités ont refusé la moindre aide, laissant le pays dans le chaos et la porte ouverte aux Talibans. Comme le dit Charlie Wilson « … comme toujours, on a merdé en fin de partie ».

Quelques années plus tard… deux avions dans des twins towers. God Bless America !

Commentaires

  • Un film sur le maire de Ligny-en-Barrois ! J'attendais ça depuis plus de vingt ans !!!

  • et moi donc ! My dream come true !

  • mouais, chais pas…
    t'façon, j'aime pas le cinéma.

  • QUOI ?!
    t'as un problème ?!?

  • Agla : on le sait, inutile de le répéter.

    Gust : Agla n'est pas russe, détends -toi !

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