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Capitaine Achab de Philippe Ramos***

Capitaine Achab - Denis Lavant

Achab (dites bien « Akab ») est malmené par la vie. Sa mère meurt en le mettant au monde, une dizaine d’années plus tard, son père meurt assassiné. Il est recueilli par une tante qui ne l’aime pas, puis par un prêtre… A chaque fois, il s’échappe, s’enfuit pour répondre à l’appel qui s’accroît en lui, celui de l’océan. Il deviendra un redoutable et mythique baleinier, jusqu’à sa rencontre avec la non moins mythique Moby Dick qui l’obsèdera jusqu’à la fin.

Philippe Ramos choisit de nous raconter la vie d’Achab en commençant tout simplement par sa naissance et en la morcelant en chapitres composés des rencontres les plus marquantes de sa vie. De ce film atypique, inclassable, d’une poésie exquise et extrême, il reste les images et chaque scène semble être un tableau. Il reste le casting de voix off quasiment ensorcelant, chaque personnage évoquant des souvenirs, des sensations de sa rencontre avec Achab l’enfant puis le Capitaine meurtri, mutilé que même l’amour d’une femme ne parviendra pas à sauver de l’obsession qui le hante de retrouver « la pute blanche ». Ce film est un voyage grisant et ensorcelant sublimé par des acteurs inspirés (Jean-François Stévenin père bourru, amoureux transi et jaloux, Bernard Blancan peintre amoureux défenseur de femme battue, Carlo Brandt curé compatissant, Philippe Katerine sadique et hilarant, Dominique Blanc femme amoureuse sacrifiée, et Virgil Leclaire et Denis Lavant, capitaine Achab enfant et adulte, magnifiques et inoubliables). La musique qui va de la pop au classique colle aux images à la perfection.

Et ne serait-ce que pour ce plan sublime où Achab géant posé sur l’océan, avec sa jambe en os de cachalot recueille littéralement dans sa main la baleine blanche devenue minuscule, précipitez-vous !

Commentaires

  • Tous les personnages vivent une sorte de "sauvagerie", dans l'amour, la sensualité, la compassion, la bigoterie, la cruauté....
    Achab est aussi une longue rêverie autour de la mort et de la passion.
    L'image d'Achab avec sa prothèse en os de cachalot est ensorcelante , déroutante, car elle incarne un espèce de martyr de la condition humaine, une alliance improbable et impitoyable avec lune nature sublime et cauchemardesque.

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